CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Jean de Cuba - Hortus sanitatis, Tractatus de piscibus IV.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 09/05/2025. [En ligne : ]
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Hortus sanitatis : Livre IV, Les Poissons, Catherine Jacquemard, Brigitte Gauvin, Marie-Agnès Lucas-Avenel, Presses universitaires de Caen, Caen, 2013.consultable en ligne

Operationes

4. VB SN, 17, 66, 4
[α] TC nat.7, 58, 1-4
A. Ex Libro de naturis rerum2philologieThomas de Cantimpré, consacrant un court paragraphe à la mulago, cite Isidore de Séville, puis commente la phrase, et c’est cette glose qui apparaît ici, dans la première operatio. Ainsi, le texte de Vincent de Beauvais, repris par l’Hortus sanitatis, est-il très proche de celui de Thomas de Cantimpré. Il a été remanié cependant, en comparaison avec le texte d’Isidore de Séville, de manière à différencier les deux marqueurs de citation.. [α] Milago volitat super undas in signum laetitiae, quod cessavit tempestas : hoc contra morem aliorum piscium et monstrorum marinorum, qui3apparatquae VBd. oriente tempestate videntur quasi super aquas ludere.
5. VB SN, 17, 66, 5
[β] Plin. nat.9, 825sourcesVolat hirundo sane perquam similis uolucri, item miluus. Subit in summa maria piscis ex argumento appellatus lucerna, linguaque ignea per os exerta, tranquillis noctibus relucet.
B. Plinius libro IX4philologieLa citation de Pline trouvée chez Vincent de Beauvais a été fractionnée dans l’Hortus sanitatis.. [β] Milvus6philologieVincent de Beauvais n’a pas compris le texte de Pline, peut-être du fait d’une mélecture de la ponctuation, si bien que milvus devient le sujet de subit, et que piscis lui est apposé, au lieu de désigner un autre poisson ou monstre marin. D’ailleurs, aucun autre poisson ou monstre marin n’est annoncé dans le titre du chapitre. Pour la même raison, milvus doit être le sujet d’attollit dans l’operatio C, bien que Pline lui-même juxtapose relucet et attollit et sous-entende le changement de sujet ; ce que De Saint-Denis 1955, 64, rend par « un autre élève hors de la mer […] ». Guillaume Rondelet, Libri de piscibus marinis, livre X, ch. 8, assimile de même le miluus et la lucerna. De fait, après avoir précisé que Pline appelle le ἱέραξ miluus siue miluago (a Plinio appellatur), il ajoute : A nostris lucerna quod noctu splendeat. Il décrit ensuite le miluus en en montrant les ressemblances avec le corbeau (coruus). Un peu plus loin, Rondelet dit encore : Quam nostri lucernam uocant, miluum. subit in summa maria, piscis ex argumento appellatus lucerna : linguaque ignea per os exerta tranquillis7apparattranquillitas 1491 Prüss1. noctibus relucet.
6. VB SN, 17, 66, 5
[γ] Plin. nat.9, 828sourcesAttollit e mari sesquipedanea fere cornua quae ab iis nomen traxit.
C. [γ] Attollit9apparatpost attolit add. corva 1536. e mari sesquipedalia fere cornua10apparatcornuta 1536. ab hisque nomen traxit11philologieDans Plin. nat. 9, 82 (cité en note de sources, ch. 55, 5), le sujet d’attollit est cornua, qui figure parmi les beluae dans Plin. nat. 32, 145. De Saint-Denis 1966b, 233-235, propose d’y voir un synonyme de bos, qui désigne la raie cornue. L’éditeur de 1536 a compris qu’il s’agissait de cet autre animal, si bien qu’il a suppléé ce terme comme sujet : Attollit corva […] sesquipedalia fere cornuta..

Notes d’apparat :

3. quae VBd. | 

7. tranquillitas 1491 Prüss1. | 

9. post attolit add. corva 1536. | 

10. cornuta 1536.

Notes philologiques :

2. Thomas de Cantimpré, consacrant un court paragraphe à la mulago, cite Isidore de Séville, puis commente la phrase, et c’est cette glose qui apparaît ici, dans la première operatio. Ainsi, le texte de Vincent de Beauvais, repris par l’Hortus sanitatis, est-il très proche de celui de Thomas de Cantimpré. Il a été remanié cependant, en comparaison avec le texte d’Isidore de Séville, de manière à différencier les deux marqueurs de citation. | 

4. La citation de Pline trouvée chez Vincent de Beauvais a été fractionnée dans l’Hortus sanitatis. | 

6. Vincent de Beauvais n’a pas compris le texte de Pline, peut-être du fait d’une mélecture de la ponctuation, si bien que milvus devient le sujet de subit, et que piscis lui est apposé, au lieu de désigner un autre poisson ou monstre marin. D’ailleurs, aucun autre poisson ou monstre marin n’est annoncé dans le titre du chapitre. Pour la même raison, milvus doit être le sujet d’attollit dans l’operatio C, bien que Pline lui-même juxtapose relucet et attollit et sous-entende le changement de sujet ; ce que De Saint-Denis 1955, 64, rend par « un autre élève hors de la mer […] ». Guillaume Rondelet, Libri de piscibus marinis, livre X, ch. 8, assimile de même le miluus et la lucerna. De fait, après avoir précisé que Pline appelle le ἱέραξ miluus siue miluago (a Plinio appellatur), il ajoute : A nostris lucerna quod noctu splendeat. Il décrit ensuite le miluus en en montrant les ressemblances avec le corbeau (coruus). Un peu plus loin, Rondelet dit encore : Quam nostri lucernam uocant, miluum. | 

11. Dans Plin. nat. 9, 82 (cité en note de sources, ch. 55, 5), le sujet d’attollit est cornua, qui figure parmi les beluae dans Plin. nat. 32, 145. De Saint-Denis 1966b, 233-235, propose d’y voir un synonyme de bos, qui désigne la raie cornue. L’éditeur de 1536 a compris qu’il s’agissait de cet autre animal, si bien qu’il a suppléé ce terme comme sujet : Attollit corva […] sesquipedalia fere cornuta.

Notes de source :

5. Volat hirundo sane perquam similis uolucri, item miluus. Subit in summa maria piscis ex argumento appellatus lucerna, linguaque ignea per os exerta, tranquillis noctibus relucet. | 

8. Attollit e mari sesquipedanea fere cornua quae ab iis nomen traxit.