Source de référence : BrigitteGauvin, Ichtyologia, Inter litteras et scientias, Caen, Presses universitaires de Caen, 2019

Ichtyologia

1. Carolus Figulus salue Johannes, Ulrich, Christophe et Othon, jeunes gens de très grande espérance et à la remarquable vertu, honnêtes hommes, fils de Johannes Sylius.
2. Puisqu’il y a une très grande ingratitude, et, selon certains, une sorte de vol à ne pas reconnaître ni avouer par quels maîtres nous avons été instruits et formés, et puisque vous savez de manière certaine, comme beaucoup d’autres, que j’ai été aidé et instruit dans de nombreux domaines par votre père, je serais assurément bien ingrat, et il faudrait m’infliger le châtiment des voleurs, si je ne rappelais ni ne proclamais les bienfaits dont votre père m’a comblé. Pour cette raison, afin qu’il reste auprès de tous les hommes une trace de ma gratitude et de mon affection envers lui, j’ai confié à la mémoire des Lettres une conversation que nous avons eue à propos des poissons, je lui ai donné la forme d’un dialogue et j’y ai introduit votre père parlant avec moi, comme, vous vous le rappelez, nous avions l’habitude de faire chez vous. Mais j’ai jugé bon de vous dédier cette conversation que nous avons eue sur les poissons afin de vous enflammer pour l’étude de la vertu, suivant l’exemple de votre père. En effet, vous ne devez en effet pas seulement étudier les arts libéraux, mais il convient que vous imitiez votre père ; et vous devez penser que cette imitation de votre père sera pour vous plus utile et plus importante que n’importe quel savoir.
3. Tous, portez-vous bien en Christ.
4. Coblence, de notre Éolie, le 24 mai 1540.
5. Interlocuteurs : Anonyme1 ; Sylius.
6. Anonyme.
Salut !
7. Sylius.
Salut à toi aussi ; que me vaut l'honneur de ta visite ?
8. An.
Je veux parler avec toi de poissons.
9. Syl.
Ta venue m’est donc très agréable, elle me réjouit même ; mais de quels poissons veux-tu t’entretenir avec moi ? Je suis mosellan, comme tu le sais, et excepté les poissons de la Moselle, j’en connais bien peu.
10. An.
Quoi ? Tu es mosellan ?
11. Syl.
Absolument.
12. An.
Mais moi je croyais que c’étaient les poissons qui naissent dans la Moselle, et non les hommes ! Si tu es mosellan, tu connais sans aucun doute parfaitement les poissons de la Moselle.
13. Syl.
Tu plaisantes, à ton habitude, Anonyme ! Mais cesse de plaisanter, et parle des poissons de mer avec les habitants des côtes et les insulaires ; avec moi, parle des poissons de la Moselle, comme il sied avec un Mosellan.
14. An.
Mais comment parler de choses que j’ignore ? Tu sais que je suis français et, de ce fait, je ne sais pas quels poissons abrite la Moselle.
15. Syl.
Comment est-il possible que tu ignores quels poissons vivent dans la Moselle alors que tu résides depuis trois ans parmi nous comme maître d'école ? Tu dois bien te nourrir parfois de poisson le vendredi, à mon avis.
16. An.
Je m’en nourrirais certes volontiers, si seulement j’en trouvais ; mais tu sais comme c’est difficile de se procurer du poisson dans une telle foule d’ichtyophages2.
17. Syl.
Je le sais bien ; mais tu as parfois mangé des poissons de Moselle chez moi, ou chez d’autres citoyens de Coblence3.
18. An.
J’ai mangé des poissons non seulement de Moselle, mais aussi du Rhin ; et sous peu, j’espère, je mangerai chez toi des carpes, des loups, des goujons, des farios, des ablettes, ou même des écrevisses4.
19. Syl.
Tu mangeras plutôt des grenouilles !
20. An.
J’aimerais mieux manger des petits oiseaux. Mais allons-y maintenant, parlons enfin des poissons.
21. Syl.
Lesquels, je te prie ?
22. An.
De préférence ceux dont Ausone parle dans sa Moselle6… ou plutôt dans la tienne.
23. Syl.
Et par où commencerons-nous ?
24. An.
Par le capito.
25. Syl.
Sais-tu comment on nomme le capito7 en allemand ?
26. An.
Je l’ignore.
27. Syl.
Le capito est peut-être le poisson qu’on prend, qu’on vend et qu’on mange avec les fundulis, qu’on nomme aussi grundulis8.
28. An.
Comment appelez-vous ces poissons, dans votre langue vulgaire ?
29. Syl.
Nous appelons le capito ein feuling, et le fundulus, ou grundulus, ein gründlin.
30. An.
Quelle différence existe-t-il, selon toi, entre le barbus et le mullus9 ?
31. Syl.
Chez Cicéron et Pline, il semble n’y en avoir aucune. Pline, en effet, dit que le mullus 10 est un poisson dont la lèvre inférieure s’orne d’un double barbillon ; et Cicéron, dans ses Paradoxes, appelle les mullos barbatulos11. Mais si le mullus12 est le poisson que nous appelons Mönne, nous, les Mosellans, et que les Français appellent « monnier »13, à ce que je t’ai parfois entendu dire, assurément le mullus diffère beaucoup du barbus14, que nous nous appelons barbe, et vous, en français, « barbiau ». En effet notre mullus n’est pas barbu, alors que le barbus se distingue par un double barbillon. Quant à Ausone, il décrit d’abord le barbus15, puis, dans sa description de la perche, il mentionne en passant le mullus, fait une comparaison entre le mullus et la perche, et attribue à chacun des deux une absence de saveur16.
32. An.
Je ne sais que penser ici. Il me semble très vraisemblable que Cicéron et Pline appellent mullus le poisson qu’Ausone nomme barbus, et que le mullus d’Ausone était inconnu de Pline et de Cicéron, ou qu’ils le connaissaient sous un autre nom.
33. Syl.
Ce soupçon, ou plutôt cette opinion, ne me déplaît pas, Anonyme. Mais le thedo17, le salar18 et la fario19, quels poissons sont-ils, à ton avis ?
34. An.
À mon avis, le thedonem est le poisson que l’on appelle couramment truta, que les Picards appellent « une trute ».
35. Syl.
Et toi, quel poisson appelles-tu truta ?
36. An.
Le poisson qui est couramment appelé Forelle20.
37. Syl.
Mais le salar et la fario, que seront-ils donc ?
38. An.
Ils seront le même poisson, dont j’ai dit qu’on l’appelle couramment Forelle.
39. Syl.
Le thedo, la truta, le salar, la fario sont donc synonymes et désignent le poisson que les Français appellent forelle21, tout comme les Allemands ?
40. An.
Oui.
41. Syl.
Qui te croira ?
42. An.
Ce n’est pas moi qu’il faut croire, mais Ausone, qui écrit des propos de ce genre à propos du thedo et du salar :
Et la truite au dos constellé de points rougesEt le thedo qui n'a aucun piquant pour blesser.
Et un peu plus loin, il écrit ceci à propos de la fario :
Et toi qui, entre deux espèces, n’est ni l’une ni l’autre, et pourtant les deux à la fois,Toi, fario, qui n’es pas encore saumon mais qui n’es plus truite, et qui, à mi-cheminentre deux, es pêchée au milieu de ton existence ?
Tu entends ici que le thedo est une forella petite et encore jeune, qui, lorsqu’elle a grandi, perd son nom et prend celui de salar. Tu entends ici aussi Ausone dire que la fario est un état intermédiaire entre le salar et le saumon, et que la fario est décrite par Ausone en ces termes : la fario est plus adulte que le salar et plus jeune que le saumon ; c’est-à-dire qu'elle n’est déjà plus un salar, et qu'elle n’est pas encore un saumon22.
43. Syl.
Quelles métamorphoses me racontes-tu là, Anonyme ?
44. An.
Je te raconte les métamorphoses d’Ausone, pas celles d’Ovide !
45. Syl.
Le thedo évolue donc en salar, le salar en fario, le fario en saumon ?
46. An.
C’est ce que je crois.
47. Syl.
Mais en quoi se transforme le saumon ?
48. An.
Le saumon reste le saumon, jusqu’à ce qu’il soit pris par des pêcheurs, que nous le mangions, et qu’il se transforme en aliment de notre corps.
49. Syl.
Ça me semble absurde. Je ne crois pas en effet que les fario se changent en saumon, surtout quand on regarde les petits saumons, qui deviennent saumons en grandissant : aussi apparaît-il que les fario n’évoluent pas en saumons ; ce sont les petits saumons qui évoluent en saumons.
50. An.
Je te l'accorde : le saumon engendre les petits saumons ; chaque animal en effet engendre un autre animal semblable à lui. Ainsi la forella engendre une forella, et non un petit saumon. Mais après que la forella a évolué en saumon, ce saumon ne peut donner naissance qu’à un petit saumon.
51. Syl.
Mais où la fario – ou la forella – subit-elle une métamorphose de ce genre ?
52. An.
Dans la mer. En effet, quand la forella entre dans la mer, elle se transforme aussitôt. De sorte que quand elle revient à son point de départ, on ne l’appelle plus fario ni forella, mais saumon23.
53. Syl.
Assez parlé des fario ; passons désormais à d’autres poissons.
54. An.
Allons, d’accord.
55. Syl.
À quelle langue, selon toi, appartient le mot perca24 ? Au grec, au latin, au français, à l’allemand ?
56. An.
Perca est un mot emprunté au grec. Car chez eux perca se dit πέρχη ; d’où un adage célèbre chez eux : ἀντὶ πέρχης σκορπίον ἐλαβον, c’est-à-dire : « J’ai attrapé un scorpion à la place d’une perche. » Pour Érasme, cet adage s’emploie chaque fois qu’une personne, cherchant à attraper le meilleur, attrape le pire. Les Français appellent ce poisson « perche » ; mais les Mosellans, comme tu l’as indiqué en note en marge de cet exemplaire d’Ausone que tu m’as offert, appellent la perche bersich.
57. Syl.
Connais-tu ces poissons qu’Ausone appelle les vertes tincas25 ?
58. An.
Je les connais. La tinca est un poisson que les Français appellent, comme les Latins, « une tinche ». Vous, les Mosellans, si je ne m’abuse, ein Schley26, à cause de sa viscosité27.
59. Syl.
C’est bien ça.
60. An.
Comment appelles-tu les alburnos 28 en langue vulgaire ?
61. Syl.
À mon avis, les alburni sont ces poissons que dans notre langue nous appelons Albellen.29
62. An.
Alburnus est aussi le nom d’une montagne30.
63. Syl.
Mais chez Ausone, alburnus est le nom d’un poisson ; et je présume qu’on a donné ce nom aux deux choses à cause de leur couleur31.
64. An.
L’alburnus est donc ce petit poisson blanc qu’au moment du carême tu élevais chez toi, dans une citerne, avec deux carpes, quelques goujons, des macrellis, des prasmis et des rubiculis32.
65. Syl.
Oui, je pense. Mais quels poissons nommes-tu carpes33, Anonyme ?
66. An.
À l’exemple d’Érasme, j’appelle « carpes » les poissons que d’autres appellent carpones et carpiones34.
67. Syl.
Mais gobius35, si je ne me trompe, est davantage un mot allemand que latin. Car en langue vulgaire nous appelons ce poisson ein göbe ; par conséquent le mot gobius me semble tiré du nom de gobio, de la troisième déclinaison, qu’utilise Ausone.
68. An.
Gobius vient d’un mot grec, car Aristote appelle ce poisson ὁ κωβιός. Le même poisson est appelé par les Français « ung gouvion36 ».
69. Syl.
Crois-tu que le gobius ou le gobio est le poisson que nous, Mosellans, appelons ein göbe ?
70. An.
Pourquoi pas ?
71. Syl.
D’où déduis-tu cela ?
72. An.
Pour l’essentiel à partir de nos dénominations vulgaires, qui correspondent aux dénominations grecques et latines, puis à cause de la description du goujon qui se trouve chez Ausone, dans ta chère Moselle. Voici ce qu’Ausone, en effet, écrit sur le goujon :
Toi aussi, tu dois être mentionné parmi les troupes du fleuve,Goujon, dont la longueur n’excède pas les deux mains sans les pouces,gras, arrondi , au ventre très gonflé quand il est plein d'œufs ;tu imites les barbillons du barbeau barbu.
Le goujon est un petit poisson de deux paumes de longueur, très gras, rond, qui a de nombreux œufs dans son ventre, avec une petite barbe comme le barbeau. Cette description ne correspond-elle pas au poisson que vous, les Mosellans, appelez ein göbe ?
73. Syl.
Assurément, Anonyme. Quant à la macrella37, à mon avis, c’est un mot français ou allemand. Car « macrelle » est un mot connu des Français aussi bien que des Allemands. Et je désire vivement apprendre de toi comment la macrella est appelé par Ausone.
74. An.
Je pense que la macrella, chez Ausone, est appelée lucius38.
75. Syl.
Tu ne penses pas bien, Anonyme ; le lucius est en effet le poisson qu’on appelle aussi lupus39.
76. An.
Sur quelle autorité t’appuies-tu, Sylus, ou par quelles raisons justifies-tu cela ?
77. Syl.
Un peu partout, même chez les érudits, j’entends employer lucius et lupus pour désigner le poisson qu’en langue vernaculaire nous nommons ein hecht40 ; et selon les grammairiens, on dit lucius pour lycius, qui vient du grec λυκός, c’est-à-dire le loup.
78. An.
Certes, on peut voir chez Ausone que le lucius est un autre poisson que le lupus. Car Ausone écrit que le lucius est un poisson sans valeur, qui se plaît dans les trous et les lieux obscurs et fangeux41 ; alors qu’il range le loup parmi les poissons les plus dignes d’éloge42. Quant au fait que le poisson lucius ne vient pas du mot λυκός, je le prouve parce que λυκός abrège sa première syllabe, tandis que chez Ausone lucius allonge l’antépénultième43. Pour cette raison, à ce que je crois, lucius vient de lux44, car il la fuit, et c’est ce poisson qu’on appelle couramment macrella. Mais je te laisse juge de cela, ainsi que d’autres, plus savants <que moi>.
79. Syl.
Mais d’où vient cette appellation de loup ?
80. An.
De son goût pour la chasse ; en grec, on l’appelle ὁ λάβραξ, suite à sa voracité45 ; il existe aussi un diminutif de lupus, lupulus, qui en allemand se dit ein hechelyn.
81. Syl.
Et appelles-tu prasmum46 le poisson que nous, en langue vulgaire appelons presem, et rubiculum47, celui que nous appelons Rotaugen et que les Grecs appellent ἐρυθρόφθαλμον ?
82. An.
Oui.
83. Syl.
Et quels poissons, à ton avis, sont les alausas49 ?
84. An.
D’après moi, les alausas d’Ausone50 sont les poissons que mon hôte Botzemius a l’habitude d’appeler alsas, nom de la première déclinaison, et alsones, nom de la troisième déclinaison ; en langue vulgaire, vous appelez cette espèce alsen ; ce poisson annonce l’arrivée du printemps aux riverains de la Moselle et du Rhin. Au mois de mai, ou aux environs, dès qu’ils entendent le tonnerre, ces poissons se réfugient dans la mer51, et le tonnerre les effraie à un point tel qu’on retrouve beaucoup d’entre eux morts de peur sur les rives du Rhin et de la Moselle.
85. Syl.
C’est ce qu’on dit. Maintenant, dis-moi, quel poisson est, selon toi, le silure53 ? Je m’étonne qu’Ausone le classe parmi les poissons de Moselle, puisque jamais nous n’avons vu de silure dans la Moselle. Je ne crois pas en effet que le silure soit le même poisson que l’esturgeon.
86. An.
Je ne peux rien décider à propos d’un poisson que je ne n’ai jamais vu moi-même. Et toi, tu ne peux pas décider si le silure et l’esturgeon sont de la même espèce ou d’espèces différentes si tu ne vois ni ne connais le dauphin.
87. Syl.
J’ai vu l’esturgeon, et je le connais bien ; nous l’appelons en langue vulgaire ein Stör. Mais des dauphins, je n’en ai jamais vu, et je ne connais cet animal qu’en représentation.
88. An.
Il a la bouche sous le rostre, presque au milieu du ventre, le dos bombé, le rostre camus, d’où son surnom de Simon qu’il reconnaît ; il a une langue semblable à celle du porc54 ; n’était-il pas ainsi, le dauphin que tu as vu représenté ?
89. Syl.
En tout point.
90. An.
L’esturgeon a-t-il les mêmes caractéristiques ?
91. Syl.
Les mêmes, je pense55 ; mais pourquoi cette anxiété dans tes questions ?
92. An.
Parce que, si l’esturgeon était un poisson semblable au dauphin, alors silure, dauphin et esturgeon seraient des synonymes et désigneraient ce poisson que vous appelez ein Stör.
93. Syl.
Qui dit que le silure est un dauphin ?
94. An.
Ausone, car voici ce qu’il écrit sur le dauphin : « Je pense que <le silure> est le dauphin du fleuve. »56 Et après avoir dit que le silure égale en grandeur les baleines des mers, il a ajouté une différence :
Mais lui, cependant, cette paisible baleine de notre MoselleN’a rien d’un fléau ; il est un honneur de plus pour ce grand fleuve.
Comme s’il voulait dire que les baleines sont dangereuses, alors que le silure ne fait de mal à personne. Et cela correspond au dauphin, dont les auteurs disent qu’il est ami de l’homme.
95. Syl.
Il nous reste à parler du poisson mustella57, qu’Ausone a aussi chanté dans sa Moselle. Les érudits pensent que la mustella est le poisson qu’on appelle ailleurs lampetra58 d’après sa coutume de lécher les pierres59, en allemand, ein Lampreth, et en français, si je ne m’abuse, « une lamproye ».
96. An.
C’est ainsi, Sylius, si seulement nous suivons Ausone, qui écrit que la mustella a, sur le dos, des points entourés de jaune, de noir et de bleu sombre faisant comme la ceinture d’Iris, qu’on appelle ailleurs « arc-en-ciel » ; qu’elle est grosse au milieu du corps, fine et sèche autour de la queue ; et qu’on l’attrape grâce à l’écume qui dénonce sa présence ; toutes ces indications prouvent assurément que la mustella est le poisson qu’on appelle couramment lampetra ou lamprena.
97. Syl.
Pourquoi Ausone n’a-t-il rien écrit sur les anguilles, les murènes et les nombreux autres poissons que nourrit la Moselle ?
98. An.
Parce que, comme prophète, il savait que tu écrirais sur les autres !
99. Syl.
Mais s’il te plaît, Anonyme, sonnons désormais la retraite, car il est temps de dîner. Nous parlerons plus longuement des autres poissons plus tard, quand nous en aurons le loisir.
100. An.
Eh bien, porte-toi bien d’ici là !
101. Syl.
Et toi, porte-toi bien, éternellement !