CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Jean de Cuba - Hortus sanitatis, Tractatus de piscibus IV.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 03/10/2024. [En ligne : ]
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Hortus sanitatis : Livre IV, Les Poissons, Catherine Jacquemard, Brigitte Gauvin, Marie-Agnès Lucas-Avenel, Presses universitaires de Caen, Caen, 2013.consultable en ligne

Isidorus. [α] Conchae et cochleae inde vocatae sunt, quia deficiente luna cavantur, id est evacuantur3philologieAndré 1986, 210, n. 404, note le caractère erroné de l’étymologie proposée par Isidore de Séville, qui explique conc(h)a par concavus, « creux ». Il faut poser un étymon grec pour conc(h)a : κόγχη ; sur le modèle de la série κόγχη, κογχύλη, κογχύλιον, le latin présente conc(h)a, conchula, « petit coquillage », et conchylium, « coquillage ». En revanche, cochleae, dont Isidore de Séville fait abusivement un diminutif de conc(h)a comme conchulae, doit être rapproché du grec κοχλίας.. Omnium enim clausorum maris animalium atque concharum incremento4apparatincrementa 1491 Prüss1 1536. lunae membra turgescunt, defectu evacuantur. Nam luna cum in augmento fuerit, auget humorem, et cum in defectum venerit, humores minuuntur. Conchae autem primae positionis nomen est, cochleae vero per diminutionem quasi conchulae. Concharum multa genera sunt, inter quas et margaritae5apparatmargaritae — dicuntur : margaritifera quae eceloa (ecelola VB2) dicitur VB. quae celeae esse dicuntur6philologiePline (Plin. nat. 2, 109) ou Aulu-Gelle (Gell. 20, 8, 3-5, à propos des huîtres) délivrent des informations de même nature sur l’influence de la lune sur les coquillages..

Notes d’apparat :

4. incrementa 1491 Prüss1 1536. | 

5. margaritae — dicuntur : margaritifera quae eceloa (ecelola VB2) dicitur VB.

Notes philologiques :

3. André 1986, 210, n. 404, note le caractère erroné de l’étymologie proposée par Isidore de Séville, qui explique conc(h)a par concavus, « creux ». Il faut poser un étymon grec pour conc(h)a : κόγχη ; sur le modèle de la série κόγχη, κογχύλη, κογχύλιον, le latin présente conc(h)a, conchula, « petit coquillage », et conchylium, « coquillage ». En revanche, cochleae, dont Isidore de Séville fait abusivement un diminutif de conc(h)a comme conchulae, doit être rapproché du grec κοχλίας. | 

6. Pline (Plin. nat. 2, 109) ou Aulu-Gelle (Gell. 20, 8, 3-5, à propos des huîtres) délivrent des informations de même nature sur l’influence de la lune sur les coquillages.

Notes de source :

2. Concae et cocleae hac ex causa uocatae, quia deficiente luna cauantur, id est euacuantur. Omnium enim clausorum maris animalium atque concarum incremento lunae membra turgescunt, defectu euacuantur. Luna enim cum in augmento fuerit, auget humorem, cum uero in defectum uenerit, humores minuuntur ; hoc enim Physici dicunt. Concae autem primae positionis nomen, cocleae uero per diminutionem, quasi concleae. Concarum multa genera sunt ; inter quas et margaritiferae, quae oceloe dicuntur.