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Hortus sanitatis : Livre IV, Les Poissons, Catherine Jacquemard, Brigitte Gauvin, Marie-Agnès Lucas-Avenel, Presses universitaires de Caen, Caen, 2013.consultable en ligne

Capitulum XXVI2apparatcaput 24 1536.

Draco marinus

Draco marinus (Épernay, BM, Inc. 3017)

1. VB SN, 17, 114, 2
[α] TC nat.6, 15, 1-8
Ex Libro de naturis rerum3philologieLe texte de Thomas de Cantimpré n’est que légèrement modifié. L’information concernant la morsure de l’animal a cependant été déplacée, tandis que la dernière phrase n’a pas été transcrite, sans doute parce que Thomas de Cantimpré citait Pline, dont le texte est donné dans l’operatio A.. [α] Draco marinus est monstrum crudelitate horridum. Instar draconis terrestris in longitudine extenditur. Alis caret. Caudam habet tortuosam, caput secundum magnitudinem4apparatmagnitu 1491. corporis parvum, sed hiatum oris horridum, squamas5apparatsquamis 1491 Prüss1. et cutem duram6apparatduras 1491 Prüss1 1536.. Pinnas7apparatpinnam 1491 Prüss1 1536. autem habet pro alis, quibus utitur in natando. Uno impetu magna maris spatia transcurrit, et hoc potius robore virium quam remigiis pinnarum8philologieOn trouve le syntagme remigio alarum dans Verg. Aen. 1, 301 ; Lucr. 6, 43.. Pestifer est hominibus9apparatomnibus VBd. et etiam piscibus morsus ejus : mortem enim infert.
2. VB SN, 17, 114, 1
[β] Isid. orig.12, 6, 4210sourcesDraco marinus aculeos in branchiis habet ad caudam spectantes ; qui dum percusserit, quaqua ferit, uenenum fundit, unde et uocatus.
Isidorus. [β] Draco marinus [est]11apparatest add. 1491 Prüss1 1536. in branchiis aculeos habet ad caudam spectantes. Qui dum percusserit, quaqua12apparatquaque 1491 Prüss1 quocumque 1536. ferit, venenum fundit ; unde et vocatus est13philologieL’information remonte sans doute à un emprunt à Plin. nat. 32, 148..

Operationes

3. VB SN, 17, 114, 3
[γ] Plin. nat.9, 8214sourcesRursus draco marinus, captus atque inmissus in harenam, cauernam sibi rostro mira celeritate excauat.
A. Plinius, libro IX. [γ] Draco marinus captus et immissus in arenam cavernam sibi rostro mira celeritate excavat.
4. VB SN, 17, 114, 4
[δ] Plin. nat.27, 5016sourcesAduersatur fungis ex aceto, item uisco, cicutae ex uino et muris aranei morsibus, draconi marino, scorpionibus.
B. Idem15apparatpost idem hab. in VB. libro XXVII. [δ] Absinthium17apparatabsintheum VB2. adversatur draconi marino18philologieLa description des différentes espèces d’absinthe et des remèdes dans lesquels elles figuraient commence en Plin. nat. 27, 45 (Absinthii genera plura sunt […]) et se poursuit jusqu’en Plin. nat. 27, 52. On trouve les mêmes informations dans Diosc. 33 GV..
5. VB SN, 17, 114, 5
[ε] Plin. nat.32, 4520sources[…] draconis marini scorpionumque ictus carnibus earum [stellarum marinarum] inpositis, item araneorum morsus sanantur.
C. Idem19apparatpost idem hab. in VB. libro XXXII. [ε] Carnes etiam stelle maxime valent21apparatvalet 1536 per errorem. contra marini draconis ictus impositae.
6. VB SN, 17, 114, 5
[ζ] Plin. nat.32, 46-4722sourcesInponuntur salsamenta et contra canis rabiosi [morsum] […]. Et contra draconem marinum ex aceto inponuntur.
D. [ζ] Imponuntur quoque contra eum salsamenta ex aceto.
7. VB SN, 17, 114, 6
[η] Plin. nat.32, 4724sourcesDraco quidem marinus ad spinae suae, qua ferit, uenenum ipse inpositus uel cerebro poto prodest.
E. Item23apparatidem VBd.. [η] Draco marinus ad spinae suae qua ferit venenum ipse prodest impositus.
8. VB SN, 17, 114, 7
[θ] Avic. canon, 4, 6, 3, 52-5326sourcesDe speciebus serpentum qui nocent cum mordent per vulnus non per venenum de quo sit curandum et sunt serpentes magnorum corporum valde. […] et dico quod iam verificatum est quod in regionibus aliis ab India sunt dracones magni valde. Et dixerunt cura eorum est cura ulcerum malorum tantum.
F. Avicenna in quarto canone25philologieLes citations d’Avicenne trouvées chez Vincent de Beauvais ont été fractionnées dans l’Hortus sanitatis.. [θ] Morsus draconis marini similiumque magni corporis serpentium curatur in quantum est ulcus tantum, non in quantum est venenum de quo sit curandum.
9. VB SN, 17, 114, 7
[ι] Avic. canon, 4, 6, 3, 5527sourcesDe morsu draconis marini : Dixerunt liniatur morsus eius cum sulfure et aceto […].
G. [ι] Draconis quidem marini morsus, ut dixerunt, liniatur cum sulphure et aceto.
10. VB SN, 17, 114, 7
[κ] Avic. canon, 4, 6, 3, 5528sources[…] et dixerunt conferunt ei adeps crocodili emplata et piscis nominatus tricla et plumbum cum fricatum super ipsum iuuatur eo.
H. [κ] Conferunt ei adeps29apparatadipes 1491 Prüss1 1536. cocodrilli emplastratus et plumbum fricatum super ipsum.
11. VB SN, 17, 114, 8
[λ] Avic. canon, 2, 2, 22531sourcesDe dracone marino. Draco marinus. Operationes et proprietates. Inquit Galienus, scinditur et ponitur super morsum suum et confert.
I. Idem in30apparatpost in hab. lib. VBd. secundo. [λ] Draco marinus, ut ait Galenus, finditur et ponitur super morsum suum et confert.
12. VB SN, 17, 114, 8
[μ] Avic. canon, 2, 2, 232sourcesDe apsinthio. […] Confert antique et proprie eius succus sicut siccus eupatoris. Confert morsui draconis marini.
K. [μ] Succus etiam absinthii confert ejus morsui.
13. VB SN, 17, 114, 8
[ν] Avic. ?
L. [ν] Stanni33apparatstagni VBd. quoque cerusa confert super puncturam ejus confricata34philologieNous n’avons pas identifié cette remarque sur l’usage de la céruse d’étain contre les piqûres du draco marinus mise sous l’autorité d’Avicenne par Vincent de Beauvais (VB 17, 114, 8). Au chapitre 86, operatio K, nous n’avons pas plus identifié l’allusion à la même médication, employée contre les piqûres du scorpion de mer ; à cet endroit encore Vincent de Beauvais (VB 17, 88, 9) renvoie au livre 2 du Canon d’Avicenne. On trouve bien au livre 2 du Canon un chapitre sur l’usage du plomb et de l’étain (Canon 2, 2, 12, de alaunoc et alahabar) et un chapitre sur l’emploi de la céruse de plomb ou d’étain (Canon 2, 2, 121, de cerusa) mais qui ne contiennent pas, dans les éditions consultées, les notes recopiées par Vincent de Beauvais. Au chapitre 121 la rubrique venena comporte simplement la précision que la céruse est elle-même un poison, mais il n’est pas impossible que Vincent de Beauvais ait disposé d’une version du Canon comportant ici une indication sur l’usage de la céruse d’étain comme remède contre les piqûres de dragon ou de scorpion de mer. Sur l’emploi de la céruse d’étain contre les piqûres de scorpion, voir, par exemple, Serapion, Liber aggregatus in medicinis simplicibus, 1525, ch. 416, Stannum, fol. 191 : fereng id est stannum […] confert puncturae scorpionis ou Mattheus Silvaticus, Liber pandectarum medicinae, ch. 261, Femezeg : femezeg id est stagnum […] confert puncture scorpionis avec renvoi à Serapion..

Notes d’apparat :

2. caput 24 1536. | 

4. magnitu 1491. | 

5. squamis 1491 Prüss1. | 

6. duras 1491 Prüss1 1536. | 

7. pinnam 1491 Prüss1 1536. | 

9. omnibus VBd. | 

11. est add. 1491 Prüss1 1536. | 

12. quaque 1491 Prüss1 quocumque 1536. | 

15. post idem hab. in VB. | 

17. absintheum VB2. | 

19. post idem hab. in VB. | 

21. valet 1536 per errorem. | 

23. idem VBd. | 

29. adipes 1491 Prüss1 1536. | 

30. post in hab. lib. VBd. | 

33. stagni VBd.

Notes philologiques :

3. Le texte de Thomas de Cantimpré n’est que légèrement modifié. L’information concernant la morsure de l’animal a cependant été déplacée, tandis que la dernière phrase n’a pas été transcrite, sans doute parce que Thomas de Cantimpré citait Pline, dont le texte est donné dans l’operatio A. | 

8. On trouve le syntagme remigio alarum dans Verg. Aen. 1, 301 ; Lucr. 6, 43. | 

13. L’information remonte sans doute à un emprunt à Plin. nat. 32, 148. | 

18. La description des différentes espèces d’absinthe et des remèdes dans lesquels elles figuraient commence en Plin. nat. 27, 45 (Absinthii genera plura sunt […]) et se poursuit jusqu’en Plin. nat. 27, 52. On trouve les mêmes informations dans Diosc. 33 GV. | 

25. Les citations d’Avicenne trouvées chez Vincent de Beauvais ont été fractionnées dans l’Hortus sanitatis. | 

34. Nous n’avons pas identifié cette remarque sur l’usage de la céruse d’étain contre les piqûres du draco marinus mise sous l’autorité d’Avicenne par Vincent de Beauvais (VB 17, 114, 8). Au chapitre 86, operatio K, nous n’avons pas plus identifié l’allusion à la même médication, employée contre les piqûres du scorpion de mer ; à cet endroit encore Vincent de Beauvais (VB 17, 88, 9) renvoie au livre 2 du Canon d’Avicenne. On trouve bien au livre 2 du Canon un chapitre sur l’usage du plomb et de l’étain (Canon 2, 2, 12, de alaunoc et alahabar) et un chapitre sur l’emploi de la céruse de plomb ou d’étain (Canon 2, 2, 121, de cerusa) mais qui ne contiennent pas, dans les éditions consultées, les notes recopiées par Vincent de Beauvais. Au chapitre 121 la rubrique venena comporte simplement la précision que la céruse est elle-même un poison, mais il n’est pas impossible que Vincent de Beauvais ait disposé d’une version du Canon comportant ici une indication sur l’usage de la céruse d’étain comme remède contre les piqûres de dragon ou de scorpion de mer. Sur l’emploi de la céruse d’étain contre les piqûres de scorpion, voir, par exemple, Serapion, Liber aggregatus in medicinis simplicibus, 1525, ch. 416, Stannum, fol. 191 : fereng id est stannum […] confert puncturae scorpionis ou Mattheus Silvaticus, Liber pandectarum medicinae, ch. 261, Femezeg : femezeg id est stagnum […] confert puncture scorpionis avec renvoi à Serapion.

Notes de source :

10. Draco marinus aculeos in branchiis habet ad caudam spectantes ; qui dum percusserit, quaqua ferit, uenenum fundit, unde et uocatus. | 

14. Rursus draco marinus, captus atque inmissus in harenam, cauernam sibi rostro mira celeritate excauat. | 

16. Aduersatur fungis ex aceto, item uisco, cicutae ex uino et muris aranei morsibus, draconi marino, scorpionibus. | 

20. […] draconis marini scorpionumque ictus carnibus earum [stellarum marinarum] inpositis, item araneorum morsus sanantur. | 

22. Inponuntur salsamenta et contra canis rabiosi [morsum] […]. Et contra draconem marinum ex aceto inponuntur. | 

24. Draco quidem marinus ad spinae suae, qua ferit, uenenum ipse inpositus uel cerebro poto prodest. | 

26. De speciebus serpentum qui nocent cum mordent per vulnus non per venenum de quo sit curandum et sunt serpentes magnorum corporum valde. […] et dico quod iam verificatum est quod in regionibus aliis ab India sunt dracones magni valde. Et dixerunt cura eorum est cura ulcerum malorum tantum. | 

27. De morsu draconis marini : Dixerunt liniatur morsus eius cum sulfure et aceto […]. | 

28. […] et dixerunt conferunt ei adeps crocodili emplata et piscis nominatus tricla et plumbum cum fricatum super ipsum iuuatur eo. | 

31. De dracone marino. Draco marinus. Operationes et proprietates. Inquit Galienus, scinditur et ponitur super morsum suum et confert. | 

32. De apsinthio. […] Confert antique et proprie eius succus sicut siccus eupatoris. Confert morsui draconis marini.