Source de référence :

Fichier nativement numérique.

LVI. De vitulo maris [« le veau de mer » : le phoque1]

2. [α] Plin. nat. 9, 19
[β] Plin. nat. 9, 41
[γ] Plin. nat. 9, 42
[α] Les veaux marins sont des poissons, à ce que dit Pline. Ils respirent et dorment sur la terre. [β] Cet animal a <le corps> hérissé de poils. Il met bas sur la terre ferme comme le bétail. Il produit une portée abondante2 par un seul accouplement, comme les chiens. Il ne met jamais au monde plus de deux petits à la fois. Il nourrit son petit à la mamelle. Il ne le conduit pas à la mer avant qu’il ait douze jours, puis il l’habitue peu à peu aux très grandes étendues d’eau. Ce sont des animaux difficiles à tuer à moins de leur fracasser le crâne3. Leur cri est un mugissement, d’où leur vient le nom de veaux. [γ] Aucun animal n’a le sommeil plus lourd. C’est pourquoi, dit-on, sa nageoire droite a une vertu soporifique et, placée sous la tête, elle provoque le sommeil4. Avec leurs nageoires, dont ils se servent dans la mer, ils se traînent aussi sur la terre comme avec des pattes. Leurs peaux, même détachées du corps, conservent, dit-on, une sympathie avec l’eau5.