CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VI. Les monstres marins.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 03/12/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

LVI. De vitulo maris [« le veau de mer » : le phoque1identificationPour désigner le phoque (Phoca vitulina Linné, 1758), les Anciens, Pline par exemple, utilisaient les noms phoca et vitulus marinus ; voir De Saint-Denis 1947, 86 et 117. Thomas de Cantimpré rédige deux notices sous ces deux noms, auxquelles il en ajoute deux autres, Helcus et Koki, soit quatre chapitres en tout pour un même animal. Cela entraîne une répétition des informations : cf. VI, 22, De helco.]

Lieux parallèles : VB De vacca et vitulo marino (17, 135) ; HS, Vacca et vitulus marinus (4, 99).
2. [α] Plin. nat.9, 19
[β] Plin. nat.9, 41
[γ] Plin. nat.9, 42
[α] Les veaux marins sont des poissons, à ce que dit Pline. Ils respirent et dorment sur la terre.[β] Cet animal a <le corps> hérissé de poils. Il met bas sur la terre ferme comme le bétail. Il produit une portée abondante2explicationLa suite contredit ce qui est dit ici. La confusion résulte probablement de la mélecture de la consonne initiale de l’adjectif secundas donné par Pline (Plin. nat. 9, 41). Ainsi, la portée abondante (fecundas partus) se substitue à la mention du « placenta » que l’animal rend après la mise-bas (secundas partus). par un seul accouplement, comme les chiens. Il ne met jamais au monde plus de deux petits à la fois. Il nourrit son petit à la mamelle. Il ne le conduit pas à la mer avant qu’il ait douze jours, puis il l’habitue peu à peu aux très grandes étendues d’eau. Ce sont des animaux difficiles à tuer à moins de leur fracasser le crâne3explicationOn trouve la même difficulté à tuer le helcus (autre nom du phoque, voir supra, 6, 22) et le zitiron (6, 59).. Leur cri est un mugissement, d’où leur vient le nom de veaux. [γ] Aucun animal n’a le sommeil plus lourd. C’est pourquoi, dit-on, sa nageoire droite a une vertu soporifique et, placée sous la tête, elle provoque le sommeil4explicationVoir supra, VI, 22, De helco.. Avec leurs nageoires, dont ils se servent dans la mer, ils se traînent aussi sur la terre comme avec des pattes. Leurs peaux, même détachées du corps, conservent, dit-on, une sympathie avec l’eau5explicationVoir supra, VI, 22, De helco..

Notes d'identification :

1. Pour désigner le phoque (Phoca vitulina Linné, 1758), les Anciens, Pline par exemple, utilisaient les noms phoca et vitulus marinus ; voir De Saint-Denis 1947, 86 et 117. Thomas de Cantimpré rédige deux notices sous ces deux noms, auxquelles il en ajoute deux autres, Helcus et Koki, soit quatre chapitres en tout pour un même animal. Cela entraîne une répétition des informations : cf. VI, 22, De helco.

Notes d'explication :

2. La suite contredit ce qui est dit ici. La confusion résulte probablement de la mélecture de la consonne initiale de l’adjectif secundas donné par Pline (Plin. nat. 9, 41). Ainsi, la portée abondante (fecundas partus) se substitue à la mention du « placenta » que l’animal rend après la mise-bas (secundas partus). | 

3. On trouve la même difficulté à tuer le helcus (autre nom du phoque, voir supra, 6, 22) et le zitiron (6, 59). | 

4. Voir supra, VI, 22, De helco. | 

5. Voir supra, VI, 22, De helco.