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CXV. La scie

2. [α]  Physiol. 4
[α] Il y a dans la mer un monstre qui est appelé la scie, et qui possède d’immenses nageoires. Lorsqu’il aperçoit un navire qui vogue sur l’océan, il élève ses ailes au-dessus des eaux et s’efforce de naviguer à côté du navire sur une distance de trente ou quarante stades, puis, ne supportant pas l’effort, il abandonne ; il rabat ses ailes et les replie contre lui. Les flots de la mer le ramènent, alors, épuisé, à sa place, dans les profondeurs.
3. [β]  Physiol.  4
[β] Ce monstre est l’image de notre époque. Mais le navire représente les justes, qui traversent <les épreuves> au milieu des orages et des tempêtes de ce monde, sans danger et sans naufrage de leur foi. Au contraire, la scie, c’est-à-dire ce monstre qui n’a pas la force de naviguer aux côtés du navire, est l’image de ceux qui au début entreprennent des bonnes œuvres, mais qui plus tard, ne persistant pas dans ces œuvres, sont vaincus par diverses espèces de péchés qui, comme les flots de la mer, les plongent jusque dans les enfers. Ce n’est pas, en effet, à ceux qui entreprennent, mais à ceux qui persévèrent qu’une récompense est promise.