Plinius libro IX2philologieVincent de Beauvais ne s’est pas servi directement du texte de Pline mais de la notice de Thomas de Cantimpré. Celui-ci avait remanié les informations recueillies chez Pline de manière à former deux paragraphes, l’un sur le murex, l’autre sur la purpura (TC 7, 54 et TC 7, 60). Vincent de Beauvais a recopié presque à l’identique le paragraphe intitulé De muricibus mais en supprimant l’information attribuée à Mucianus (TC 7, 54, 5-7), comme indiqué en 58, 1, et en y ajoutant deux détails (tricenis diebus et in mediisfaucibus), qui, chez Thomas de Cantimpré, figurent dans le chapitre consacré à la purpura. En compilant les données, Vincent de Beauvais a donc réuni des éléments tout en maintenant la distinction entre les deux animaux. Le début de la notice de Thomas de Cantimpré est emprunté à Plin. nat. 9, 125-126 : Purpurae uiuunt annis plurimum septenis. Latent sicut murices circa canis ortum tricenis diebus. Congregantur uerno tempore mutuoque attritu lentorem cuiusdam cerae saliuant. Simili modo et murices, sed purpurae florem illum tinguendis expetitum uestibus in mediis habent faucibus. Liquoris hic minimi est candida uena, unde pretiosus ille bibitur nigrantis rosae colore sublucens ; reliquom corpus sterile. Viuas capere contendunt, quia cum uita sucum eum euomunt (voir Arist. HA 547 a 14-27 ; Arist. HA 599 a 16-18). La fin de la notice de Thomas de Cantimpré reprend Plin. nat. 9, 80 : Mucianus muricem esse latiorem purpura, neque aspero neque rotundo ore neque in angulos prodeunte rostro, sed simplici concha, utroque latere sese colligente. Deux erreurs ont été commises au cours de la transmission du texte de Pline par Thomas de Cantimpré (TC 7, 54, 7-9) : Non habet spericum os neque rotundum neque in angulos prodeunte rostro, sed sicut concha utroque latere clauditur. Elles concernent asperum, transformé en spericum, de sorte que les deux adjectifs spericum neque rotundum sont redondants, l’autre simplici concha […] colligente, dont la mésinterprétation a laissé croire que le murex était un bivalve.. [α] Muricesconchae marinae sunt, quae latent circa canis ortum tricenis3apparattricentis Prüss1. diebus et statuto tempore exeunt. Pretiosum liquorem4apparatliquorum 1536. tingendis vestibus in mediis faucibus habent utilem, sed is color in sola vena candida reperitur, reliquum vero corpus sterile est. Vivis quoque tantum hic color exprimitur, quia morientes cum vita succum evomunt. Non habent sphaericum5apparatspericum 1491 Prüss1 VB2 phericum 1536. os neque rotundum nec6apparatne 1491 Prüss1 1536. in angulos prodeunte rostro, sed7apparatse 1536. ad conchae modum utroque latere clauditur.
Notes d’apparat :
3. tricentis Prüss1. |
4. liquorum 1536. |
5. spericum 1491 Prüss1 VB2 phericum 1536. |
6. ne 1491 Prüss1 1536. |
7. se 1536.
Notes philologiques :
2. Vincent de Beauvais ne s’est pas servi directement du texte de Pline mais de la notice de Thomas de Cantimpré. Celui-ci avait remanié les informations recueillies chez Pline de manière à former deux paragraphes, l’un sur le murex, l’autre sur la purpura (TC 7, 54 et TC 7, 60). Vincent de Beauvais a recopié presque à l’identique le paragraphe intitulé De muricibus mais en supprimant l’information attribuée à Mucianus (TC 7, 54, 5-7), comme indiqué en 58, 1, et en y ajoutant deux détails (tricenis diebus et in mediisfaucibus), qui, chez Thomas de Cantimpré, figurent dans le chapitre consacré à la purpura. En compilant les données, Vincent de Beauvais a donc réuni des éléments tout en maintenant la distinction entre les deux animaux. Le début de la notice de Thomas de Cantimpré est emprunté à Plin. nat. 9, 125-126 : Purpurae uiuunt annis plurimum septenis. Latent sicut murices circa canis ortum tricenis diebus. Congregantur uerno tempore mutuoque attritu lentorem cuiusdam cerae saliuant. Simili modo et murices, sed purpurae florem illum tinguendis expetitum uestibus in mediis habent faucibus. Liquoris hic minimi est candida uena, unde pretiosus ille bibitur nigrantis rosae colore sublucens ; reliquom corpus sterile. Viuas capere contendunt, quia cum uita sucum eum euomunt (voir Arist. HA 547 a 14-27 ; Arist. HA 599 a 16-18). La fin de la notice de Thomas de Cantimpré reprend Plin. nat. 9, 80 : Mucianus muricem esse latiorem purpura, neque aspero neque rotundo ore neque in angulos prodeunte rostro, sed simplici concha, utroque latere sese colligente. Deux erreurs ont été commises au cours de la transmission du texte de Pline par Thomas de Cantimpré (TC 7, 54, 7-9) : Non habet spericum os neque rotundum neque in angulos prodeunte rostro, sed sicut concha utroque latere clauditur. Elles concernent asperum, transformé en spericum, de sorte que les deux adjectifs spericum neque rotundum sont redondants, l’autre simplici concha […] colligente, dont la mésinterprétation a laissé croire que le murex était un bivalve.