| I. Primo Generaliter2philologieCe chapitre, qui sert de prologue au livre VI, a été introduit par Thomas de Cantimpré, dans la deuxième version de son travail, appelée « Thomas II ». Selon Cipriani 2014, 25-27, la premère version, « Thomas I », a été rédigée entre 1242 et 1244-1247, et la seconde, « Thomas II », entre 1260 et 1270. Celle-ci compte elle-même deux traditions : « Thomas IIa » et « Thomas IIb ». La première contient le prologue, la seconde est enrichie de trois monstra : le cervus marinus, ch. 8, l'onus, ch. 38 et le tunnus, ch. 52, ainsi que d'une phrase ajoutée à la notice sur le focha (VI, 23) et d'un paragraphe placé à la suite de la notice sur le xiphias (VI, 60). Boese a marqué d'un signe distinctif les ajouts de la seconde version, à l'exception de ce dernier paragraphe qu'il n'avait pas édité. On trouvera ci-dessous une marque analogue à celle utilisée par Boese pour marquer ces notices : les ajouts de « Thomas IIa », sont marqués par le signe | et ceux de « Thomas IIb », par le signe ||. Ces signes sont placés avant le titre dans le cas de l'ajout d'une notice complète (comme ici pour le prologue) ou de part et d'autre d'une phrase ou d'un segment pour en indiquer le début et la fin.
[α] Monstra marina sunt ab omnipotente Deo in ammirationem orbis data : in hoc enim magis ammiranda videntur, quia raro conspectibus hominum offeruntur. Verumtamen dici potest quod vix in aliquibus rebus sub caelo ita mirabiliter operatus sit Deus, excepta humana natura, in qua vestigium Trinitatis resultare videtur. Quid enim mirabilius videri potest sub caelo monstro ceti atque balenae, quod in magnitudine montibus ac vastissimis campis procul dubio comparatur ? Perfectorum cetorum magnitudo apud nos in mediterraneis mariis3philologieMariis est ici un ablatif pluriel. Voir le DLMBS, s.v. maria. videri non solet, sed in oceano aut in illis mariis, quae permeabilia esse non solent. Exceptis autem cetis et alia monstra maris sunt quae sua diversitate vel magnitudine Deum mirabilem praedicant. Vix enim terra animal quadrupes habet quod non in parte simile mare habet. Sed et volucrum similitudines atque serpentium mare frequenter ostendit. Nec credendum est, sicut quidam opinati sunt, hujusmodi monstra ex adulterinis commixtionibus generata, sed Deum haec omnia inter primordiales creaturas originaliter procreasse. Horum nonnulla repunt, alia currunt, alia saliunt, alia etiam volant ; omnia autem pariter natant. Pleraque ex his squamas, alia cutes fortissimas, omnia fere pinnulas et caudas piscium, vel per brachialia membra nituntur. Nonnulla in aere, sicut terrestria, recuperant spiritum ; pleraque vero, sicut pisces, communiter in aqua raritate spiritus animantur.
Notes philologiques :
2. Ce chapitre, qui sert de prologue au livre VI, a été introduit par Thomas de Cantimpré, dans la deuxième version de son travail, appelée « Thomas II ». Selon Cipriani 2014, 25-27, la premère version, « Thomas I », a été rédigée entre 1242 et 1244-1247, et la seconde, « Thomas II », entre 1260 et 1270. Celle-ci compte elle-même deux traditions : « Thomas IIa » et « Thomas IIb ». La première contient le prologue, la seconde est enrichie de trois monstra : le cervus marinus, ch. 8, l'onus, ch. 38 et le tunnus, ch. 52, ainsi que d'une phrase ajoutée à la notice sur le focha (VI, 23) et d'un paragraphe placé à la suite de la notice sur le xiphias (VI, 60). Boese a marqué d'un signe distinctif les ajouts de la seconde version, à l'exception de ce dernier paragraphe qu'il n'avait pas édité. On trouvera ci-dessous une marque analogue à celle utilisée par Boese pour marquer ces notices : les ajouts de « Thomas IIa », sont marqués par le signe | et ceux de « Thomas IIb », par le signe ||. Ces signes sont placés avant le titre dans le cas de l'ajout d'une notice complète (comme ici pour le prologue) ou de part et d'autre d'une phrase ou d'un segment pour en indiquer le début et la fin. |
3. Mariis est ici un ablatif pluriel. Voir le DLMBS, s.v. maria.