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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XIX. De equo Nili fluminis [le « cheval du Nil » : l’hippopotame1identificationLe cheval du Nil est sans nul doute l’hippopotame, de même que le cheval du fleuve.]
[α] Le cheval du Nil, selon Michael2explicationMichael est mentionné deux fois dans le Liber de natura rerum ; selon I. Draelants, il pourrait s’agir de Michel Scot, qu’elle présente ainsi dans sa liste de sources : Michael qui transtulit librum Aristotilis De animalibus. Cependant le passage n’est pas une traduction d’Aristote et cette description en partie fantaisiste est plutôt caractéristique de l’imagination déployée par les auteurs occidentaux du Moyen Âge à propos des créatures fabuleuses de l’Orient. Elle a pu être motivée par la férocité des hippopotames, animaux des plus dangereux quand ils attaquent. (Draelants 2006, 93.). est un monstre énorme et très féroce qui vit dans le Nil. Il a des pattes, des pieds et des griffes semblables à ceux du crocodile, mais en beaucoup plus grand. Il cherche avidement à causer la mort des hommes. Car, lorsque, dans un port, un navire s’avance vers lui, prenant appui d’un pied sur la berge, agrippant de l’autre l’avant du navire, il le fracasse sans effort ou parfois le fait chavirer puis sombrer. De là vient que, dans les lieux où il habite, il cause la perte d’un très grand nombre d’hommes. Mais le monde a été épargné, car on ne rencontre que très rarement cette bête. Aucun instrument ne permet de le capturer, à l’exception d’un filet fait de mailles de fer, que fabriquent à cet usage, avec un art extraordinaire, les habitants de Damas. Quand il est pris, on ne peut le tuer qu’avec des marteaux de fer. Sa peau, dit-on, a une coudée d’épaisseur et elle est si dure qu’aucun trait, aucune arme ne peut l’entamer.
Notes d'identification :
1. Le cheval du Nil est sans nul doute l’hippopotame, de même que le cheval du fleuve.
Notes d'explication :
2. Michael est mentionné deux fois dans le Liber de natura rerum ; selon I. Draelants, il pourrait s’agir de Michel Scot, qu’elle présente ainsi dans sa liste de sources : Michael qui transtulit librum Aristotilis De animalibus. Cependant le passage n’est pas une traduction d’Aristote et cette description en partie fantaisiste est plutôt caractéristique de l’imagination déployée par les auteurs occidentaux du Moyen Âge à propos des créatures fabuleuses de l’Orient. Elle a pu être motivée par la férocité des hippopotames, animaux des plus dangereux quand ils attaquent. (Draelants 2006, 93.).