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| I. Généralités1

2. [α] TC
[α] Les monstres marins ont été donnés par Dieu tout-puissant à l’admiration du monde entier. Ils semblent d’autant plus admirables qu’ils ne s’offrent que rarement à la vue de l’homme. On peut cependant affirmer qu’il est peu de choses, sous le ciel, dans lesquelles Dieu a déployé une activité aussi admirable, à l’exception de la nature humaine, en qui semble se retrouver l’empreinte de la Trinité2. Qu’y a-t-il en effet sous le ciel qui puisse sembler plus admirable que ces monstres, le cète ou la baleine, comparables assurément, par leur grandeur, à l’immensité des montagnes ou des plaines ? On ne voit pas couramment chez nous, dans la mer Méditerranée, de grands cètes adultes, mais c’est le cas dans l’océan ou dans les mers que nous n’avons guère l’habitude de traverser. Outre les cètes, il existe d’autres monstres de la mer qui, par leur diversité ou leur grandeur, proclament le caractère admirable de Dieu. En effet, presque tous les quadrupèdes que possède la terre ont leur semblable, ou peu s’en faut, dans la mer3. Mais la mer présente aussi fréquemment des créatures semblables aux oiseaux et aux serpents. Et il ne faut pas croire, comme certains l’ont pensé, que les monstres de ce genre sont le produit d’unions adultères ; Dieu, au contraire, les a créés à l’origine, parmi les premiers animaux4. Parmi eux, certains rampent, d’autres courent, d’autres sautent, d’autres encore volent. Mais tous ont en commun de nager. La plupart d’entre eux possède des écailles, d’autres des peaux très dures, presque tous ont des nageoires et des queues de poisson, ou se déplacent grâce à des membres qui tiennent lieu de bras. Quelques-uns viennent chercher leur souffle à l’air libre, comme les animaux terrestres. Mais pour la plupart, ils respirent dans l’eau, en puisant le peu d’air qui s’y trouve, comme les poissons.