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Édité et traduit par Camille Aguiton ; Brigitte Gauvin.Au dix-huitième siècle,
﹡Tycho Lassen s’est distingué en 1707.
﹡John Ray, Inventaire méthodique des poissons.
En vente à Londres, chez W. Innys, sous les enseignes du Prince, sur la place au nord de Saint-Paul, 1713, in-octavo, avec des gravures sur cuivre.
Contenu :
1. Cent soixante-six pages sans compter les deux index.2. À la fin, on a ajouté deux tables gravées sur cuivre qui contiennent douze images de poissons de Cornouailles.3. L’œuvre est posthume.4. Le petit livre en entier est tiré et est abrégé de l’Ichtyologie de Willughby ; à la fin, ont été ajoutées quelques descriptions de poissons peu communs, issues des voyages de Rochefort et Du Tertre, par sir Hans Sloane et George Jago de la paroisse de Loœ.5. La méthode est la même que celle chez Willughby : en effet sont décrits 1° les cétacés ; 2° les poissons cartilagineux longs et larges ; 3° les poissons plats ; 4° les anguilliformes comme la murène, les lamproies de mer, les serpents, les congres, les ammodytes, les serpents, les ténias, le loup de mer et le carapo ; 5° les poissons-lunes, les ostracia, les hystrices, l’hippocampe, les syngnathes, les monoceri caprisci de la Société Royale Anglaise avec le guapervis, le scolopax, le stromateus, le môle, les espadons, le guebucu, etc. ; 6° les morues ; 7° les maquereaux ; 8° les corégones, les saumons et les éperlans ; 9° les claria ou lotes, le silure, le misgurnus, le ténia rouge, le rémora, le blennius, les alaudæ, le punaru, l’exocœtus, le genre pholis, le genre liparis, le genre phycis ; 10° les goujons, avec le cottus, le lumpus, le cataphractus et la tamonta ; 11° les diptyrygii, le dracunculus rond, l’anguille, le genre atherina ; 12° les poissons exotiques : l’amore taruca d’alto, la piracoaba, et le prabucu ; 13°. six espèces de bagra ; 14° le loup, le genre sudis, le muge, le curema, le parot et les guacari ; 15° les ligyri et les ombrines ou les coracini, l’uranoscope, les perches, le sanglier et l’abacatuaia ; 16° : des monopterygii : l’hippurus avec le guaracapema, le novacula, le nautile, le narval plus petit R. S. Angl. le nhequnda, le paru, les acaraunæ, le guarerua, le hareng avec aussi tout le genre des clupea, blicca et la murène d’Argentine de Schonefeld, l’umbarana, le camapugnacu, l’esox ou l’aiguille et le brochet, le piranha et le matura, tareira de Rio, l’esturgeon avec le genre attilus, le beluga et l’ichthyocolla ; 17° le genre des cyprini avec les cobitidæ et la loche de rivière cornue de Schonefeld, le piquitinga, le guaruguam et le piaba ; 18° des monopterygii : les spares, le genre labrus, la perche marine, le genre des scorpænæ, le genre des cernuæ avec le schrollo et le sehraitzer, la sigouine de roche, semblable aux Scorpænæ, les épinoches sans compter les poissons américains ; 19° quelques poissons indiens tirés de Nieuhof ; 20° sept poissons tirés de Rochefort et du Tertre ; 21° 14 poissons jamaïcains de sir Hans Sloane ; 2 les mulets, le genre trachinus, les trachuri, les maigres ou les bonites à dos rayés ; 22° catalogue des poissons peu communs de Cornouailles par George Jago.6. Aucune classe, ou ordre, ni section ne divise l’ensemble du petit livre. Les descriptions sont beaucoup plus brèves et beaucoup plus imparfaites que chez Willughby. En effet, il omet tout à fait l’essentiel ou le nombre d’arrêtes ou de petits os dans les nageoires.7. En page 4, il décide à tort de ne pas donner les remarques essentielles, qui sont communes aux cétacés, comme les autres poissons intégrés à des genres particuliers ; donc il conclut que les cétacés ne sont pas des poissons à proprement parler, mais seulement, que ces animaux aquatiques qui respirent grâce à des branchies doivent être considérés comme des poissons.8. Il entreprend très généralement de diviser les poissons suivant leur mode de respiration et s’en tient toujours à cette méthode.﹡Gabriel Rzączyński, Histoire naturelle soignée du royaume de Pologne, du grand duché de Lituanie et des provinces annexes, divisée en 20 fr., tirée d’auteurs estimés, en préservant leurs propos originaux, en plusieurs passages, issue de manuscrits variés, [de récits] de témoins oculaires, de récits dignes de foi et d’expérience directe.
À Sandomierz, 1721, in-quarto.
﹡François Valentyn fut un prêtre belge sur l’île d’Ambon, de Banda, etc. en Indonésie. Dans la troisième partie de sa Description d’Ambon, de Dordrecht et d’Armsterdam, publiée en 1726, in-folio, dans la langue des Belges, il décrit des poissons d’Ambon etc. : cela occupe les pages 330 à 510, soit jusqu’à la fin de la troisième partie.
Critique :
1. Tous les poissons sont disposés de manière confuse, sans suivre de méthode : il donne le nom étranger de chacun des poissons et pour la plupart, l’équivalent dans la langue d’Ambon auxquels il joint celui dans la langue des Belges.2. Les descriptions de la Belgique sont très imparfaites et il s’inquiète avant tout des couleurs, particularité extrêmement variable.3. Il ignore complètement ce que sont un genre et une espèce et cela n’est pas étonnant puisque c’est un défaut habituel à de nombreux récits de voyage.4. Les images sont, certes, gravées sur cuivre, mais la plupart sont grossières et à celles-ci on a ajouté des images fantaisistes, gravées sur bois ou autres, tout à fait semblables à celles qu’on trouve chez Henricus Ruysch.5. On trouve environ 480 images de poissons ainsi que quarante images de, mais même si on trouvait mille images et descriptions pratiques, cependant cela ne mériterait aucune louange et on conseillera de ne jamais le louer puisqu’il ne savait pas rattacher un seul poisson à son propre genre. Il a également laissé un grand nombre d’écrits (mais bien sûr !)6. En un mot : ce livre belge est écrit de telle sorte qu’il ne peut en aucune manière souffrir un regard d’érudits ou de spécialistes véritables en histoire naturelle.﹡Frederik Ruysch a écrit, en 1710, un Théâtre universel de tous les animaux : poissons, oiseaux, quadrupèdes, animaux dépourvus de sang, vivant dans l’eau, insectes et serpents ; agrémenté de 260 planches issues d’œuvres d’auteurs autant anciens que plus récents : Aristote, Théophraste, Dioscoride, Élien, Oppien, Pline, Gesner, Aldrovandi, Wotton, Turner, Moffet, Agricola, Boèce, Baccio, Ruveo, Schonefeld, Freygio, Mattioli, Tabernæmontanus, Baubino, Ximene, Bustamante, Rondelet, Belon, Cæsius, Thevet, Marcgrave, Piso ; l’ouvrage a été rassemblé avec un très grand soin par Jan Jonston, et enrichi de plus de trois cents poissons, découverts très récemment, des Indes orientales et de ces terres que personne n’avait vues jusqu’alors. Avec une énumération des maladies dont les remèdes sont tirés de ces animaux et une indication de ceux dont on peut aussi tirer des remèdes.
Par le soin d’Henricus Ruysch, docteur en médecine, à Amsterdam.
Les 6 parties sont rassemblées en deux tomes.
Le tome 1, à Amsterdam, est disponible chez R. et G. Wetstein, 1718, in-folio, avec gravures.
Vue d’ensemble :
1. La première partie sur les poissons contient d’abord une nouvelle collection des poissons d’Ambon par Henricus Ruysch qui comporte 40 pages et 20 planches gravées sur cuivre, sans compter les deux préfaces et ensuite, elle contient une histoire naturelle de J. Jonston sur les poissons, qui comporte 160 pages et 48 planches, sans compter une préface et trois index.2. Dans cette collection - même de poissons inconnus -, Henr. Ruysch n’utilise aucune méthode, mais range les poissons sans ordre, selon son envie.3. La majeure partie de ces poissons sont désignés par leur dénomination belge, mais certains poissons conservent leur nom en langue d’Ambon. La description même est sans cesse incomplète, brève, incertaine, tout à fait imparfaite et n’est presque d’aucune utilité, car les poissons sont décrits ici non pas selon une méthode, mais selon le rapport de gens du peuple.4. Les images sont, pour la plus grande partie, grossières, ou plutôt, elles sont parfois fausses et bizarres ou éloignées d’une image réelle, toutes sont petites. Ce que sont le genre et l’espèce, notre auteur ne le comprend pas.5. En un mot : les poissons sont ici décrits de la même manière qu’il est habituel de le faire en général lors de voyages maritimes, ce qui fait qu’il peut difficilement recevoir un grand éloge en ce siècle exigeant.6. Enfin il convient de s’étonner que notre auteur Jonston s’occupât d’être publié dans une nouvelle édition puisque Jonston est seulement un rapporteur et qu’il a copié tout le contenu de son œuvre d’autres auteurs : il a mêlé de nombreux récits fabuleux et faux à des éléments véridiques (voir plusieurs passages plus haut : § 4 p. 44 et § 4 p. 45.)Une descriptions de trois cents animaux c’est-à-dire oiseaux, poissons, serpents et insectes, etc.
À Londres, 1734, in-douze, avec gravures, en anglais.
Vue d’ensemble :
1. 213 pages sans compter la préface et l’index.2. Il décrit d’abord les quadrupèdes, ensuite les oiseaux3. Et en troisième lieu, les poissons, de la page 149 à la page 190, le reste traite des amphibiens, des serpents et des insectes.4. Il n’observe aucune méthode, mais dispose les poissons selon son envie. Les descriptions sont imparfaites. Il ne cite aucun nom ni générique ni spécifique issus des auteurs, mais il énumère seulement les noms anglais des poissons, des oiseaux, etc. Les images, gravées sur cuivre, sont petites, mais elles sont assez soignées, une très grande partie est tirée, bien sûr, de Willughby.5. En un mot : le traité a été écrit sans suivre de méthode, mais son but principal est que les enfants apprennent à le lire bien volontiers grâce aux images et à la variété des matières.﹡Dissertation médico-physique sur les poissons que, avec l’accord de la faculté sous la présidence du très expérimenté et très important, Maître Lars Roberg, docteur en médecine théorique et pratique et professeur ordinaire de la très importante faculté royale de médecine d’Uppsala, soumet modestement à l’examen public des érudits, Sudermann, disciple royal de Johann Gabriel Gering, dans l’auditorium Gustave le Grand, le 8 juillet 1727.
à Uppsala sous les presses de Werner, in-quarto.
Vue d’ensemble :
1. 26 pages, sans compter la dédicace et les images soit trois planches et demi.2. Des poissons, au nombre de neuf, sont décrits ouvertement dans cette dissertation, connus et déjà décrits par des auteurs en ichtyologie, sans compter quelques autres poissons mentionnés en passant ; ces neuf poissons cités précédemment sont les suivants : la lamproie de rivière, l’ainor, l’anguille, la lote de rivière, le silure, l’aiguille, l’asellus varié, le saumon, le spirinchus de Schonefeld et l’albula du même Schonefeld.3. Les descriptions des parties extérieures sont principalement tirées de Willughby et Schonefeld. La dissection de certains poissons précités, ou description des parties internes a été ajoutée par le très expérimenté L. Roberg.4. Divers éléments philologiques et pratiques sont aussi ajoutés aux descriptions ichtyologiques.5. À la fin, on trouve quelques images dont les principales ont été gravées sur cuivre. Cela montre les écailles de l’anguille dessinées par Lœvenhœckius, le reste gravé sur bois représentent l’intérieur du spirinchus, de la lote, etc.﹡Le père Labat, dans son Périple des îles françaises à l’Amérique, qui est publié d’abord en langue française et puis en néerlandais, à Amsterdam, 1725, in-quarto, présente environ neuf images de poissons, il en décrit cependant un plus grand nombre. Mais, ses descriptions comme dans les autres récits de voyages sont très imparfaites et n’ont presque aucune utilité.
Les noms des poissons représentés par une gravure sont les suivants : le requin ou chien de mer partie 1 p. 6 : c’est le requin ou lamie ; le poisson-lune, l’assiette et l’orphie p. 95 dont les deux premiers semblent appartenir au genre des Chædonti ou plutôt, le poisson-lune correspond à l’abacataja de Marcgrave alors que l’orphie est l’aiguille d’Oppien ; les espèces becune et bonito p. 168 dont le dernier appartient à l’espèce du maquereau ; le lamantin p. 201, 292-293 et 295 et le monatus de Rondelet, le poisson armé, part. 4 p. 100 font partie du genre des ostracia.
Le carangue, poisson de mer p. 103 : un poisson que je ne connais pas.
Rochefort aussi, dans son Histoire naturelle des Îles antillaises, a décrit ces mêmes poissons.
1. Pour qu’un lecteur dévoué puisse regarder attentivement en un coup d’œil les principaux auteurs en ichtyologie, comme sur un tableau en suivant la suite des siècles, j’ai jugé bon d’ajouter l’appendice suivant :