CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VI. Les monstres marins.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

IV. De beluae maris orientalis [les monstres de la mer orientale1identificationLe terme belua recouvre en latin des réalités de toute sorte et connote à la fois la grandeur, la sauvagerie et la monstruosité. Dans les textes de Thomas de Cantimpré et Albert le Grand comme chez Pline, qui constitue la source de Thomas de Cantimpré, à côté du nom commun belua qui désigne, comme monstrum, plusieurs animaux, le terme au pluriel beluae désigne une espèce spécifique d’animaux gigantesques et redoutables évoquant les cétacés, mais avec une part de fantaisie dans la description.]

Lieux parallèles : AM, [Beluae] (24, 18 (11)) ; HS, Belua (4, 15).
2. [α] Plin. nat.9, 4
[β] Plin. nat.9, 5
[α] Il y a, selon Pline, dans la mer orientale, des Bêtes d’une telle grandeur [β] qu’elles provoquent des tourbillons et des tempêtes, font se déchaîner la mer depuis les profondeurs, et bouleversent, en même temps que les flots, les nuages qu’ils chassent devant eux, à tel point qu’on rapporte, dans les Histoires2explicationIl s’agit de l’Histoire naturelle de Pline., qu’Alexandre le Grand a mené sa flotte en ordre de bataille droit contre eux comme il l’aurait fait contre une armée ennemie qui lui aurait fait face3traductionLe récit de Pline est ici complètement déformé ; chez Pline, ce sont les tempêtes des solstices qui font remonter les cétacés et les poissons des profondeurs à la surface, et non les animaux qui déclenchent les tempêtes ; par ailleurs, la flotte d’Alexandre fait face à des bancs de thons, pas à des monstres : « Là, alors, se déchaînent les tempêtes, alors se déchaînent les pluies, alors soufflent, du haut des montagnes, les bourrasques qui bouleversent les mers depuis les profondeurs et qui, par les mouvements des flots, chassent du fond les monstres, comme ailleurs les thons, en si grande quantité que la flotte d’Alexandre le Grand chargea droit contre eux comme contre une armée ennemie qui lui aurait fait face ; autrement, en ordre dispersé, elle n’aurait pu sortir <de leurs bancs>. ».

Notes d'identification :

1. Le terme belua recouvre en latin des réalités de toute sorte et connote à la fois la grandeur, la sauvagerie et la monstruosité. Dans les textes de Thomas de Cantimpré et Albert le Grand comme chez Pline, qui constitue la source de Thomas de Cantimpré, à côté du nom commun belua qui désigne, comme monstrum, plusieurs animaux, le terme au pluriel beluae désigne une espèce spécifique d’animaux gigantesques et redoutables évoquant les cétacés, mais avec une part de fantaisie dans la description.

Notes d'explication :

2. Il s’agit de l’Histoire naturelle de Pline.

Notes de traduction :

3. Le récit de Pline est ici complètement déformé ; chez Pline, ce sont les tempêtes des solstices qui font remonter les cétacés et les poissons des profondeurs à la surface, et non les animaux qui déclenchent les tempêtes ; par ailleurs, la flotte d’Alexandre fait face à des bancs de thons, pas à des monstres : « Là, alors, se déchaînent les tempêtes, alors se déchaînent les pluies, alors soufflent, du haut des montagnes, les bourrasques qui bouleversent les mers depuis les profondeurs et qui, par les mouvements des flots, chassent du fond les monstres, comme ailleurs les thons, en si grande quantité que la flotte d’Alexandre le Grand chargea droit contre eux comme contre une armée ennemie qui lui aurait fait face ; autrement, en ordre dispersé, elle n’aurait pu sortir <de leurs bancs>. »