Capitulum XLV2apparatcaput 44 1536.
Kalaoz3apparatkalaos 1536 ut semper., karkora et kilok4apparatkiloch 1536 ut semper.
Kalaoz, karkora et kilok (Épernay, BM, Inc. 3017)
[] compil.
[α] TC nat.7, 42
Isidorus7apparatisidorus non hab. VB.8philologieLe marqueur est erroné. Vincent de Beauvais suit de très près Thomas de Cantimpré..[α] Kalaoz9apparatcalaos VBd. est piscis maris specie multiformis. Pluvia, quae ceteris piscibus ad vitae remedium et impinguationis juvamen esse solet, huic pro exitio10apparatexicitio 1491 Prüss1. datur ; nam si multa pluvia fuerit, oculis caecatur, ac per consequens, cum cibum quaerere non possit, fame moritur.
[α] compil.
[β] Arist. HA, 603 a 16-17 MS
Idem11apparatidem non hab. VB..[β] Karkora12philologieCet animal ne figure que dans l’œuvre de Vincent de Beauvais, que l’Hortus sanitatis suit au mot près. Ce passage est incompréhensible en l’état, par suite d’une succession de contresens. Le premier est imputable à la traduction de Michel Scot. La source du passage, en effet, est constituée par les lignes d’Aristote que voici (Arist. HA 603 a 15-17) : « Et pourtant le murex, une fois pêché, vit environ cinquante jours. Ils se nourrissent entre eux, car il leur pousse sur les coquilles une espèce d’algue ou de lichen » (Louis 1969, 47). Or Michel Scot traduit ainsi : Et karkora, postquam deprehenditur, vivit multo tempore. Et karkora cibat se ex se, quoniam est super eius testam uiror aquae (Arist. HA 603 a 15-17 MS). Outre l’ambiguité induite par les termes ex se, si Michel Scot traduit le mot grec πορφύρα (murex) par karkora, c’est peut-être parce qu’il a fait un lien avec un autre animal, le karahez (le muge morveux, aussi dénommé chilon, voir ch. 21), pensant qu’il s’agit du même (Et quoddam karahez non pascitur, set cibatur ab humiditate uiscosa quae exit ab eo, et propter hoc est semper ieiunus (Arist. HA 591 a 18 MS)). Par ailleurs, dans l’impossibilité de comprendre viror aquae, périphrase désignant les algues, Vincent de Beauvais a écrit nidor aquae, termes devenus dans l’Hortus sanitatis nidior (pour nitidior ?) aqua. Enfin, une dernière couche d’opacité a été ajoutée lorsque le terme testam, figurant chez Michel Scot, est devenu chez Vincent de Beauvais intestina, que nous corrigeons. vero est13apparatest post piscis hab. VB. piscis qui, postquam deprehenditur, multo vivit tempore et cibat se ex se, quia super ejus testam14apparattestam correximus ex Arist. : intestina 1491 Prüss1 1536 VB. est †nidior aqua†15apparatnidior aqua : nidor aquae VB..
Operationes
[β] compil.
[γ] TC nat.7, 43
A. Idem16apparatidem non hab. VB.17philologieDans ce passage, Vincent de Beauvais, repris par l’Hortus sanitatis, suit au mot près le texte de Thomas de Cantimpré. La source en est Aristote (Arist. HA 531 a 31 - b 6 MS) : Est genus animalis quod dicitur graece akaleki […] et applicatur lapidibus sicut animal cuius testa est aspera, similis teste uasis. Et non habet testam, sed creatio sui corporis est similis creationi carnis. Et hoc genus sentit et rapit quicquid appropinquat manibus, et applicatur lapidibus cum suis pedibus sicut animal multorum pedum. Et fortasse tumescit corpus eius, quando applicatur alicui rei. Le même texte a servi pour l’urtica (ch. 102). L’indication sur la situation centrale de l’orifice buccal, absente de la traduction de Michel Scot, se trouve chez Thomas de Cantimpré : et orificium eius in medio corporis est (TC 7, 43).. [γ] Kilok18apparatciloc VBd. est piscis marinus in testa multum aspera latens, cujus orificium est in medio corporis.
[δ] TC nat.7, 43
B. [δ] Sentit autem quicquid ei appropinquat, et applicatur19apparatapplicat Prüss1. lapidibus cum suis pedibus posterioribus.
[ε] TC nat.7, 43
C. [ε] Anterioribus autem, quibus pro manibus utitur, quicquid per eum transit ex20apparatex — transit non hab. 1491 Prüss1 1536. piscibus depraedatur ; si quid vero transit quod nequaquam vincere se posse credit, tumescit seque contrahit et adhaeret fortius lapidi cui applicatur.
Notes d’apparat :
2. caput 44 1536. |
3. kalaos 1536 ut semper. |
4. kiloch 1536 ut semper. |
5. calao VBd. |
6. carcora VBd ut semper. |
7. isidorus non hab. VB. |
9. calaos VBd. |
10. exicitio 1491 Prüss1. |
11. idem non hab. VB. |
13. est post piscis hab. VB. |
14. testam correximus ex Arist. : intestina 1491 Prüss1 1536 VB. |
15. nidior aqua : nidor aquae VB. |
16. idem non hab. VB. |
18. ciloc VBd. |
19. applicat Prüss1. |
20. ex — transit non hab. 1491 Prüss1 1536.
Notes philologiques :
8. Le marqueur est erroné. Vincent de Beauvais suit de très près Thomas de Cantimpré. |
12. Cet animal ne figure que dans l’œuvre de Vincent de Beauvais, que l’Hortus sanitatis suit au mot près. Ce passage est incompréhensible en l’état, par suite d’une succession de contresens. Le premier est imputable à la traduction de Michel Scot. La source du passage, en effet, est constituée par les lignes d’Aristote que voici (Arist. HA 603 a 15-17) : « Et pourtant le murex, une fois pêché, vit environ cinquante jours. Ils se nourrissent entre eux, car il leur pousse sur les coquilles une espèce d’algue ou de lichen » (Louis 1969, 47). Or Michel Scot traduit ainsi : Et karkora, postquam deprehenditur, vivit multo tempore. Et karkora cibat se ex se, quoniam est super eius testam uiror aquae (Arist. HA 603 a 15-17 MS). Outre l’ambiguité induite par les termes ex se, si Michel Scot traduit le mot grec πορφύρα (murex) par karkora, c’est peut-être parce qu’il a fait un lien avec un autre animal, le karahez (le muge morveux, aussi dénommé chilon, voir ch. 21), pensant qu’il s’agit du même (Et quoddam karahez non pascitur, set cibatur ab humiditate uiscosa quae exit ab eo, et propter hoc est semper ieiunus (Arist. HA 591 a 18 MS)). Par ailleurs, dans l’impossibilité de comprendre viror aquae, périphrase désignant les algues, Vincent de Beauvais a écrit nidor aquae, termes devenus dans l’Hortus sanitatis nidior (pour nitidior ?) aqua. Enfin, une dernière couche d’opacité a été ajoutée lorsque le terme testam, figurant chez Michel Scot, est devenu chez Vincent de Beauvais intestina, que nous corrigeons. |
17. Dans ce passage, Vincent de Beauvais, repris par l’Hortus sanitatis, suit au mot près le texte de Thomas de Cantimpré. La source en est Aristote (Arist. HA 531 a 31 - b 6 MS) : Est genus animalis quod dicitur graece akaleki […] et applicatur lapidibus sicut animal cuius testa est aspera, similis teste uasis. Et non habet testam, sed creatio sui corporis est similis creationi carnis. Et hoc genus sentit et rapit quicquid appropinquat manibus, et applicatur lapidibus cum suis pedibus sicut animal multorum pedum. Et fortasse tumescit corpus eius, quando applicatur alicui rei. Le même texte a servi pour l’urtica (ch. 102). L’indication sur la situation centrale de l’orifice buccal, absente de la traduction de Michel Scot, se trouve chez Thomas de Cantimpré : et orificium eius in medio corporis est (TC 7, 43).