Operationes
[α] VB SN, 17, 41, 4
A. Actor2philologieLe fragment introduit par le marqueur Actor dans le Speculum naturale constitue donc un commentaire personnel de Vincent de Beauvais inséré dans un montage de citations. Vincent de Beauvais fait ici référence au chapitre 17, 33, où il traite de l’aspidochelon ; l’auteur de l’Hortus sanitatis n’a pas eu besoin de changer un seul mot de son modèle pour renvoyer au chapitre 5, Aspidochelon. Cependant, l’Hortus sanitatis, à partir de la première édition de Prüss, en donnant le texte idem de balaena dicitur, « on dit la même chose de la baleine », déforme le propos initial de Vincent de Beauvais idem et balaena dicitur, « il [sc. le cète] est aussi appelé baleine ».. [α] Cetus, ut fertur, quando ludit in mari, signum est tempestatis. Idem et3apparatde Prüss1 et de 1536. balaena dicitur. Hujus generis est aspidochelone, de quo dictum est supra.
[α] compil.
[β] VB SN, 17, 43, 1
B. Isidorus4apparatisidorus non hab. VB.5philologieLa référence à Isidore de Séville est erronée et semble bien un ajout fautif introduit par l’auteur de l’Hortus sanitatis. En effet, dans le Speculum naturale, ce fragment, qui ouvre le chapitre consacré par Vincent de Beauvais à la nourriture et au sperme du cète, n’est introduit par aucune référence bibliographique, sinon la mention très vague, figurant en incise : ut legitur, « à ce qu’on lit ». On peut donc supposer que Vincent de Beauvais a ici fait part d’une observation personnelle, mais en oubliant de la signaler comme telle par le marqueur Actor. Il pourrait aussi s’agir de la fin de la citation du Liber de natura rerum qui occupe le chapitre précédent dans le Speculum naturale, bien qu’on ne retrouve pas la trace du fragment dans l’édition de Boese : comme nous l’avons déjà indiqué, Vincent de Beauvais a pu disposer d’une version de l’œuvre de Thomas de Cantimpré différente de celle éditée par Boese.. [β] Cetus autem, ut legitur, non comedit ut alii pisces masticando cibumque dentibus comminuendo, sed tantummodo glutiendo et intra corpus retinendo.
[γ] TC nat.6, 6, 2-6
C. Item6apparatex libro de naturis (natura VBd) rerum VB2.7philologieLe renvoi Item propre à l’Hortus sanitatis continue de mettre le passage sous le patronage fautif d’Isidore de Séville. En revanche, dans le Speculum naturale, la référence est bien introduite par le marqueur approprié, Ex libro de natura rerum.. [γ] Habet8apparatpost habet hab. enim VB. oris meatus, ut dictum est, strictos ; unde non nisi parvos pisciculos deglutit, quos odorifero anhelitu suo attrahens ad se ac devorans in ventrem suum mittit. Habet enim in gutture quandam pellem membranae similem, quae multis meatibus perforata non sinit quicquam magni ingredi ventrem.
[δ] AS 2, 7, 26c9sourcesCetus, vel aspedo, cum sperma proicit in coitu suo cum femina, quod superfluit ex ipso spermate supernatat aque, et colligitur ambra (Iorach cité d’après Arnold de Saxe).
D. Jorath. [δ] Cum autem cetus sperma projicit in coitu suo cum femina, quod superfluit ex ipso spermate supernatat aquam10apparataquae 1491 1536 VB., et colligitur ambra.
[ε] Circa instans, , De ambra, 11sourcesAmbra dicitur sperma ceti. Alii dicunt quod sit secundina que post partum emittitur. hoc est autem falsum (Matthaeus Platearius, Circa instans, 1939, p. 14).
[ζ] compil.
Platearius. [ε] Ambra dicitur esse sperma ceti12apparatpost ceti hab. id est balenae VB., [ζ] ut13apparatut — capitulo XX om. 1536 non hab. VB. superius dictum est in tractatu primo de herbis capitulo XX14philologieL’auteur de l’Hortus sanitatis accorde au chapitre 20 du traité De herbis un long développement à l’ambre gris, qu’il se contente ici de rappeler en lui apportant de brefs compléments. Les informations contenues dans ce chapitre sont tirées des Pandectes de Mattheus Silvaticus (De ambra, ch. 36), qui lui-même emprunte très largement sa matière à Serapion (Liber aggregatus in medicinis simplicibus, 1525, ch. 196, Hambra, fol. 150-151) avec, en particulier, la liste presque exhaustive de toutes les hypothèses avancées sur la nature et l’origine de l’ambre gris..
[η] Avic. canon, 2, 2, 6315sourcesAmbra, secundum quod existimo, est manatio fontis in mari.
E. Avicenna. [η] Ambra, ut aestimo, est manatio fontis16apparatfontis correximus ex Avic. : fortis 1491 Prüss1 1536 VB. in mari. Melior est grisea [fortis]17apparatfortis delevimus., deinde varia, post citrina.
[θ] Avic. canon, 2, 2, 63
[ι] compil.
F. 18philologieLa tradition textuelle d’Avicenne est ici très perturbée, si on en juge d’après le témoignage des premières éditions. Nous citons le passage d’après l’édition de 1555 en indiquant les variantes des éditions de 1483 et 1486 : Melior est aselcheti [grissia fortis aselcheti 1483 1486], deinde alazarach [varia 1483 1486], post eam citrinam, et deterior est nigra ; adulteratur cum gypso et cera et laudano et ex ambra bona eius species ; nigra [adulteratur — nigra om. 1483 1486] mala, quae multoties assumitur ex ventre piscis, qui eam comedit et moritur.[θ] Et adulteratur cum gypso et cera et laudano19apparatladano VB2.. Nigra specie mala est. [ι] De virtute20apparatde virtute — fuit non hab. VB. ambrae etiam superius satis dictum fuit.
Notes d’apparat :
3. de Prüss1 et de 1536. |
4. isidorus non hab. VB. |
6. ex libro de naturis (natura VBd) rerum VB2. |
8. post habet hab. enim VB. |
10. aquae 1491 1536 VB. |
12. post ceti hab. id est balenae VB. |
13. ut — capitulo XX om. 1536 non hab. VB. |
16. fontis correximus ex Avic. : fortis 1491 Prüss1 1536 VB. |
17. fortis delevimus. |
19. ladano VB2. |
20. de virtute — fuit non hab. VB.
Notes philologiques :
2. Le fragment introduit par le marqueur Actor dans le Speculum naturale constitue donc un commentaire personnel de Vincent de Beauvais inséré dans un montage de citations. Vincent de Beauvais fait ici référence au chapitre 17, 33, où il traite de l’aspidochelon ; l’auteur de l’Hortus sanitatis n’a pas eu besoin de changer un seul mot de son modèle pour renvoyer au chapitre 5, Aspidochelon. Cependant, l’Hortus sanitatis, à partir de la première édition de Prüss, en donnant le texte idem de balaena dicitur, « on dit la même chose de la baleine », déforme le propos initial de Vincent de Beauvais idem et balaena dicitur, « il [sc. le cète] est aussi appelé baleine ». |
5. La référence à Isidore de Séville est erronée et semble bien un ajout fautif introduit par l’auteur de l’Hortus sanitatis. En effet, dans le Speculum naturale, ce fragment, qui ouvre le chapitre consacré par Vincent de Beauvais à la nourriture et au sperme du cète, n’est introduit par aucune référence bibliographique, sinon la mention très vague, figurant en incise : ut legitur, « à ce qu’on lit ». On peut donc supposer que Vincent de Beauvais a ici fait part d’une observation personnelle, mais en oubliant de la signaler comme telle par le marqueur Actor. Il pourrait aussi s’agir de la fin de la citation du Liber de natura rerum qui occupe le chapitre précédent dans le Speculum naturale, bien qu’on ne retrouve pas la trace du fragment dans l’édition de Boese : comme nous l’avons déjà indiqué, Vincent de Beauvais a pu disposer d’une version de l’œuvre de Thomas de Cantimpré différente de celle éditée par Boese. |
7. Le renvoi Item propre à l’Hortus sanitatis continue de mettre le passage sous le patronage fautif d’Isidore de Séville. En revanche, dans le Speculum naturale, la référence est bien introduite par le marqueur approprié, Ex libro de natura rerum. |
14. L’auteur de l’Hortus sanitatis accorde au chapitre 20 du traité De herbis un long développement à l’ambre gris, qu’il se contente ici de rappeler en lui apportant de brefs compléments. Les informations contenues dans ce chapitre sont tirées des Pandectes de Mattheus Silvaticus (De ambra, ch. 36), qui lui-même emprunte très largement sa matière à Serapion (Liber aggregatus in medicinis simplicibus, 1525, ch. 196, Hambra, fol. 150-151) avec, en particulier, la liste presque exhaustive de toutes les hypothèses avancées sur la nature et l’origine de l’ambre gris. |
18. La tradition textuelle d’Avicenne est ici très perturbée, si on en juge d’après le témoignage des premières éditions. Nous citons le passage d’après l’édition de 1555 en indiquant les variantes des éditions de 1483 et 1486 : Melior est aselcheti [grissia fortis aselcheti 1483 1486], deinde alazarach [varia 1483 1486], post eam citrinam, et deterior est nigra ; adulteratur cum gypso et cera et laudano et ex ambra bona eius species ; nigra [adulteratur — nigra om. 1483 1486] mala, quae multoties assumitur ex ventre piscis, qui eam comedit et moritur.
Notes de source :
9. Cetus, vel aspedo, cum sperma proicit in coitu suo cum femina, quod superfluit ex ipso spermate supernatat aque, et colligitur ambra (Iorach cité d’après Arnold de Saxe). |
11. Ambra dicitur sperma ceti. Alii dicunt quod sit secundina que post partum emittitur. hoc est autem falsum (Matthaeus Platearius, Circa instans, 1939, p. 14). |
15. Ambra, secundum quod existimo, est manatio fontis in mari.