CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VI. Les monstres marins.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

XLV. De serra alterius speciei [« la serre d’une autre espèce » : la scie1identificationCette espèce de serra est ici le poisson-scie autrement nommé pistris par Pline (Pristis pristis Linné, 1758) : De Saint-Denis 1947, 104. C’est une sorte de raie dotée non d’une crête comme le dit le texte mais d’un long rostre aplati pourvu de dents de part et d’autre. Ce rostre, pourvu de capteurs sensitifs, sert à l’animal pour repérer, immobiliser, assommer ou embrocher ses proies.]

Lieux parallèles : AM, [Serra minor] (24, 118 (54)) ; VB De scylla et serra (17, 127) ; HS, Serra et scilla (4, 82).
2. [α] Isid. orig.12, 6, 16
La scie est aussi un autre monstre, à ce que disent Isidore et Pline. [α] Elle tire son nom de sa nature, car elle porte une crête en forme de scie. Cette bête, nageant sous les navires sans se faire voir, en fend la coque, afin, par l’eau qui y pénètre, de noyer les hommes, trompés par sa fourberie, et de se repaître de leurs cadavres2explicationCette manière (tout à fait fantaisiste) de venir à bout d’ennemis pour les dévorer est déjà évoquée en VI, 17 dans le chapitre De delphinis alterius generis. Ce sont les crocodiles, et non les navires, dont le ventre est alors fendu par la crête dorsale du poisson..

Notes d'identification :

1. Cette espèce de serra est ici le poisson-scie autrement nommé pistris par Pline (Pristis pristis Linné, 1758) : De Saint-Denis 1947, 104. C’est une sorte de raie dotée non d’une crête comme le dit le texte mais d’un long rostre aplati pourvu de dents de part et d’autre. Ce rostre, pourvu de capteurs sensitifs, sert à l’animal pour repérer, immobiliser, assommer ou embrocher ses proies.

Notes d'explication :

2. Cette manière (tout à fait fantaisiste) de venir à bout d’ennemis pour les dévorer est déjà évoquée en VI, 17 dans le chapitre De delphinis alterius generis. Ce sont les crocodiles, et non les navires, dont le ventre est alors fendu par la crête dorsale du poisson.