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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XXIV. De fastaleon [le mulet1identificationIl s’agit sans doute du muge ou mulet (Mugil cephalus Linné, 1758), en grec κεστρεύς. C’est en effet à ce poisson qu’Aristote attribue le fait de ne manger que des végétaux.]
[β] Arist. HA, 591 a 18-22 MS
[γ] TC
[α] Le mulet est un monstre de la mer2explicationOn ne connaît pas la source de cette phrase, mais le terme « monstre » n’apparaît pas à propos de ce poisson chez Aristote, ni dans le texte grec, ni dans la traduction de Michel Scot. Sans doute est-il employé par Thomas de Cantimpré pour caractériser le comportement et le régime singuliers du fastaleon (voir Lucas-Avenel 2017). On retrouve cette formulation pour tous les animaux qui suivent., à ce que dit Aristote, mais il n’a rien de monstrueux dans ses mœurs. [β] En effet, alors que tous les animaux de la mer se battent entre eux et se dévorent les uns les autres, seul le mulet est dépourvu de cette cruauté. Et en voici la raison : le mulet ne mange pas du tout de chair, mais se nourrit de plantes [γ] et de tous les aliments que mangent les autres animaux, excepté la chair, pour laquelle il éprouve une aversion naturelle.3explicationLe mulet semble en effet manger surtout des végétaux et des micro-organismes contenus dans la vase, et les appâts les plus efficaces sont constitués de farine et de fromage. Voir D’Arcy Thompson 1947, 110-112.
Notes d'identification :
1. Il s’agit sans doute du muge ou mulet (Mugil cephalus Linné, 1758), en grec κεστρεύς. C’est en effet à ce poisson qu’Aristote attribue le fait de ne manger que des végétaux.
Notes d'explication :
2. On ne connaît pas la source de cette phrase, mais le terme « monstre » n’apparaît pas à propos de ce poisson chez Aristote, ni dans le texte grec, ni dans la traduction de Michel Scot. Sans doute est-il employé par Thomas de Cantimpré pour caractériser le comportement et le régime singuliers du fastaleon (voir Lucas-Avenel 2017). On retrouve cette formulation pour tous les animaux qui suivent. |
3. Le mulet semble en effet manger surtout des végétaux et des micro-organismes contenus dans la vase, et les appâts les plus efficaces sont constitués de farine et de fromage. Voir D’Arcy Thompson 1947, 110-112.