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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XLVII. De scilla [la scilla1identificationDans la tradition gréco-romaine, Scylla est un monstre mythologique effrayant, évoqué par Homère au chant XII de l’Odyssée. Ce monstre redoutable dévora six des compagnons d’Ulysse alors que celui-ci longeait le détroit de Messine et qu’il venait d’échapper à la fureur de Charybde (Hom. Od. 12, 66-91). Selon la légende, rapportée par Ovide (Ov. met. 14, 1-74), Glaucos aimait la jeune Scylla, que, pour cette raison, Circé jalousait. Celle-ci répandit des herbes magiques dans la fontaine où se baignait Scylla, ce qui eut pour effet de transformer la partie inférieure de son corps en d’ignobles molosses, qui dévoraient tout ce qui passait à leur portée. La description rédigée par Thomas est purement fantaisiste, empruntant dans une large mesure aux caractères des sirènes, et accumulant – dans le souci probable d’impressionner le lecteur – des détails sans rapport aucun avec l’imagerie traditionnelle de la figure mythologique. Il est difficile de savoir si l’auteur parle ici du monstre antique ou d’une espèce de monstre marin.]
[β] LM, I, 14
[γ] LR
[δ] LM?, I, 14
[α] La scilla est un monstre de la mer comme la sirène. [β] Ce monstre, à ce que dit en toute vérité le philosophe Aldhelm, séjourne dans la mer qui sépare l’Italie et la Sicile. Il est l’ennemi des marins et de tous les hommes, dont le sang et la chair font son régal. Il a la tête et la poitrine semblables à celles d’une jeune fille, comme la sirène, mais une gueule large et béante, des dents effrayantes, le ventre d’un monstre et sa queue est pareille à celle du dauphin. [γ] Liber rerum: <Les scillas> ont une force prodigieuse et sont difficiles à vaincre dans l’eau ; sur la terre ferme, en revanche, elles ont moins de force et sont à peu près inoffensives. [δ] Aldhelm : Ces bêtes ont aussi une voix passablement mélodieuse et sont elles-mêmes étonnamment sensibles au chant.
Notes d'identification :
1. Dans la tradition gréco-romaine, Scylla est un monstre mythologique effrayant, évoqué par Homère au chant XII de l’Odyssée. Ce monstre redoutable dévora six des compagnons d’Ulysse alors que celui-ci longeait le détroit de Messine et qu’il venait d’échapper à la fureur de Charybde (Hom. Od. 12, 66-91). Selon la légende, rapportée par Ovide (Ov. met. 14, 1-74), Glaucos aimait la jeune Scylla, que, pour cette raison, Circé jalousait. Celle-ci répandit des herbes magiques dans la fontaine où se baignait Scylla, ce qui eut pour effet de transformer la partie inférieure de son corps en d’ignobles molosses, qui dévoraient tout ce qui passait à leur portée. La description rédigée par Thomas est purement fantaisiste, empruntant dans une large mesure aux caractères des sirènes, et accumulant – dans le souci probable d’impressionner le lecteur – des détails sans rapport aucun avec l’imagerie traditionnelle de la figure mythologique. Il est difficile de savoir si l’auteur parle ici du monstre antique ou d’une espèce de monstre marin.