CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas Cantimpratensis - Liber de Natura Rerum — Liber VI. De monstris marinis.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 12/10/2024. [En ligne : ]
CopierCopier dans le presse-papierSource de référence
Thomas de Cantimpré, Thomas Cantimpratensis, Liber de natura rerum, Editio princeps secundum codices manuscriptos, H. Boese (éd.), Berlin – New York, Walter de Gruyter, 1973.

XIII. De canibus marinis.

1. [α] Plin. nat.9, 922sourcesNamque et adflatu terribili canes agebat, nunc extremis crinibus flagellatos, nunc robustioribus bracchiis clauarum modo incussos, aegreque multis tridentibus confici potuit : ce passage, qui est bien la source du texte de Thomas de Cantimpré, ne concerne en fait pas les chiens de mer mais un poulpe, qui est attaqué par des chiens.
[α] Canes maris beluae marinae sunt, ut dicit Plinius, afflatu et hostilitate terribiles. Hostes enim sunt omni animanti, quod ejus verberibus cedit. Robustissimos habent broncos clavorum modo formatos3philologieLe terme brancos donné par Boese pose problème. Dans le texte de Pline, il est question de brachiis (brachium, ii, n), les bras du poulpe, dont le neutre pluriel brachia fait qu’il est souvent confondu, lors de la transmission des textes, avec ses paronymes brancha, ae, la patte d’un animal, ou branchia, ae, la branchie. Ce dernier mot, féminin à l’origine, se trouve également en latin tardif au masculin, branchus, i. Ici, le mot brancos est sans doute issu d’une confusion phonétique entre le brachiis d’origine, le mot branchus, i et le terme brochus, a, um, parfois graphié broccus, bronchus ou broncus, qui siginfie « proéminent » et s’emploie notamment à propos des dents ; par métonymie, le mot a pris lui-même le sens de « dents ». C’est bien en ce sens que l’emploie Thomas de Cantimpré. Mais la forme brancos a posé problème à tous ceux qui ont repris le texte de Thomas de Cantimpré. Vincent de Beauvais a choisi branchias, les branchies, les différentes éditions de l’Hortus sanitatis ont choisi branchos ; quant à Albert le Grand, il a préféré supprimer le passage. Nous établissons donc broncos dans le texte..
2. [β] ?
[β] Corium ejus canes terrestres fugat4philologieCette phrase ne figure que dans la seconde version de « Thomas II »..
3. [γ] Plin. nat.9, 925sourcesLes phrases qui suivent constituent une glose par Thomas de Cantimpré du passage de Pline déjà cité à propos de la capture d’un poulpe.
[γ] Venantur per mare multitudinem et greges piscium instar canum in terra venantium feras, excepto quod latrare nequeunt, sed pro latratu afflatum habent horribilem. Igitur insequentes piscium greges ad loca eos angusta coartant et sic in coartatos crudeli morte grassantur. Piscatores vero notantes loca, in quibus absconditi pisces a fuga latebant, retibus capiunt circumclusos. Hae beluae difficulter multis tridentibus confici possunt.

Notes philologiques :

3. Le terme brancos donné par Boese pose problème. Dans le texte de Pline, il est question de brachiis (brachium, ii, n), les bras du poulpe, dont le neutre pluriel brachia fait qu’il est souvent confondu, lors de la transmission des textes, avec ses paronymes brancha, ae, la patte d’un animal, ou branchia, ae, la branchie. Ce dernier mot, féminin à l’origine, se trouve également en latin tardif au masculin, branchus, i. Ici, le mot brancos est sans doute issu d’une confusion phonétique entre le brachiis d’origine, le mot branchus, i et le terme brochus, a, um, parfois graphié broccus, bronchus ou broncus, qui siginfie « proéminent » et s’emploie notamment à propos des dents ; par métonymie, le mot a pris lui-même le sens de « dents ». C’est bien en ce sens que l’emploie Thomas de Cantimpré. Mais la forme brancos a posé problème à tous ceux qui ont repris le texte de Thomas de Cantimpré. Vincent de Beauvais a choisi branchias, les branchies, les différentes éditions de l’Hortus sanitatis ont choisi branchos ; quant à Albert le Grand, il a préféré supprimer le passage. Nous établissons donc broncos dans le texte. | 

4. Cette phrase ne figure que dans la seconde version de « Thomas II ».

Notes de source :

2. Namque et adflatu terribili canes agebat, nunc extremis crinibus flagellatos, nunc robustioribus bracchiis clauarum modo incussos, aegreque multis tridentibus confici potuit : ce passage, qui est bien la source du texte de Thomas de Cantimpré, ne concerne en fait pas les chiens de mer mais un poulpe, qui est attaqué par des chiens. | 

5. Les phrases qui suivent constituent une glose par Thomas de Cantimpré du passage de Pline déjà cité à propos de la capture d’un poulpe.