No de notice : pddn_pisc.1460465551779

Notice créée par : Marie Bisson.

Vacca marina

Vacca maris

Identifications répertoriées

Identification 1 : la raie cornue ?
Étude(s) : De Saint-Denis 1966b, 233-235 ; Louis 1968, 6, n. 4 ; Kitchell & Resnick 1999, 1706 et n. 326.
Source(s) : TC, nat. 6, 55.
Relation(s) : Voir Bos marinus.
Identification 2 : le phoque ?
Source(s) : TC, nat. 6, 55.
Relation(s) : Voir Vitulus marinus.
Identification 3 : le dauphin ?
Source(s) : TC, nat. 6, 55.
Relation(s) : Voir Delfinum.

Commentaire :

Il ne faut pas trop vite reconnaître dans la vacca marina un parent du vitulus marinus, qui est le phoque. Le nom de cet animal apparaît à plusieurs reprises dans la traduction latine de Michel Scot, auquel Thomas de Cantimpré (TC, nat. 6, 55) a emprunté, sans toujours les comprendre, les informations qui figurent dans sa notice. C’est par ce syntagme que Michel Scot rend compte, via l’arabe, du grec βοῦς, traduit « bœuf marin » par Louis. De Saint-Denis 1966b, 233-235, Louis 1968, 6, n. 4, et Kitchell & Resnick 1999, 1706 et n. 326, l’ont identifié à la raie cornue (Mobula mobular Bonnaterre, 1788), sorte de sélacien. C’est en effet au sein de cette famille qu’Aristote (Arist. HA, 540 b 18-20) place l’animal. L’identification cependant n’est pas claire, car Aristote lui-même, expliquant ailleurs la reproduction des cétacés, animaux vivipares, nomme parmi ceux-ci « le poisson-scie et le bœuf marin » (Arist. HA, 566 b 2-4 : « Le dauphin, la baleine et les autres cétacés, qui n’ont pas de branchie mais un évent, sont vivipares, de même que le poisson-scie et le bœuf marin »). Louis 1968, 86, n. 5, corrige aussitôt l’information : « Les poissons-scies, dont quelques spécimens se rencontrent en Méditerranée, sont en réalité des sélaciens, comme d’ailleurs le bœuf marin qui est une espèce de raie, la raie cornue ». Quoi qu’il en soit, les informations que Thomas de Cantimpré a associées à ce nom n’ont rien à voir avec la raie cornue : la viviparité de l’animal rappelle le phoque, mentionné peu après (Arist. HA, 567 a 1-2 MS), ou encore le dauphin. C’est d’ailleurs à la description de ce dernier (Arist. HA, 566 b 16 MS) que Thomas de Cantimpré doit la plupart des éléments qu’il donne à propos de la vacca marina : la durée de sa croissance, celle de sa gestation ou encore sa capacité à vivre jusqu’à 130 ans, ce que l’on peut vérifier, reprend-il encore à Aristote, en coupant la queue de l’animal.

CopierCopier dans le presse-papierPour citer cette notice« Vacca marina », in Ichtya – Thesaurus Ichtyonymie, état de rédaction de la notice au 21/11/2024. [En ligne : ]