Cetus (Épernay, BM, Inc. 3017)
[α] TC nat.6, 6, 1
[β] TC nat.6, 6, 9
[γ] TC nat.6, 6, 6-7
[δ] TC nat.6, 6, 2-3
[ε] TC nat.6, 6, 7-8
[ζ] TC nat.6, 6, 9-11
[η] TC nat.6, 6, 21-25
[θ] TC nat.6, 6, 28-47
Ex Libro de naturis rerum2philologieL’Hortus sanitatis reprend ici dans son intégralité le chapitre 42 du Speculum naturale, dont la matière est exclusivement tirée du Liber de natura rerum de Thomas de Cantimpré (TC 6, 6). Les écarts constatés entre le texte fourni par Vincent de Beauvais et celui édité par Boese peuvent résulter d’un travail de Vincent de Beauvais sur sa source, mais plus probablement de l’utilisation par Vincent de Beauvais d’une version différente de celle retenue par Boese (voir sur ce point Balaena, ch. 14, 6).. [α] Cetus3philologieLe terme cetus est ici masculin, alors que Virgile conservait encore une forme neutre directement calquée du grec dans l’expression immania cete (Verg. Aen. 5, 822). est piscium maximus4philologieVincent de Beauvais, lorsqu’il cite Thomas de Cantimpré, a très régulièrement supprimé des extraits qu’il a retenus, les mentions d’auteurs qui s’y trouvaient à l’origine. Comme l’a montré Roy 1990, 248-250, sans doute a-t-il été sensible au fait que Thomas de Cantimpré récrivait ses sources et faisait ainsi œuvre personnelle ; peut-être a-t-il eu aussi le souci de ne pas dévaloriser à la fois son informateur et son propre travail, qui serait apparu comme une compilation de seconde main. Quoi qu’il en soit, le fragment TC 6, 6, 1-12, est précédé chez Thomas de Cantimpré de la formule ut Isidorus dicit, et nous n’en avons pas retrouvé la trace dans l’œuvre authentique d’Isidore de Séville. Les Étymologies, en particulier, ne contiennent qu’une brève explication du mot cetus (Isid. orig. 12, 6, 7)., [β] habens os in fronte [γ] magnum et patulum [δ] et oris meatus strictos. [ε] In juventute dentes habet nigros, in senectute albos. [ζ] Hi pisces aliquando fluctus haustos ita eructuant ut alluvie nimbosa plerumque classem navigantium deprimant ; sed et, cum in mari tempestas oritur, se super fluctus attollunt et5apparatet… mergunt : ut… mergant VBd. commotionibus ac turbinibus naves mergunt. [η] Arenas aliquando dorsis sustollunt, in quibus ingruente tempestate nautae terram se invenisse gaudentes, anchoris jactis6apparatanchoris jactis : anchora jactis 1491 Prüss1 anchora jacta 1536.7philologieThomas de Cantimpré indique comme source de ce renseignement Isidorus, sans que nous ayons pu repérer une quelconque similitude avec l’œuvre d’Isidore de Séville., falsa firmitate quiescunt ; ac8apparatat 1536. ignes accensos9apparataccensas 1536 per errorem. belua sentiens subito commota se mergit et homines cum navibus in profundum trahit. [θ] Cetus, postquam aetatem annorum trium excedit, cum balaena coit, et in ipso mox coitu virtute virgae genitalis emutilatur, ita quod ultra coire nequit, sed intrans alti maris pelagus in tantum excrescit ut nulla hominum arte capi possit. Infra tres igitur annos aetatis suae capi potest. Capiuntur autem sic : piscatores, locum ubi cetus est notantes, illic congregantur cum navibus multis, factoque circa eum fistularum ac tubarum concentu,
Notes d’apparat :
5. et… mergunt : ut… mergant VBd. |
6. anchoris jactis : anchora jactis 1491 Prüss1 anchora jacta 1536. |
8. at 1536. |
9. accensas 1536 per errorem. |
10. atque 1536. |
11. vulneri 1536. |
12. intrudit 1536.
Notes philologiques :
2. L’Hortus sanitatis reprend ici dans son intégralité le chapitre 42 du Speculum naturale, dont la matière est exclusivement tirée du Liber de natura rerum de Thomas de Cantimpré (TC 6, 6). Les écarts constatés entre le texte fourni par Vincent de Beauvais et celui édité par Boese peuvent résulter d’un travail de Vincent de Beauvais sur sa source, mais plus probablement de l’utilisation par Vincent de Beauvais d’une version différente de celle retenue par Boese (voir sur ce point Balaena, ch. 14, 6). |
3. Le terme cetus est ici masculin, alors que Virgile conservait encore une forme neutre directement calquée du grec dans l’expression immania cete (Verg. Aen. 5, 822). |
4. Vincent de Beauvais, lorsqu’il cite Thomas de Cantimpré, a très régulièrement supprimé des extraits qu’il a retenus, les mentions d’auteurs qui s’y trouvaient à l’origine. Comme l’a montré Roy 1990, 248-250, sans doute a-t-il été sensible au fait que Thomas de Cantimpré récrivait ses sources et faisait ainsi œuvre personnelle ; peut-être a-t-il eu aussi le souci de ne pas dévaloriser à la fois son informateur et son propre travail, qui serait apparu comme une compilation de seconde main. Quoi qu’il en soit, le fragment TC 6, 6, 1-12, est précédé chez Thomas de Cantimpré de la formule ut Isidorus dicit, et nous n’en avons pas retrouvé la trace dans l’œuvre authentique d’Isidore de Séville. Les Étymologies, en particulier, ne contiennent qu’une brève explication du mot cetus (Isid. orig. 12, 6, 7). |
7. Thomas de Cantimpré indique comme source de ce renseignement Isidorus, sans que nous ayons pu repérer une quelconque similitude avec l’œuvre d’Isidore de Séville. |
13. Thomas de Cantimpré emprunte ici sa matière à un Liber rerum dont il signale dans son prologue la qualité, mais aussi l’extrême concision : Librum vero rerum libellum admodum parvum inveni, qui etiam de naturis rerum plurima comprehendit.