CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Peter Artedi - Histoire de la littérature ichtyologique.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Camille Aguiton ; Brigitte Gauvin.

Au seizième siècle,

﹡Le Suisse Gregor Mangolt de Zürich s’est distingué au début de ce siècle. Né en l’an 1497, il a écrit en allemand un Sur les poissons du lac de Constance.
Voici le titre du livre :
Fischbuch von der natur und eigenschafft der Fischen, insonderbeit deren, so gefangen werden im Bodensee, und germeinlich auch in anderen Seen und Wasseren.Ein ander Büchlein, wie man Fisch und Vögel fangen solle, mit XXX neven und bewährten recepten. Auch zu was Zeiten im gantzen Jahr ein jeder Fisch am besten seye. Zürich in 8vo.

C’est-à-dire :

Livre des poissons, sur la nature et les propriétés des poissons, surtout ceux que l’on prend dans le lac de Constance, comme, en général, dans les autres lacs et étendues d’eau.
De même : un autre livret sur le moyen de prendre des poissons et des oiseaux avec trente formules nouvelles et fiables. Pareillement à quelles périodes de l’année, chaque poisson est le meilleur. À Zürich chez Andreas Gesner, in-octavo. Sans mention d’une année d’impression. Même le titre lui-même indique suffisamment et même trop que ce livre vaut peu cher.
﹡Le Thuringien Nikolaus Marschalk a vécu en l’an 1520.
﹡Francesco Massari de Venise s’est illustré en l’an 1520. Il a écrit Sur le neuvième livre de Pline, qui traite de la nature des animaux aquatiques, avec des corrections et des annotations. À Bâle chez Froben, 1537, in-quarto.
﹡Paolo Giovio, médecin de Côme, Livret sur les poissons romains, dédié au très noble cardinal Louis de Bourbon.
À Bâle, dans l’atelier de Froben, 1531, in-octavo.
Il a commencé à l’écrire en 1524.

Contenu :

1. Cent quarante-quatre pages avec une préface et un feuillet contenant le titre du livre, sans compter un index comprenant les noms des poissons.2. L’œuvre entière est divisée en quarante-deux chapitres dans lesquels, exceptés les chapitres 1, 39, 40, 41 et 42 en particulier, il ne traite, la plupart du temps, que des poissons.3. Il s’efforce de décrire les poissons de la mer Tyrrhénienne comme ceux des fleuves et des lacs d’Italie ; dans les quatre derniers chapitres, il traite d’un certain nombre de crustacés et, à la toute fin, de salaison.4. Le style est historique et le latin, d’assez bonne qualité ; en vérité, il s’est plus occupé de tirer des synonymes des Grecs et des anciens Romains, et surtout de détailler les aliments et mets que de décrire les poissons.5. Dans chaque chapitre il n’utilise aucune séparation ni aucun paragraphe, au contraire l’écriture est continue et ininterrompue.6. Les descriptions elles-mêmes (qu’il néglige souvent complètement dans certains chapitres) sont tout à fait incomplètes et n’ont aucune valeur.7. Parmi les auteurs, il cite surtout Aristote, Élien, Galien, Athénée, Oppien, Strabon, Pline, Varron, Columelle, Cornelius Celse, Apulée, Théodore Gaza, Ermolao Barbaro et Ausone sans compter quelques poètes, etc.8. Dans la description de la saveur des poissons, notre auteur est assez attentif à ceux donc qui plairaient au palais et ceux qui ne plairaient pas9. Dans le premier chapitre et partout ailleurs, il fait de brèves allusions, de manière satirique, au luxe des anciens Romains dans leurs festins.10. L’œuvre n’est absolument pas illustrée.
﹡Benedetto Giovio, le frère de Paolo, a décrit, en vers, le lac de Côme et ses poissons.
Première édition du livre à Rome en 1524, chez F. Minutius Calvius, in-folio.
Il existe aussi une édition italienne : livre de P. Giovio sur les poissons romains, Venise, 1560, in-quarto.
﹡Le Français Pierre Gilles, Sur la force et la nature des animaux d’après Élien, Porphyre, Héliodore, Oppien.
Le premier livre du même auteur, Sur les noms français et latins des poissons, manuscrit, à Lyon chez Gryphe 1533, in-quarto
Pierre Gilles, pris par des pirates, dépouillé et racheté, peu après être retourné à Rome, mourut moins d’un ou deux ans après avoir écrit ceci, et ainsi ses observations très savantes sur la Grèce, l’Égypte, la Syrie, la Perse disparurent en même temps que lui. Gesner dans la préface de sa traduction d’Élien.
En 1551.
﹡Edward Wotton d’Oxford, Sur les différences des animaux en dix livres, au sérénissime roi d’Angleterre Édouard V. Avec des index très riches parmi lesquels, d’abord, les noms des auteurs, dont chaque information est tirée, sont mentionnés et indiqués chapitre par chapitre ; puis viennent les listes des noms de tous les animaux, et pareillement sont recensées les espèces singulières parmi ceux-ci tant en langue grecque que latine.
À Paris, chez de Vascosan, 1552, in-folio avec privilège royal.

Vue d’ensemble :

1. Deux cent vingt feuillets sans compter la préface et les index.2. L’œuvre entière est divisée en dix livres et 252 chapitres et le huitième livre sur les poissons et les cétacés commence au feuillet 136, soit au chapitre 154, et se termine au feuillet 173, soit au chapitre 196.3. Les huit premiers chapitres du huitième livre traitent des parties, des différences et des autres propriétés du genre des poissons, les autres traitent des poissons eux-mêmes et de leurs différences par espèce4. Les observations de Wotton lui-même n’ajoutent rien de nouveau ici, mais toutes ont été écrites à partir des auteurs anciens, comme il le reconnaît lui-même. Pourtant l’ensemble est si bien agencé et si régulier que toutes ces observations semblent venir d’un seul et même auteur.
Ichtyologie ou dialogue sur les poissons de Carolus Figulus. À Cologne chez Eucharius Agrippinas. Juillet 1540. In-quarto.

Vue d’ensemble :

1. Le petit traité, ou dialogue, dans sa totalité est composé de huit feuillets, ou doubles pages, avec une préface.2. L’auteur met en scène un dialogue. Les interlocuteurs sont un anonyme, Figulus et certain Sylius. Ce dialogue contient un développement sur les poissons de Moselle qu’il énumère rapidement, dont vingt qu’il développe, mais seulement ces poissons sont juste nommés, avec en plus, leur nom allemand la plupart du temps, sans description ni mention de l’espèce, ce que font figurer les vrais ichtyologues.3. Johannes Sylius, dans le même dialogue, dit que Carolus Figulus a été pendant trois ans maître d’école à Cologne.
Mustella de Carolus Figulus. À Cologne chez Eucharius Cervicornus. Juillet 1540. In-quarto.

Vue d’ensemble

1. Le petit traité dans son entier est composé de huit feuillets, ou doubles pages.2. Il traite du furet à quatre pattes ou Wisne des Allemands.
﹡Pierre Belon s’est distingué en 1551 et 1553.
﹡Guillaume Rondelet, docteur en médecine et professeur de médecine de Montpellier. Livres sur les poissons marins, dans lesquels on a reproduit de vraies représentations de poissons. Un appendice, pages neuf et dix, indique quelles informations sont contenues dans toute l’histoire des poissons. Enfin on a ajouté les index nécessaires.
À Lyon, chez Macé Bonhomme. 1554. Avec un privilège royal pour 12 ans. In-folio avec gravures.

Contenu

1. Cinq cent quatre-vingt-trois pages sans compter le privilège du Roi, la dédicace, les deux remerciements, l’appendice des livres, la préface au lecteur, six remerciements joints, avec un portrait de Rondelet, gravé sur bois, et deux index : un index des choses et un des noms.2. Dix-huit livres composent l’œuvre entière, chaque livre est divisé en chapitres. Chacun d’eux est long et il n’y a pas d’organisation en paragraphes.3. Il décrit non seulement des poissons, mais aussi des insectes marins, des quadrupèdes, des amphibiens et quelques animaux de l’espèce des serpents ; pour commencer, il traite, dans quatre livres, de points généraux et plus théoriques, dans l’ordre suivant :4. Le premier livre comporte 14 chapitres sur les différences des poissons entre eux, des lieux de vie, des modes de vie et de leur alimentation.
Le deuxième livre contient 14 chapitres sur les différences des poissons, concernant leurs parties, leur diversité d’essence, leur morphologie, la taille de leurs parties, leur disposition, leur nombre, leurs supériorités et leurs faiblesses ; les différences concernant leur saveur, leur odeur, leur couleur et leur comportement particulier.Le troisième livre est composé de 28 chapitres, sur chaque partie des poissons, comme les yeux, les oreilles, la bouche, le rostre, les mâchoires, les dents, les narines et les lèvres, la langue et le palais, les fanons, la trachée-artère et les poumons, les branchies, le diaphragme, le cœur, le péritoine, l’œsophage, l’estomac et ses appendices, les intestins et l’anus, le foie et la rate, le fiel et la vésicule biliaire, les reins et la vessie, les testicules et l’organe génital, la matrice et les mamelles, les arêtes, le cou, les appendices autour de la bouche, les nageoires, les pieds et les mains.Le quatrième livre contient onze chapitres sur les actes des poissons comme l’attraction, la rétention, le changement, l’expulsion ; de même la reproduction, la conception, le mouvement, la respiration, les sens et les mœurs.Le cinquième livre contient 27 chapitres et les descriptions de poissons larges, étroits et couverts d’écailles, comme les scares ou les perches. Avec, sur le dos, une unique nageoire qui a des piquants.Le sixième livre contient 23 chapitres, et décrit les poissons saxatiles, pour la plus grande part larges et étroits, un grand nombre d’entre eux appartient à la même famille que ceux qui figurent dans le livre V.Le septième livre est composé de 16 chapitres sur les anchois et autres petits poissons.Le huitième livre contient 21 chapitres sur les sphyrènes, les aiguilles, les maquereaux, le nautile, l’hippurus, l’espadon, les maigres, etc.Le neuvième livre comporte 16 chapitres sur les poissons généralement ronds, pas étroits ni couverts d’écailles, comme les muges, les loups, les aselles et quelques squales.Le dixième livre contient 13 chapitres sur les poissons plus ronds et à grosse tête comme les milans ou grondins, les mulets, etc.Le onzième livre est constitué de 19 chapitres sur les poissons plats non cartilagineux comme les turbots, les cépoles, et le saint-pierre.Le douzième livre comporte 22 chapitres sur les poissons plats cartilagineux, comme les pastenagues, les raies, les torpilles, la baudroie, l’ange et les raies-guitares.Le treizième livre contient 13 chapitres sur les roussettes ou chiens, la centrine, le renard marin, le requin-marteau, la lamie et le malthe.Le quatorzième livre comporte 9 chapitres sur les poissons longs comme les congres, les anguilles, les murènes, les serpents et l’esturgeon.Le quinzième livre est composé de 18 chapitres sur les poissons étrangers, comme le poisson-lune, etc., livre dans lequel on décrit même des poissons imaginaires.Le seizième livre contient 23 chapitres sur les tortues, les phoques, les cétacés et les monstres imaginaires.Le dix-septième livre comporte 20 chapitres sur les poissons mous comme le calmar, la seiche, le poulpe, le lièvre de mer et l’ortie.Le dix-huitième livre contient 33 chapitres sur les crustacés comme les langoustes, les squilles, les écrevisses, les crabes, le pou de mer et les oursins.
5. Exceptés dans les quatre premiers livres (§ 3), en tout cas dans chacun des chapitres restants, l’auteur décrit un seul poisson - plus d’un est rare - ou un seul insecte, etc.6. On a ajouté une image, gravée sur bois, à chaque chapitre ou presque ; cependant celle-ci est assez souvent grossière.7. Par sa culture, son utilisation de la langue grecque et le recours aux synonymes des anciens Grecs et Latins, l’auteur fut un homme savant et très travailleur, c’est surtout pour cela qu’on le loue. Mais sur la reproduction, il professe une opinion erronée lorsqu’il affirme que certains poissons tirent leurs origines de la boue, de la vase, de la viande d’animaux, de la putréfaction, etc., sans parent.8. Plus tard, il est étrillé par le très célèbre et très savant Ray, à la fin des suppléments à l’Ichtyologie de Willughby, parce qu’il traita plusieurs fois, souvent, une même espèce ou la faisait passer pour plusieurs espèces, et les décrivait, selon des critères bien évidemment très inconsistants en choisissant de les décrire par couleur, par lieu ou une autre catégorie accessoire, comme on le peut voir à propos de la torpille, du tourd, du muge et du reste.9. Le style même est diffus, à cause des citations et des reprises d’auteurs, trop nombreuses ; par ailleurs, c’est écrit en assez bon latin. Les descriptions spécifiques elles-mêmes sont le plus souvent imparfaites.10. Il n’appelle aucun auteur à témoigner, excepté Aristote, Galien, Athénée, Donon, Archestrate, Speusippe, Élien, Oppien ainsi que quelques autres grecs et poètes ; parmi les latins, il n’appelle en vérité que Pline, Ovide, Théodore Gaza, Ausone et Paolo Giovio. Il ne mentionne pas d’auteurs plus récents que ceux-ci excepté que, comme il le dit, il réfute quelquefois l’auteur d’un livre sur les animaux aquatiques publié récemment, mais, alors qu’il passe sous silence le nom de l’auteur, il invoque cependant Belon à ce sujet.11. Il entreprend très généralement de séparer les poissons selon leur lieu d’origine, séparation qui, apparaissant d’emblée comme ridicule, ne mérite pas une réfutation de sa méthode.
﹡De Guillaume Rondelet, docteur en médecine et professeur de médecine de Montpellier, Seconde partie de l’histoire universelle des animaux aquatiques avec des reproductions exactes d’animaux aquatiques eux-mêmes.
On a ajouté à ceux-ci les index nécessaires. À Lyon chez Macé Bonhomme, en 1555, avec un privilège royal pour douze ans, in-folio avec des reproductions gravées sur bois.

Contenu :

1. Deux cent quarante-deux pages, sans compter le privilège du Roi, la dédicace, la préface de Johannes Molinus, quelques remerciements joints avec le portrait de l’auteur et deux index : un index des choses et un des noms.2. Cette deuxième partie en entier est composée de huit livres, dont :
Le premier livre, composé de 51 chapitres, contient les animaux marins recouverts d’une coquille, comme les coquillages, les tellines, les venus, les coquilles saint-jacques, les huîtres, plusieurs espèces de moules, les pholades, etc.Le deuxième livre comporte 32 chapitres et décrit les mollusques à la coquille spiralée et les escargots de mer.Le troisième livre contient 30 chapitres sur les insectes et les zoophytes.Le quatrième livre est composé de 12 chapitres et traite des poissons des étangs marins.Le cinquième livre comporte 20 chapitres sur les poissons des lacs.Le sixième livre contient 42 chapitres et décrit les poissons des fleuves.Le septième livre sur les poissons palustres, comporte neuf chapitres.Le huitième livre sur les amphibiens, est composé de huit chapitres.
3. Dans chaque chapitre, l’auteur décrit un seul poisson, un seul insecte ou un seul amphibien - plus d’un est rare. Le style est continu et sans aucune séparation.
Ce Rondelet, qui était français, a parcouru l’Italie et la Belgique.
﹡Premier livre de l’histoire des animaux aquatiques, avec l’image de ces mêmes animaux, gravée sur cuivre. Par Ippolito Salviani de Città di Castello, professeur de médecine à Rome. À Rome, en 1554 avec des gravures sur cuivre. In-folio.

Vue d’ensemble :

1. Deux cent cinquante-six feuillets (256), sans compter les privilèges du pape Jules III, de l’empereur Charles V, du roi de France Henri et du duc de Florence Côme de Médicis le Second ainsi que les vers de remerciements en très grand nombre, la dédicace adressée au pontife Paul IV et la préface au lecteur.2. Du feuillet 1 au feuillet 57, on trouve des généralités relatives à l’ichtyologie parmi lesquelles l’énumération, dans l’ordre alphabétique, des noms de presque tous les poissons mentionnés par les auteurs avec les particularités de chaque poisson mentionné et leurs occurrences chez les principaux auteurs anciens.3. Quant au reste de l’œuvre, du feuillet 57 au feuillet 249, il contient les histoires et les descriptions des poissons romains avec la représentation de ces mêmes poissons, gravée sur cuivre.4. Du feuillet 249 jusqu’à la toute fin, on trouve divers index comme 1°) index gréco-latin ; 2°) index des termes des provinces d’Europe ; 3°) index des poissons et leurs équivalents en langue latine et pour finir 4°) catalogue des auteurs cités dans l’œuvre.5. Dans l’œuvre elle-même aussi appelée Histoires des poissons romains, l’auteur décrit 94 poissons, accompagnés de leur représentation gravée sur cuivre, encore que, en vérité, ils soient au nombre de 91 ou 92 : car la souris de mer est le clupea junior et la bottratria et le rutten s’apparentent à une même espèce. En outre, il décrit également, de manière brève, trois ou quatre poissons dont il n’a pas apporté de reproduction ; d’autre part, du feuillet 159 au feuillet 174, il traite longuement de quelques insectes, le poulpe naturellement, la seiche et le calmar, décorés de leur propre image. On dénombre 99 images sur la totalité de l’œuvre car certains poissons sont représentés avant et après leur description.6. L’auteur ordonne les poissons sans suivre une méthode, mais selon son envie ; cependant, c’est souvent d’après l’observation de leur aspect extérieur.7. L’œuvre n’est divisée ni en livres ni en chapitres, mais l’auteur dédie une histoire particulière, comme il l’appelle, à chaque poisson, toujours annoncée par une image. L’histoire de chaque poisson est composée d’un, deux feuillets ou plus et elle traite 1°) du nom du poisson ; 2°) de sa description ; 3°) de ses différences ; 4°) de son lieu de vie ; 5°) de sa nature ; 6°) comment l’assaisonner ; 7°) comment il s’alimente. L’auteur ajoute parfois à ces points, l’époque et le mode de reproduction, la manière de le prendre et d’autres particularités.8. Salviani est très habile à réunir des passages d’auteurs anciens. Parmi les anciens Grecs, il mentionne très souvent un certain Eustathius ; parmi les plus récents, il n’en mentionne aucun sauf Paolo et Benedetto Giovio, Pierre Gilles et Guillaume Rondelet qu’il attaque avec raison à la fin, dans l’histoire 87 sur la callaria et où il se défend justement contre l’injure et les calomnies du chapitre 6 du livre 5 de Sur les poissons marins de Rondelet.9. En un mot, il faut, avec raison, le compter parmi les principaux ichtyologues.10. À la fin, figure la mention de l’année 1558, c’est au mois de janvier de cette année que l’œuvre a été achevée. Il promet aussi un second livre sur le reste des animaux aquatiques, mais il n’a pas été imprimé.
﹡François Boussuet, Poème sur la nature des animaux aquatiques, dans l’Histoire universelle de Guillaume Rondelet que ce dernier a écrite sur les poissons de mer. À Lyon, en 1558 chez Macé Bonhomme, avec des illustrations, in-quarto.
﹡Conrad Gesner en l’an 1558.
Thierbuch, das ist, Beschreibung von vierfüssigen Thieren &c. Erst durch Conradum Gesnerum in Latein bescrieben. Hernach aber von Herrn Conrad Forer der Artzney D. ins Deutsch gebracht. Franckfurt am Meyn, in fol.

Contenu :

1. Cent soixante-douze feuillets, car dans chaque folio sont contenus deux numéros.2. On trouve deux brèves préfaces et un index latin-allemand, sans compter les feuillets placés au début du livre.3. Chaque espèce ou presque a sa propre image gravée sur bois, qui l’accompagne.4. Les images sont parfois assez bonnes et montrent un certain naturel.5. Le style est presque continu et souvent discursif, selon la coutume des anciens.
Vogelbuch, oder Aussführliche Beschreibung, und Lebendige ja auch eigentliche Contrefaitur und Abmahlung aller und ieder Vögel, wie diefelben unterdem weiten himmel allenthalben gefunden und gesehen werden. Darinnen nicht allein aller Vögeln Arth Natur und Eigenschafft, sondern auch ihre Nutzbarkeit und Güte, so wol in als ausserhalb der Artzney angezeigt und gelehret wird.
Allen Künstlern, als Artzen, Mahlern, Goldtschneidern, Reissern, Bildschnitzern, Bildhawern, Seidenstickern, Weydleuten und Köchen, so wol nützlich als nöthig. Erstlich durch den hochgelehrten Herrn Doctorn Conrad Gesnern in Latein beschrieben, nachmahls aber durch Rudolf Hausslein ins Hoch-Teutsch versetzt, jetzt an vielen Orten castigiert und verbessert. (Icon accipitris.) Gedruckt zu Franck-furt am Mäyn derch Johan Saürn, in Verlegung Robert Campiers Erben 1600. in fol.

Contenu :

1. Cinq cent cinquante-six pages sans compter les deux préfaces et les deux index des noms en allemand.2. Une image, gravée sur bois, accompagne chaque nom ou espèce d’oiseau et elle est parfois assez belle et véridique, encore que le bec soit très souvent mal dessiné.3. Le style, comme dans ses autres écrits, est continu, assez diffus, mélangeant des informations diverses, pratiques, médicales, etc., comme on peut le voir dans le titre du livre.4. La préface placée au début de l’édition de ce Gesner, est écrite en 1562, au mois d’août, à Zürich.5. Sur le frontispice, on a placé une représentation de rapace, marque de l’imprimeur.
Fischbuch, dass ist Aussführliche Beschreibung, und lebendige Conterfaitur, aller und leder Fischen, von dem kleinsten fischlein an biss auff dengrösten Wallfisch, wie sie nicht allein in dem grossen hohen Meer, sondern auch in den Zeen, Flüfsen, Bächen, und allen Schiffreichen Waffern gesehen und gefangen werden. Sampt derselben Nutzbarkeit und Güte, so wol in essenspeiss und Küchen, als in der Artzney und Apotheken, Allen Aertzten, Weydleüthen, Köchen, ja auch den Künstlichen Mahlen sehr dienstlich und nothdürfftig. Durch den Weitherrühmpten Hern Doctor Conrad Gesner in Latein erstmals beschrieben.
Hernach aber von Herrn Conrad Forer der Artzney D. ins Teutsch gebracht. Ietzt aber an vielen Orthen gehessert : (Icon Mustelæ.) Gedruckt zu Franckfurt am Meyn durch Johan Saur, in Verlegung Robert Cambiers Erben. 1598. in fol.
1. Deux cent deux feuillets (car à chaque folio on applique un seul numéro) sans compter une préface de Forer et trois index dont le premier est l’index des parties ou divisions ; le second, l’index des noms de poissons latins et le troisième, l’index des poissons allemands.2. Chaque nom d’espèce est accompagné d’une image spécifique, gravée dans le bois, plus ou moins grossière.3. Le style est comme dans le reste de son œuvre, mais il n’est pas toujours aussi fluide.4. Il place les images et descriptions des insectes marins aussi dans cette partie.
Schlangenbuch, das ist, ein gründtliche und vollkomene Beschreibung aller Schlangen, so im Meer, süssen Wassern und auss Erden ihre Wohnung haben, sampt der selbigen Conterfaiturung : Erstlich durch den Hochgelehrten, weitberuhmten Herrn D. Conrad Gesnern zusamen getragen und beschrieben, und hernacher durch den Wollgelehrten Herrn Jacobum Carronum gemehrt, und in diese Ordnung gebracht. An Ietzo aber mit sonderen fleyss verteutscht. Mit Romischer Keyserlicher Majestat Gnad und Vreyheit in zehen Jabren nit nachzutruchen. Getruckt zu Zurich in der froschow. 1589. in fol.

Contenus :

1. Soixante-et-un feuillets, car on donne un seul numéro à chaque folio, sans compter la préface et deux index.2. Le style est continu, tout à fait abondant et ennuyeux.3. Une image, gravée sur bois, accompagne chaque nom d’espèce.
(Une représentation de basilic est placée dans le frontispice.)
De Scorpione, Kurtze Beschreibung des Scorpions, aus des Weitberuhmten Hochgelehrten Herrn Doctor Conrat Gesners S. Historie von Unge ziffer zusamen getragen, gemehrt und verbessert durch den Hochgelehrten Herrn D. Caspar Wolphen der loblichen Statt Zurych Medicum Und an Ietzo aus dem Latin mit fleyss verteutscht. Mit Römischer Keyserlicher Majestat, Gnad und Ureyheit in zehen Jahren nit nach zu trucken Getruckt zu Zurych in der Froschow 1589. in fol.

Contenu :

1. Onze feuillets avec une préface du traducteur.2. On présente au début cinq images de scorpions, gravées sur bois.3. Le style est presque toujours continu et abondant.4. On poursuit la numérotation des folios du livre précédent qui traitait des serpents, de sorte que le numéro du premier folio est le 62, celui du deuxième folio, le 63, etc.
Note : Conrad Gesner, Suisse de naissance, se rendit en Italie et à Venise ; mais, à cette période, il ne savait pas vraiment décrire les poissons. Il habitait à différents endroits d’Allemagne, mais en Allemagne, étant donné qu’il s’agit, pour la plus grande part, d’un pays continental, les poissons sont très rares, raison pour laquelle notre Gesner se plaint quelquefois de vivre au milieu des terres et d’être très éloigné de la mer.
﹡Dans la liste des requins ou galeus, il compte très justement la lampetra.
Dans les Chroniques, page 3 et suivantes, il cite un catalogue manuscrit des poissons du fleuve Elbe, rédigé par Johan Kentmann.
﹡De Conrad Gesner, médecin de Zürich, Histoires des animaux, livre IV.
Ce livre traite de la nature des poissons et des animaux aquatiques. Avec des images de chacun, presque toutes exécutées d’après nature, on en trouve 712.
Deuxième édition, avec de nouvelles images et augmentée de nombreuses observations, mais aussi corrigée en de nombreux passages.
Les écrits sur les animaux aquatiques de Guillaume Rondelet, professeur royal à la faculté de médecine à Montpellier et de Pierre Belon du Mans, médecin exceptionnel de Paris à cette époque, sont contenus dans ce volume.
Des omissions ont été ajoutées à la fin.
À Francfort, chez le libraire Andreas Cambier, 1604, in-folio avec des images gravées sur bois.
Deuxième édition à Francfort augmentée et corrigée, 1620, in-folio.

Vue d’ensemble :

1. Mille cinquante-deux pages, sans compter les deux lettres, la préface de l’auteur, la liste des auteurs, quelques remerciements et les index latin, grec, italien, français, espagnol avec le portugais, allemand, anglais, écossais, bohémien, hongrois, polonais, illyrien, arabe, barbare, etc.2. Trente-sept pages contiennent les omissions ajoutées à la fin.3. L’œuvre dans son entier n’est pas divisée en livres, chapitres ou autres séparations, mais le contenu est organisé selon l’ordre alphabétique.4. Il décrit et représente non seulement des poissons, mais aussi des insectes aquatiques, des grenouilles, des lézards, des tortues et des zoophytes.
﹡De Conrad Gesner, Nomenclature des animaux aquatiques, ou Images des animaux vivant dans la mer et en eaux douces, d’un nombre supérieur à 700, avec les noms latins, grecs, italiens, espagnols, français, allemands, anglais et dans d’autres langues parfois, de chaque animal, selon l’ordre établi. Troisième édition, à Heidelberg, 1606, chez Johann Lancelot, illustrée, in-folio.
﹡De Conrad Gesner de Zürich, professeur à la faculté de médecine et de philosophie de Zürich, Histoire des animaux, livre V qui traite de la nature des serpents. Rassemblée par Jacob Carronus de Francfort à partir de fragments divers de Gesner recueillis de tous côtés. Une histoire de l’insecte scorpion a été ajoutée à la fin par Maître Kaspar Wolf, médecin à Zürich, écrite à partir de ses omissions. On a ajouté des index des noms des serpents en plusieurs langues, précédés par la liste de ceux-ci selon l’ordre dans lequel ils sont contenus dans ce volume.
À Zürich, dans l’atelier de Froschauer, 1587, in-folio. Avec des images gravées sur bois. Seconde édition, à Francfort, 1621, in-folio, chez Egenolff Emmel.

Contenu :

1. Quatre-vingt-cinq feuilles (car chaque folio contient un seul numéro) sans compter les deux lettres et l’index en différentes langues des noms des poissons.2. Aucune classification ni séparation en chapitres mais le livre entier est organisé selon l’ordre alphabétique.
Conrad Gesner s’est illustré en 1558.
﹡L’italien Fabio Colonna (1592), en appendice, à côté d’une description de plantes inconnues, a décrit et représenté deux poissons de l’espèce des raies.
Le titre de son petit livre est le suivant :
Observations de quelques animaux aquatiques et terrestres et d’autres choses de la nature, de Fabio Colonna, à Rome, 1606, in-quarto.

Vue d’ensemble :

1. Soixante-treize (73) pages.2. Le petit livre en entier est divisé en 36 chapitres.3. L’auteur, outre les deux poissons de l’espèce des raies, décrit également un hippopotame, un lézard de Chalcis ainsi que divers zoophytes et des insectes à carapace, etc.
﹡De Jan Dubravius, cinq livres de Sur les bassins et les espèces de poissons qui y vivent. Avec un ajout de Joachim Camerarius. À Nuremberg, 1596, chez Paul Kaufmann, in-octavo.