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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XLII. De platanistis [les platanistes du Gange1identificationL’espèce Platanista gangetica Roxburgh, 1801, du genre Platanista Roxburgh, 1801 et Lebeck, 1801, comprend deux sous-espèces : le Platanista gangetica gangetica Roxburgh, 1801, le plataniste du Gange – ou le sousouk des Indiens –, et le Platanista gangetica minor Owen, 1853, ou Platanista indi Blyth, 1859, le plataniste de l’Indus. Voir aussi Kitchell & Resnick 1999, 1696, n. 257-258.]
[α] Les platanistes sont des bêtes marines, comme en témoigne Pline, qui naissent dans le Gange, fleuve de l’Inde2explicationPline (Plin. nat 9, 46) ne dit pas que les platanistes sont des bêtes marines. Mais cette erreur a été reproduite par Albert le Grand (AM 24, 99 (49)) et Vincent de Beauvais (VB 17, 122). Cuvier 1836, 257, enseigne qu’on les trouve souvent dans les parties inférieures du Gange et dans les canaux qui mènent à la mer. Aussi peuvent-ils entrer en contact avec les eaux saumâtres.. Ils ont le museau et la queue du dauphin. Ils mesurent seize coudées de long3explicationDe Saint-Denis 1947, 88-89, corrige l’erreur de Pline concernant la longueur de l’animal : 2,30 m et non 7 m.. Ils ont pour compagnons des bêtes appelées statius4explicationThomas de Cantimpré n’a pas identifié la source de Pline (Plin. nat. 9, 46), Statius Sebosus, selon lequel il existe un ver (uermis) prodigieux, et a fait de Statius le nom de ce ver. Albert le Grand et Vincent de Beauvais ont reproduit cette erreur sous les appellations stacias et statios. Sur la difficulté d’identifier ce uermis, voir De Saint-Denis 1955, 111, § 46, n. 2. D’après les hypothèses de ses prédécesseurs, il peut s’agir d’un congre, d’une murène, d’une sangsue, d’un serpent d’eau., pourvues de deux bras, dont la force est si grande, à ce qu’on dit, qu’elles attaquent à coups de dents les éléphants venus boire et leur arrachent la trompe5explicationCette information est comparable à celle qui concerne le ceruleum (TC, VI, 14)..
Notes d'identification :
1. L’espèce Platanista gangetica Roxburgh, 1801, du genre Platanista Roxburgh, 1801 et Lebeck, 1801, comprend deux sous-espèces : le Platanista gangetica gangetica Roxburgh, 1801, le plataniste du Gange – ou le sousouk des Indiens –, et le Platanista gangetica minor Owen, 1853, ou Platanista indi Blyth, 1859, le plataniste de l’Indus. Voir aussi Kitchell & Resnick 1999, 1696, n. 257-258.
Notes d'explication :
2. Pline (Plin. nat 9, 46) ne dit pas que les platanistes sont des bêtes marines. Mais cette erreur a été reproduite par Albert le Grand (AM 24, 99 (49)) et Vincent de Beauvais (VB 17, 122). Cuvier 1836, 257, enseigne qu’on les trouve souvent dans les parties inférieures du Gange et dans les canaux qui mènent à la mer. Aussi peuvent-ils entrer en contact avec les eaux saumâtres. |
3. De Saint-Denis 1947, 88-89, corrige l’erreur de Pline concernant la longueur de l’animal : 2,30 m et non 7 m. |
4. Thomas de Cantimpré n’a pas identifié la source de Pline (Plin. nat. 9, 46), Statius Sebosus, selon lequel il existe un ver (uermis) prodigieux, et a fait de Statius le nom de ce ver. Albert le Grand et Vincent de Beauvais ont reproduit cette erreur sous les appellations stacias et statios. Sur la difficulté d’identifier ce uermis, voir De Saint-Denis 1955, 111, § 46, n. 2. D’après les hypothèses de ses prédécesseurs, il peut s’agir d’un congre, d’une murène, d’une sangsue, d’un serpent d’eau. |
5. Cette information est comparable à celle qui concerne le ceruleum (TC, VI, 14).