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LX. De xifio [l’espadon1 ?]

2. [α] Bas. hex. 7, 6, 9
[β] ?
[γ] ?
[α] Le xifius, à ce que dit Basile le Grand dans l’Hexaméron, est très redoutable. [β] C’est une bête de la mer dont la taille dépasse l’entendement ; elle est si grande que la nature prévoyante, mère des créatures, semble s’être amusée en créant ce monstre. Il n’<a> pas, en effet, la configuration des autres poissons, il ne ressemble ni aux monstres de la mer ni aux bêtes de la terre ni aux oiseaux du ciel, mais il a un aspect et une forme dont il est la seule bête à tirer gloire, de sorte qu’il offre à ceux qui le voient un digne spectacle et, par là, il procure une gloire totale au créateur, par le truchement de ceux qui l’ont vu. [γ] Si l’on voit sa tête, elle est tout à fait monstrueuse ; si l’on voit les profondeurs de sa gueule, on le fuira comme le gouffre de la mort ; si ce sont ses yeux, on sera horrifié ; si c’est le reste de son corps, on avouera qu’on n’a jamais rien vu de semblable.
3. [δ] TC?
|| [δ] Il existe aussi une espèce différente de cet animal, extrêmement redoutable et d’une taille extraordinaire, presque semblable au cète, mais qui n’est pas comestible à cause de sa chair très dure et de sa peau épaisse. Cet animal dort pendant quatre mois si profondément qu’on ne peut l’éveiller par aucune blessure ni aucun coup2. Aussi arrive-t-il que, pendant son sommeil, les hommes qui connaissent l’animal, découpent sur tout le travers de son dos des lanières larges et longues dans le sens de la largeur en faisant le tour de son corps rond, et attachent à leurs navires les extrémités de ces lanières, afin de lui arracher la peau, lorsqu’ils mettent à la voile, en tirant fortement sur celles-ci. Les marins et les charpentiers3 se servent de ce type de lanières comme de cordes très solides pour soulever les charges les plus lourdes4. Mais ils doivent les graisser et les assouplir soigneusement pour éviter qu’elles ne se cassent en s’asséchant. Et, ce qui est très étonnant, c’est qu’on trouve des lanières de cette sorte de trois cents coudées et même plus5 ; cela indique quelle est la largeur de la bête. L’homme fait usage de son sang et de sa peau, mais il rejette totalement sa chair6. ||