CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VII. Les poissons de mer ou de rivière.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

LXXII. De scolopendris [les scolopendres1identificationApparentée au lombric, la scolopendre de mer est un ver annelé à poils raides et au corps semi-cylindrique, de la famille des Nereidae. Selon De Saint-Denis 1947, 102, la description qu’en donne Pline fait penser aux plus grandes néréides, mais il signale, après Cotte 1944, que son caractère urticant fait difficulté. La mieux connue est la Nereis diversicolor Müller, 1776, particulièrement recherchée par les pêcheurs comme appât.]

Lieux parallèles : AM, [Scolopendra] (24, 107 (??)) ; HS, Scolopendra (4, 86). Cf. aussi Arist. 620 7-9.
2. [α] Plin. nat.9, 145
[β] TC
[α] Les scolopendres de mer, à ce que dit Pline, sont semblables aux scolopendres terrestres, qu’on appelle les « mille-pattes ». Quand elles ont absorbé un hameçon, elles vomissent tout sur le fond2traductionLe texte de Thomas repose sur une erreur de transmission du texte de Pline qui donnait à l’origine l’expression omnia interanea vomunt, « ils vomissent tous leurs intestins », devenue omnia in terram vomunt., jusqu’à ce qu’elles aient recraché l’hameçon, et ensuite elles réingèrent leur nourriture3explicationPline s’inspire d’ Arist. HA 620 b 7-9 : « L’animal appelé scolopendre de mer, lorsqu’il a avalé l’hameçon, retourne vers l’extérieur l’intérieur de son corps, jusqu’à ce qu’il ait expulsé l’hameçon, puis il fait rentrer ses organes de la même façon » (Louis 1969, 105)..[β] Ces poissons représentent ceux qui, lorsqu’ils ont pris conscience du danger que représentent pour eux les richesses terrestres, les rejettent et adoptent la vie en communauté d’un monastère. Après qu’ils y ont séjourné quelque temps et qu’ils ont cessé de se satisfaire des ressources communes, de nouveau ils accumulent des biens pour eux-mêmes et deviennent pires qu’ils ne l’étaient car, comme des chiens qui retournent à leur vomi, ils courent à leur perdition à cause de leurs richesses4traductionLe texte de Thomas est ici obscur et son interprétation, peu sûre..

Notes d'identification :

1. Apparentée au lombric, la scolopendre de mer est un ver annelé à poils raides et au corps semi-cylindrique, de la famille des Nereidae. Selon De Saint-Denis 1947, 102, la description qu’en donne Pline fait penser aux plus grandes néréides, mais il signale, après Cotte 1944, que son caractère urticant fait difficulté. La mieux connue est la Nereis diversicolor Müller, 1776, particulièrement recherchée par les pêcheurs comme appât.

Notes d'explication :

3. Pline s’inspire d’ Arist. HA 620 b 7-9 : « L’animal appelé scolopendre de mer, lorsqu’il a avalé l’hameçon, retourne vers l’extérieur l’intérieur de son corps, jusqu’à ce qu’il ait expulsé l’hameçon, puis il fait rentrer ses organes de la même façon » (Louis 1969, 105).

Notes de traduction :

2. Le texte de Thomas repose sur une erreur de transmission du texte de Pline qui donnait à l’origine l’expression omnia interanea vomunt, « ils vomissent tous leurs intestins », devenue omnia in terram vomunt. | 

4. Le texte de Thomas est ici obscur et son interprétation, peu sûre.