CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VII. Les poissons de mer ou de rivière.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

LXXIV. De siluro [le silure1identificationIl s’agit du silure glane (Silurus glanis Linné, 1758). Les informations sur la manière dont le mâle édifie un nid et veille sur les œufs sont exactes et peuvent suffire à l’identification, retenue par Kitchell & Resnick 1999, 1684. Sur ce poisson, voir D’Arcy Thompson 1947, 43-47.]

Lieux parallèles : AM, [Sunus] (24, 109 (??)).
2. [α] Arist. HA.621 a 21 MS
[β] Plin. nat.9, 165
[γ] Plin. nat.9, 45
[α] Le silure, à ce que dit Pline, est un poisson qui fait preuve d’une sollicitude étonnante envers ses petits.[β] En effet, alors que la femelle libère ses œufs en moins de trois jours2explicationOn constate une mauvaise transmission du texte de Pline (Plin. nat. 9, 165) dont la remarque se rapporte aux autres espèces que le silure : ceterae feminae in triduo excludunt, si mas attigit, « les femelles des autres poissons font éclore leurs œufs en trois jours, si le mâle les a atteints » (trad. De Saint-Denis 1955, p. 90)., le mâle monte la garde pendant cinquante jours autour des œufs expulsés pour empêcher les autres animaux de s’en emparer3explicationCe sont en effet les mâles qui jouent le plus grand rôle dans la reproduction. Ils fabriquent un nid de branchages et d’herbes où la femelle vient pondre. Ensuite, les mâles ventilent les œufs et écartent d’eux les prédateurs jusqu’à l’éclosion, la durée variant selon la température de l’eau. On compte trois semaines en moyenne..[γ] Le silure rôde n’importe où, en animal à l’affût de tout ce qu’il peut vaincre4explicationLe silure est un poisson prédateur, extrêmement vorace, qui s’attaque aux lotes, brèmes, anguilles et tanches, mais aussi aux grenouilles, écrevisses et aux jeunes volatiles aquatiques (Muus & Dahlström 2003, 144)..

Notes d'identification :

1. Il s’agit du silure glane (Silurus glanis Linné, 1758). Les informations sur la manière dont le mâle édifie un nid et veille sur les œufs sont exactes et peuvent suffire à l’identification, retenue par Kitchell & Resnick 1999, 1684. Sur ce poisson, voir D’Arcy Thompson 1947, 43-47.

Notes d'explication :

2. On constate une mauvaise transmission du texte de Pline (Plin. nat. 9, 165) dont la remarque se rapporte aux autres espèces que le silure : ceterae feminae in triduo excludunt, si mas attigit, « les femelles des autres poissons font éclore leurs œufs en trois jours, si le mâle les a atteints » (trad. De Saint-Denis 1955, p. 90). | 

3. Ce sont en effet les mâles qui jouent le plus grand rôle dans la reproduction. Ils fabriquent un nid de branchages et d’herbes où la femelle vient pondre. Ensuite, les mâles ventilent les œufs et écartent d’eux les prédateurs jusqu’à l’éclosion, la durée variant selon la température de l’eau. On compte trois semaines en moyenne. | 

4. Le silure est un poisson prédateur, extrêmement vorace, qui s’attaque aux lotes, brèmes, anguilles et tanches, mais aussi aux grenouilles, écrevisses et aux jeunes volatiles aquatiques (Muus & Dahlström 2003, 144).