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XC. De vergilialibus [les poissons des Vergiliae : la brème ?1]

2. [α] Plin. nat. 9, 69
[β] TC
[γ]  Si, 19, 23
Les poissons des Vergiliaea’ peuvent tirer leur nom de leur nature. En effet, à ce que dit Pline, [α] il y a deux lacs en Italie, au pied des Alpes, qu’on appelle les lacs Larius3 et Verbarinus4. On y rencontre les poissons dont on vient de parler ; ils se montrent tous les ans à l’époque du lever des Vergiliae uniquement5. Mais le reste du temps ils se cachent. Ils sont remarquables pour leurs écailles très serrées et pointues comme des clous. [β] D’aspect, ils ressemblent à des souliers6, si ce n’est qu’ils ont une tête de poisson. Au niveau de la tête, c’est-à-dire au début de leur corps, ils sont petits et étroits comme des souliers, mais ensuite ils s’élargissent beaucoup7. Ils représentent certains méchants qui, par temps de paix, ne se font pas voir et ne se montrent pas aux hommes tels qu’ils sont. Mais à l’époque des Vergiliae, lorsque parfois se produisent des déluges soudains et qu’advient un temps de malheurs, alors leur cruauté montre ses dents ; et si d’abord, c’est-à-dire dans leurs débuts, ils se montrent petits, c’est-à-dire humbles, ensuite pourtant, en temps de malheurs, ils s’épanouissent dans la méchanceté. D’où Salomon* : [γ] « Il s’humilie de manière perverse car ses entrailles sont pleines de fourberie ».