CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Jean de Cuba - Hortus sanitatis, Tractatus de piscibus IV.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 09/05/2025. [En ligne : ]
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Hortus sanitatis : Livre IV, Les Poissons, Catherine Jacquemard, Brigitte Gauvin, Marie-Agnès Lucas-Avenel, Presses universitaires de Caen, Caen, 2013.consultable en ligne

Operationes

6. VB SN, 17, 38, 1
[α] Avic. canon, 2, 2, 1522sourcesCum dicitur cancer marinus, nolumus intelligere per hoc omnem cancrum maris, immo speciem cancri quae proprie habet omnia membra dura ut lapis.
A. Avicenna libro secundo. [α] Cancer marinus proprie dicitur illa species cancri maris qui3apparatquae VB. habet omnia membra dura ut lapis.
7. VB SN, 17, 38, 1
[β] Avic. canon, 2, 2, 1524sourcesQuod de eo adustum est subtilius est reliquis adustis. Quod de eo adustum est abstergit dentes et delet pannum et lentigines.
B. [β] Quod ex eo adustum est subtilius est reliquis adustis et abstergit dentes et delet pannum5philologieVincent de Beauvais, puis l’auteur de l’Hortus sanitatis ont couramment employé pannus avec une géminée pour panus. Le terme pannus (panus) désigne une tumeur ou un abcès qu’on peut résoudre ou enlever au scalpel (Plin. nat. 30, 75) : voir aussi De Saint-Denis 1966a, 95, n. 4 à propos de panus (Plin. nat. 32, 41). Le vocabulaire médical a conservé aujourd’hui le terme latin panus (pannus) dans des emplois techniques très précis : panus synovial, panus de la cornée… ac lentigines.
8. VB SN, 17, 38, 1
[γ] Avic. canon, 2, 2, 1526sourcesQuod de eo adustum est desiccat ulcera et confert scabiei. Prohibet lachrymas et resoluit cum sale ungulam et fit ex eo collyrium et fricatur cum eo scabies palpebrarum.
C. [γ] Ulcera quoque desiccat et confert scabiei. Item prohibet lacrimas et resolvit cum sale ungulam. Fit quoque ex eo collyrium et fricatur cum eo scabies palpebrarum.
9. VB SN, 17, 38, 1
[δ] Avic. canon, 2, 2, 1527sourcesProhibet quaternam.
[ε] VB SN, 17, 38, 1
[ζ] Avic. canon, 2, 2, 71411sourcesEst exiccativa abstersiva et proprie testa olibani et subtilior quidem testa est testa cancri marini.
D. [δ] Prohibet etiam quartanam. [ε] Cancer fluvialis8apparatfluviatilis VB. confert extenuatis9apparatexterminatis VBd. valde10philologieNous n’avons pas repéré la présence de ce fragment (cancer fluvialis — valde) dans les éditions du Canon medicinae (dans la traduction latine de Gérard de Crémone) que nous avons consultées. Il peut donc correspondre à une intervention de Vincent de Beauvais résumant sa source (le Canon précise ainsi que la chair du crabe d’eau douce est un remède contre la phtisie) ou à une variante de la tradition manuscrite que nous n’avons pas pu identifier.. [ζ] Testa cancri marini subtilior est quam clibani12apparattesta clibani 1536 VB..
10. VB SN, 17, 38, 1
[η] Avic. canon, 2, 2, 71413sourcesTesta cancri marini est exiccatiua et abstergit pannum et lengitines.
[θ] Avic. canon, 2, 2, 15115sourcesEst difficilis digestionis et plurimi nutrimenti.
E. [η] Exsiccativa est et abstergit pannum ac lentigines ac14apparatet VB. scabiem. [θ] Cancer fluvialis est difficilis digestionis ac plurimi nutrimenti ; et ipsum quidem rectificat.
11. VB SN, 17, 38, 1
[ι] Avic. canon, 2, 2, 151
F.16philologieLa citation, telle qu’elle est ici recopiée et ponctuée, semble correspondre à une mécoupure de la source qui coordonnait le passage au membre de phrase précédent : est difficilis digestionis […]. Il faut donc plutôt comprendre l’expression decoctio cum mes comme le sujet de rectificat : une décoction avec du miel corrige cela (la mauvaise digestion). Dans cette hypothèse, il ne s’impose pas que decoctio cum mes soit aussi le sujet de extrahit. On peut lire le texte du Canon en rétablissant cancer fluuialis comme sujet de extrahit et donc sans indication de mode d’emploi précis. Les éditions anciennes du Canon que nous avons consultées donnent decoctio cum mes, et non la leçon plus facile retenue par l’Hortus sanitatis, via Vincent de Beauvais, decoctio cum melle. Il n’est pas impossible que cum melle soit une correction abusive de cum mes. On trouve mentionné dans le même catalogue du livre 2 du Canon le meisce ou mes (Avic. canon 2, 2, 488), qui serait le pois.[ι] Decoctioque cum melle extrahit spinas et acutas res infixas carni17sourcesEt ipsum quidem rectificat decoctio cum mes et extrahit res acutas infixas carni et spinas, sed marinus est subtilior..
12. VB SN, 17, 39, 2
[κ] Isaac Israeli Liber dietarum particularium, 19sourcesCancros et omnes pisces habentes conchas testatur Galenus solubiles esse propter salsitatem eorumque acumen ; proinde stomacho sunt nociui, maxime sue neruositati (Isaac [Isaac ben Salomon Israeli], Liber dietarum particularium, ch. De piscibus, 1515, f. CXLVIII, c. 1).
G. Isaac libro tertio18philologieLe Livre des simples et de la diététique du médecin juif Isaac Israeli (Xe siècle, Le Caire, puis Kairouan) fut traduit en latin au XIe siècle au Mont-Cassin par Constantin l’Africain sous deux livres, Liber diaetarum universalium et Liber diaetarum particularium. Les œuvres complètes d’Isaac Israeli (authentiques ou pseudépigraphes), dans leur version latine, ont été éditées par Barthélemy Trot en 1515 à Lyon.. [κ] Cancros et omnes pisces conchas habentes testatur Galenus esse solubiles propter salsitatem eorum et acumen ; proinde stomacho nociva sunt, maxime nervositati suae20apparatnervositati suae : nervositate sua VBd..

Notes d’apparat :

3. quae VB. | 

8. fluviatilis VB. | 

9. exterminatis VBd. | 

12. testa clibani 1536 VB. | 

14. et VB. | 

20. nervositati suae : nervositate sua VBd.

Notes philologiques :

5. Vincent de Beauvais, puis l’auteur de l’Hortus sanitatis ont couramment employé pannus avec une géminée pour panus. Le terme pannus (panus) désigne une tumeur ou un abcès qu’on peut résoudre ou enlever au scalpel (Plin. nat. 30, 75) : voir aussi De Saint-Denis 1966a, 95, n. 4 à propos de panus (Plin. nat. 32, 41). Le vocabulaire médical a conservé aujourd’hui le terme latin panus (pannus) dans des emplois techniques très précis : panus synovial, panus de la cornée… | 

10. Nous n’avons pas repéré la présence de ce fragment (cancer fluvialis — valde) dans les éditions du Canon medicinae (dans la traduction latine de Gérard de Crémone) que nous avons consultées. Il peut donc correspondre à une intervention de Vincent de Beauvais résumant sa source (le Canon précise ainsi que la chair du crabe d’eau douce est un remède contre la phtisie) ou à une variante de la tradition manuscrite que nous n’avons pas pu identifier. | 

16. La citation, telle qu’elle est ici recopiée et ponctuée, semble correspondre à une mécoupure de la source qui coordonnait le passage au membre de phrase précédent : est difficilis digestionis […]. Il faut donc plutôt comprendre l’expression decoctio cum mes comme le sujet de rectificat : une décoction avec du miel corrige cela (la mauvaise digestion). Dans cette hypothèse, il ne s’impose pas que decoctio cum mes soit aussi le sujet de extrahit. On peut lire le texte du Canon en rétablissant cancer fluuialis comme sujet de extrahit et donc sans indication de mode d’emploi précis. Les éditions anciennes du Canon que nous avons consultées donnent decoctio cum mes, et non la leçon plus facile retenue par l’Hortus sanitatis, via Vincent de Beauvais, decoctio cum melle. Il n’est pas impossible que cum melle soit une correction abusive de cum mes. On trouve mentionné dans le même catalogue du livre 2 du Canon le meisce ou mes (Avic. canon 2, 2, 488), qui serait le pois. | 

18. Le Livre des simples et de la diététique du médecin juif Isaac Israeli (Xe siècle, Le Caire, puis Kairouan) fut traduit en latin au XIe siècle au Mont-Cassin par Constantin l’Africain sous deux livres, Liber diaetarum universalium et Liber diaetarum particularium. Les œuvres complètes d’Isaac Israeli (authentiques ou pseudépigraphes), dans leur version latine, ont été éditées par Barthélemy Trot en 1515 à Lyon.

Notes de source :

2. Cum dicitur cancer marinus, nolumus intelligere per hoc omnem cancrum maris, immo speciem cancri quae proprie habet omnia membra dura ut lapis. | 

4. Quod de eo adustum est subtilius est reliquis adustis. Quod de eo adustum est abstergit dentes et delet pannum et lentigines. | 

6. Quod de eo adustum est desiccat ulcera et confert scabiei. Prohibet lachrymas et resoluit cum sale ungulam et fit ex eo collyrium et fricatur cum eo scabies palpebrarum. | 

7. Prohibet quaternam. | 

11. Est exiccativa abstersiva et proprie testa olibani et subtilior quidem testa est testa cancri marini. | 

13. Testa cancri marini est exiccatiua et abstergit pannum et lengitines. | 

15. Est difficilis digestionis et plurimi nutrimenti. | 

17. Et ipsum quidem rectificat decoctio cum mes et extrahit res acutas infixas carni et spinas, sed marinus est subtilior. | 

19. Cancros et omnes pisces habentes conchas testatur Galenus solubiles esse propter salsitatem eorumque acumen ; proinde stomacho sunt nociui, maxime sue neruositati (Isaac [Isaac ben Salomon Israeli], Liber dietarum particularium, ch. De piscibus, 1515, f. CXLVIII, c. 1).