No de notice : pddn_pisc.1459263375308

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Notice créée par : Marie Bisson.

Mullus

Mulus

Synonymies

Latin :

Mulettus

Allemand :

Harderen

Ancien français :

Barbarin ; Rouget barbet ; Surmullet

Anglais :

Surmullet

Italien :

Barboni

Identifications répertoriées

Identification 1 : le surmulet ou rouget barbet de roche (Mullus surmuletus Linné, 1758).
Étude(s) : De Saint-Denis 1955, 118, § 64, n. 1-3.
Source(s) : Plin. nat. 9, 64.
Commentaire : Selon D’Arcy Thompson 1947, 268, le mullus du latin est la τρίγλη du grec (voir Arist. HA 591 a 12-13), que Louis 1969, 10, traduit par « trigle ». Ces deux termes désignent le rouget, dont on distingue deux espèces répandues sur nos côtes : l’une est le rouget barbet de vase (Mullus barbatus Linné, 1758), que l’on trouve communément en Méditerranée, l’autre, plus grand, est le rouget barbet de roche ou surmulet (Mullus surmuletus Linné, 1758), qui vit sur la côte française de l’océan Atlantique, dans la Manche et la mer du Nord. C’est par le terme de surmulet que De Saint-Denis 1955, 58, traduit le mullus de Pline, né dans « l’océan septentrional », et il semble bien que cette identification soit cohérente avec la plupart des informations transmises par les encyclopédistes.
Relation(s) : Voir Trigla.
Identification 2 : le rouget barbet de vase (Mullus barbatus Linné, 1758).
Étude(s) : De Saint-Denis 1947, 69.
Source(s) : Plin. nat. 9, 64.
Commentaire : De Saint-Denis 1947, 69, pose la question d’une possible distinction faite déjà par les Anciens entre deux rougets tous deux désignés par le terme mullus. De fait, Pline (Plin. nat. 9, 64) – repris par TC, nat. 7, 56 –, distingue plusieurs espèces de mulli dont il ne donne pas les noms, en fonction de ce qu’ils mangent : le « limon » ne serait-il pas la nourriture du Mullus barbatus ? L’élément de description donné par Alexandre Neckam (AN 31), selon lequel « Le mulus se complaît dans les déjections de bœuf, au point qu’il y demeure, et que la chair du poisson emprunte sa coloration à ces déjections » fait aussi penser au rouget barbet de vase. Voir encore André 1986, 196, n. 364.

Commentaire :

En ce qui concerne la graphie, avec ou sans géminée, on constate que Thomas de Cantimpré (TC, nat. 7, 56 et TC, nat. 7, 57) et Albert le Grand (AM, DA, 24, 82 (44) et AM, DA, 24, 78 (43)) consacrent tous deux un paragraphe au mulus et un autre au mullus, y donnant respectivement à peu près les mêmes informations et s’inspirant, pour le mulus, de Pline et, pour le mullus, d’Isidore de Séville. Or, le mullus de ces deux encyclopédistes est distingué du mulus par Stadler, cité par Kitchell & Resnick 1999, 1691 et n. 221, et identifié comme le grey mullet, le Mugil chelo Cuvier, 1829, autrement nommé le Chelon labrosus Risso, 1827, c’est-à-dire un mulet à grosses lèvres. Au contraire, De Saint-Denis, dans les deux ouvrages cités plus haut, a soutenu que le mullus de Pline ne pouvait pas être un mulet. En tout cas, la différenciation graphique opérée par les deux encyclopédistes médiévaux n’a pas dû être signifiante pour Vincent de Beauvais, qui ne connaît que la graphie mullus, sous laquelle il a réuni les informations recueillies auprès des auteurs anciens et médiévaux dans un seul paragraphe.

CopierCopier dans le presse-papierPour citer cette notice« Mullus », in Ichtya – Thesaurus Ichtyonymie, état de rédaction de la notice au 21/11/2024. [En ligne : ]