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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.LXIII. De pectine [le « peigne »1identificationPecten Mullo, 1776 est le nom scientifique d’un genre de la famille des Pectinidae Rafinesque, 1815. Traduction du grec κτείς, il a été donné dans l’Antiquité à diverses espèces de coquillages dont les valves portent des stries comparables aux dents du peigne. Ainsi, la coquille Saint-Jacques est le Pecten maximus Linné, 1758 ; on peut citer encore la pèlerine ou la lime : voir De Saint-Denis 1947, 83 ; D’Arcy Thompson 1947, 133. P. Louis, dans son édition d’Aristote (voir ch. 67, 6), traduit κτείς par le terme « pétoncle », qui vient en fait du latin pectunculus, litt. le « petit peigne ». Cependant, Thomas de Cantimpré donne une description totalement fantaisiste de l’animal suite à une mauvaise compréhension du texte de Pline (voir Kitchell & Resnick 1999, 1695, n. 249).]
[β] TC
[γ] Plin. nat.9, 101
[α] Les peignes vivent dans la mer, à ce que dit Pline. Ils se cachent pendant les périodes de grand froid et de grande chaleur.[β] Un climat tempéré est nécessaire à la survie de ce poisson, car il ne peut pas supporter trop de perturbations dans les éléments.[γ] Les ongles de ce poisson, car il est armé d’ongles, brillent dans l’obscurité comme des feux2explicationPline n’évoquait pas, dans le passage cité par Thomas de Cantimpré, les ongles du peigne de mer, mais un autre coquillage, appelé unguis, « l’ongle », qu’il rangeait dans la même classe que le peigne de mer. L’unguis serait la pholade (ou dail), dont Pline évoque une seconde fois le caractère luminescent en nat. 9, 184 (De Saint-Denis 1955, p. 70, 95 et 130). Faute d’avoir vu que l’unguis et le pecten étaient deux animaux différents, peut-être parce que le -que avait disparu dans le manuscrit dont il disposait, Thomas de Cantimpré a attribué des ongles lumineux au peigne..
Notes d'identification :
1. Pecten Mullo, 1776 est le nom scientifique d’un genre de la famille des Pectinidae Rafinesque, 1815. Traduction du grec κτείς, il a été donné dans l’Antiquité à diverses espèces de coquillages dont les valves portent des stries comparables aux dents du peigne. Ainsi, la coquille Saint-Jacques est le Pecten maximus Linné, 1758 ; on peut citer encore la pèlerine ou la lime : voir De Saint-Denis 1947, 83 ; D’Arcy Thompson 1947, 133. P. Louis, dans son édition d’Aristote (voir ch. 67, 6), traduit κτείς par le terme « pétoncle », qui vient en fait du latin pectunculus, litt. le « petit peigne ». Cependant, Thomas de Cantimpré donne une description totalement fantaisiste de l’animal suite à une mauvaise compréhension du texte de Pline (voir Kitchell & Resnick 1999, 1695, n. 249).
Notes d'explication :
2. Pline n’évoquait pas, dans le passage cité par Thomas de Cantimpré, les ongles du peigne de mer, mais un autre coquillage, appelé unguis, « l’ongle », qu’il rangeait dans la même classe que le peigne de mer. L’unguis serait la pholade (ou dail), dont Pline évoque une seconde fois le caractère luminescent en nat. 9, 184 (De Saint-Denis 1955, p. 70, 95 et 130). Faute d’avoir vu que l’unguis et le pecten étaient deux animaux différents, peut-être parce que le -que avait disparu dans le manuscrit dont il disposait, Thomas de Cantimpré a attribué des ongles lumineux au peigne.