Source de référence : Hortus sanitatis : Livre IV, Les Poissons, CatherineJacquemard, BrigitteGauvin, Marie-AgnèsLucas-Avenel, Presses universitaires de Caen, Caen, 2013consultable en ligne
1. VB, SN, 17, 66, 1 [α] TC, nat. 7, 52, 1-4 Ex Libro de naturis reruma’Les modifications apportées par Vincent de Beauvais au texte de Thomas de Cantimpré sont minimes et ne changent pas le sens, sauf les deux dernières phrases (Est autem […] erit.), qui ont été ajoutées par Vincent de Beauvais.. [α] Megaris est piscis marinus duarum palmarum longitudinisclongitudine 1536. ; vilisdutilis 1536. habetur in partibus in quibus capitur, sed, cum ad remotiora salsus reducitur, raritas ejus pretium facit. Recenter tamen captus et sine sale delicatiorem cibum edentibus facit. Est autem, ut fertur, nocivus praecipue febricitantibus. Unde poeta dicit : Et megaris noxius omnis erit.
2. VB, SN, 17, 66, 2 [β] AS, 2, 7, 26c-d*Est piscis mylago. Cum volant eius pulli, est signo [significatio eius, Draelants 2000] super tempestatem maris (Iorach cité d’après Arnold de Saxe). Voir Draelants 2000, 261. Jorath ubi supra. [β] Milago. Cum ejus pulli volant, significatio est super tempestatem maris.
3. VB, SN, 17, 66, 3 [γ] Isid. orig. 9, 6, 36*Millago nominatus, quia euolat super aquam. Quoties autem cernitur extra aquam uolitans, tempestates mutari. Isidorus. [γ] Milago piscis est sic nominatus, quia super aquam evolat. Quotiens autem cernitur extra aquam volitans, tempestates mutari designat.
Operationes
4. VB, SN, 17, 66, 4 [δ] TC, nat. 7, 58, 1-4 A. Ex Libro de naturis rerumb’Thomas de Cantimpré, consacrant un court paragraphe à la mulago, cite Isidore de Séville, puis commente la phrase, et c’est cette glose qui apparaît ici, dans la première operatio. Ainsi, le texte de Vincent de Beauvais, repris par l’Hortus sanitatis, est-il très proche de celui de Thomas de Cantimpré. Il a été remanié cependant, en comparaison avec le texte d’Isidore de Séville, de manière à différencier les deux marqueurs de citation.. [δ] Milago volitat super undas in signum laetitiae, quod cessavit tempestas : hoc contra morem aliorum piscium et monstrorum marinorum, quiequae VBd. oriente tempestate videntur quasi super aquas ludere.
5. VB, SN, 17, 66, 5 [ε] Plin. nat. 9, 82*Volat hirundo sane perquam similis uolucri, item miluus. Subit in summa maria piscis ex argumento appellatus lucerna, linguaque ignea per os exerta, tranquillis noctibus relucet. B. Plinius libro IXc’La citation de Pline trouvée chez Vincent de Beauvais a été fractionnée dans l’Hortus sanitatis.. [ε] Milvusd’Vincent de Beauvais n’a pas compris le texte de Pline, peut-être du fait d’une mélecture de la ponctuation, si bien que milvus devient le sujet de subit, et que piscis lui est apposé, au lieu de désigner un autre poisson ou monstre marin. D’ailleurs, aucun autre poisson ou monstre marin n’est annoncé dans le titre du chapitre. Pour la même raison, milvus doit être le sujet d’attollit dans l’operatio C, bien que Pline lui-même juxtapose relucet et attollit et sous-entende le changement de sujet ; ce que De Saint-Denis 1955, 64, rend par « un autre élève hors de la mer […] ». Guillaume Rondelet, Libri de piscibus marinis, livre X, ch. 8, assimile de même le miluus et la lucerna. De fait, après avoir précisé que Pline appelle le ἱέραξ miluus siue miluago (a Plinio appellatur), il ajoute : A nostris lucerna quod noctu splendeat. Il décrit ensuite le miluus en en montrant les ressemblances avec le corbeau (coruus). Un peu plus loin, Rondelet dit encore : Quam nostri lucernam uocant, miluum. subit in summa maria, piscis ex argumento appellatus lucerna : linguaque ignea per os exerta tranquillisftranquillitas 1491 Prüss1. noctibus relucet.
6. VB, SN, 17, 66, 5 [ζ] Plin. nat. 9, 82*Attollit e mari sesquipedanea fere cornua quae ab iis nomen traxit. C. [ζ] Attollitgpost attolit add. corva 1536. e mari sesquipedalia fere cornuahcornuta 1536. ab hisque nomen traxite’Dans Plin. nat. 9, 82 (cité en note de sources, ch. 55, 5), le sujet d’attollit est cornua, qui figure parmi les beluae dans Plin. nat. 32, 145. De Saint-Denis 1966b, 233-235, propose d’y voir un synonyme de bos, qui désigne la raie cornue. L’éditeur de 1536 a compris qu’il s’agissait de cet autre animal, si bien qu’il a suppléé ce terme comme sujet : Attollit corva […] sesquipedalia fere cornuta..