CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VII. Les poissons de mer ou de rivière.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 07/12/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

XII. De hanigero [l’orphie1identificationIl faut recourir à la description d’Albert le Grand (AM, 24, 11) pour pouvoir reconnaître dans le poisson haniger l’orphie commune (Belone belone Linné, 1761), caractéristique par ses maxillaires très allongés en avant, sa chair savoureuse et son arête verte. Thomas de Cantimpré passe sous silence cette dernière particularité qu’a pris soin de signaler Albert le Grand. Voir aussi Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 52.]

Lieux parallèles : AM, [Hamger] (24, 12 (10)) ; HS, Ahaniger (4, 9).
2. [α] ?
[α] L’orphie est un poisson de mer qui ressemble à l’amius par sa couleur, mais en diffère par la forme. En effet, il a une forme assez comparable à celle de l’anguille, mais il est plus petit. En guise de bouche, il a un bec cartilagineux, allongé et entièrement rouge2explicationSans doute la comparaison avec la cigogne, choisie pour la longueur de son bec, a-t-elle malencontreusement inspiré l’adjonction de la couleur rouge. Dans les illustrations des manuscrits, certaines orphies arborent ainsi un magnifique bec couleur minium (voir Gauvin 2022, §33). Cependant, rien ne prouve que ce détail erroné ait figuré dans le texte originel de Thomas de Cantimpré, et il peut aussi s’agir d’un détail interpolé inspiré à un copiste par une illustration déjà existante., comme la cigogne, et sur le flanc, il a de longues et fines stries de couleurs variées. Sa chair fournit aux riches une nourriture très délicate.

Notes d'identification :

1. Il faut recourir à la description d’Albert le Grand (AM, 24, 11) pour pouvoir reconnaître dans le poisson haniger l’orphie commune (Belone belone Linné, 1761), caractéristique par ses maxillaires très allongés en avant, sa chair savoureuse et son arête verte. Thomas de Cantimpré passe sous silence cette dernière particularité qu’a pris soin de signaler Albert le Grand. Voir aussi Kitchell & Resnick 1999, 1663, n. 52.

Notes d'explication :

2. Sans doute la comparaison avec la cigogne, choisie pour la longueur de son bec, a-t-elle malencontreusement inspiré l’adjonction de la couleur rouge. Dans les illustrations des manuscrits, certaines orphies arborent ainsi un magnifique bec couleur minium (voir Gauvin 2022, §33). Cependant, rien ne prouve que ce détail erroné ait figuré dans le texte originel de Thomas de Cantimpré, et il peut aussi s’agir d’un détail interpolé inspiré à un copiste par une illustration déjà existante.