Plinius libro IX. [α] Mugilum natura ridetur, in metu capite abscondito totos se occultare credentium. Iisdem tamen tanta facilitas3apparatsalacitas corr. 1536 ex Plin.4philologieNous avons maintenu la leçon facilitas donnée par l’édition princeps et celle de Prüss1, fidèles au texte de Vincent de Beauvais. On ne voit pas pourquoi Vérard traduit par « legierete ». En revanche, l’éditeur de 1536 a corrigé par salacitas, « lubricité », dont le sens correspond à l’explication donnée dans la suite de la phrase. La tradition manuscrite de l’Histoire naturelle porte facilitas, corrigée en salacitas par Johannes Caesarius. Comme l’indique De Saint-Denis 1955, 116, § 59, n. 1, Pline s’inspire d’Aristote (Arist. HA 591 b 3-4 et Arist. HA 541 a 19-22). ut in Phoenice et Narbonensi provincia, coitus tempore, e vivariis marem5apparatmare 1491 Prüss1., linea longinqua per os ad branchias religata, emissum in mare eodemque6apparateademque 1536 VB. linea retractum feminae sequantur ad litus rursusque feminam mares partus tempore. [β] In Narbonensis8apparatnarbonensi 1536 VBd. provinciae9apparatprovincia 1536 VBd. et in Nemausiensi10apparatnemusiensi 1491 Prüss1 VB. agro, stagno11apparatstagno… appellato : stagnum… appellatum corr. 1536 ex Plin. scilicet12apparatscilicet del. 1536 ex Plin. Laterna13philologieLa tradition manuscrite est incertaine : latera DFRd1a : laterna E2slV laterra d2. Cet étang a été identifié par De Saint-Denis 1955, 106, § 29, n. 1, comme « l’étang de Lattes, près de Palavas (Hérault) ». appellato, ubi homines delphini societate et mugilum14apparatet mugilum del. 1536 ex Plin.15philologieEt mugilum est un ajout au texte de Pline, qui ne fait que renforcer l’aspect chaotique de la syntaxe de cette phrase. Si on s’interroge sur le type de déclinaison à laquelle appartient le substantif, on remarque qu’il est plusieurs fois thématique dans l’édition princeps et dans l’édition de Prüss1 (mugilus, i, m.), consonantique dans 1536 (mugil, gilis, m.), sonantique dans VB (mugilis, is, m.). piscantur16apparatpost piscantur add. innumera vis mugilum statuto tempore angustis faucibus stagni in mare erumpit, observata aestus recipocatione (sic) 1536 ex Plin.17philologieL’addition faite par l’édition de 1536 après piscantur (voir l’apparat critique) est conforme à la suite du texte de Pline, à l’exception de statuto substitué à stato.. [γ] Mugilus et lupus odio flagrant mutuo. [δ] Mugiles aliorum piscium vim timentes, super naves exiliunt et tam praecipuae velocitatis20philologieSur la rapidité des mulets, voir encore Plin. nat. 9, 144, qui traduit Arist. HA 620 b 24-25. sunt ut transversa navigia interim superjactent21philologieL’apparat de De Saint-Denis 1955 à Plin. nat. 9, 54 fait état des variantes : superiaciant May. cf. VII, 21 -iactant DFda -iactent ExlnV..
Notes d’apparat :
3. salacitas corr. 1536 ex Plin. |
5. mare 1491 Prüss1. |
6. eademque 1536 VB. |
8. narbonensi 1536 VBd. |
9. provincia 1536 VBd. |
10. nemusiensi 1491 Prüss1 VB. |
11. stagno… appellato : stagnum… appellatum corr. 1536 ex Plin. |
12. scilicet del. 1536 ex Plin. |
14. et mugilum del. 1536 ex Plin. |
16. post piscantur add. innumera vis mugilum statuto tempore angustis faucibus stagni in mare erumpit, observata aestus recipocatione (sic) 1536 ex Plin.
Notes philologiques :
4. Nous avons maintenu la leçon facilitas donnée par l’édition princeps et celle de Prüss1, fidèles au texte de Vincent de Beauvais. On ne voit pas pourquoi Vérard traduit par « legierete ». En revanche, l’éditeur de 1536 a corrigé par salacitas, « lubricité », dont le sens correspond à l’explication donnée dans la suite de la phrase. La tradition manuscrite de l’Histoire naturelle porte facilitas, corrigée en salacitas par Johannes Caesarius. Comme l’indique De Saint-Denis 1955, 116, § 59, n. 1, Pline s’inspire d’Aristote (Arist. HA 591 b 3-4 et Arist. HA 541 a 19-22). |
13. La tradition manuscrite est incertaine : latera DFRd1a : laterna E2slV laterra d2. Cet étang a été identifié par De Saint-Denis 1955, 106, § 29, n. 1, comme « l’étang de Lattes, près de Palavas (Hérault) ». |
15. Et mugilum est un ajout au texte de Pline, qui ne fait que renforcer l’aspect chaotique de la syntaxe de cette phrase. Si on s’interroge sur le type de déclinaison à laquelle appartient le substantif, on remarque qu’il est plusieurs fois thématique dans l’édition princeps et dans l’édition de Prüss1 (mugilus, i, m.), consonantique dans 1536 (mugil, gilis, m.), sonantique dans VB (mugilis, is, m.). |
17. L’addition faite par l’édition de 1536 après piscantur (voir l’apparat critique) est conforme à la suite du texte de Pline, à l’exception de statuto substitué à stato. |
20. Sur la rapidité des mulets, voir encore Plin. nat. 9, 144, qui traduit Arist. HA 620 b 24-25. |
21. L’apparat de De Saint-Denis 1955 à Plin. nat. 9, 54 fait état des variantes : superiaciant May. cf. VII, 21 -iactant DFda -iactent ExlnV.
Notes de source :
2. Mugilum natura ridetur in metu capite abscondito totos se occultari credentium. Isdem tam incauta salacitas ut in Phoenice et Narbonensi prouincia coitus tempore e uiuariis marem linea longinqua per os ad branchias religata emissum in mare eademque linea retractum feminae sequantur ad litus rursusque feminam mares partus tempore. |
7. Est prouinciae Narbonensis et in Nemausiensi agro stagnum Latera appellatum, ubi cum homine delphini societate piscantur. |
18. Mugil et lupus mutuo odio flagrant. |
19. Quod et alias faciunt aliorum uim timentes mugiles maxime, tam praecipuae uelocitatis ut transuersa nauigia interim superiaciant.