CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VII. Les poissons de mer ou de rivière.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 07/12/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

LXXX. De sparo [le spare1identificationLe latin sparus, traduction du grec σπάρος, a donné son nom à plusieurs espèces. Selon De Saint-Denis 1947, 107, le « spare », ou sargue sparaillon (Sparus annularis Linné, 1758), est la « brème de mer », qu’il faut distinguer de la daurade (Sparus aurata Linné, 1758), avec laquelle il était souvent confondu. Il ne présente pas, à première vue, la particularité physique qu’on lui prête ici : ce n’est pas un poisson effilé. Pour un commentaire sur l’étymologie du nom du poisson, voir André 1986, 200, n. 374. Voir aussi D’Arcy Thompson 1947, 248-249.]

Lieux parallèles : AM, [Sparus] (24, 114 (??)) ; HS, Sparus (4, 80).
2. [α] Isid. orig.12, 6, 31
[β] TC?
[α] Le spare tire son nom d’une arme de jet dont il a la forme. Les outils de la terre, bien que créés après, ont reçu leur nom avant les choses de la mer2explicationL’expression operum instrumenta terrestria est déroutante au regard du simple terrestria d’Isidore. On peut penser que Thomas a été géné par l’explication d’Isidore en contradiction avec le récit de la Genèse.. En effet, le sparus est une arme de jet rudimentaire, dont le nom vient de spargere [lancer]3explicationLe sparus est un petit javelot, voir, par exemple Sall. C. 56, 3 ; Liv. 34, 15 ; Virg. En. 11, 682..[β] Le poisson qui porte son nom en a aussi la forme, à ce que dit Isidore4traductionLa redite est pour le moins étrange ; s’agirait-il d’une interpolation intégrée ensuite dans le texte ?.

Notes d'identification :

1. Le latin sparus, traduction du grec σπάρος, a donné son nom à plusieurs espèces. Selon De Saint-Denis 1947, 107, le « spare », ou sargue sparaillon (Sparus annularis Linné, 1758), est la « brème de mer », qu’il faut distinguer de la daurade (Sparus aurata Linné, 1758), avec laquelle il était souvent confondu. Il ne présente pas, à première vue, la particularité physique qu’on lui prête ici : ce n’est pas un poisson effilé. Pour un commentaire sur l’étymologie du nom du poisson, voir André 1986, 200, n. 374. Voir aussi D’Arcy Thompson 1947, 248-249.

Notes d'explication :

2. L’expression operum instrumenta terrestria est déroutante au regard du simple terrestria d’Isidore. On peut penser que Thomas a été géné par l’explication d’Isidore en contradiction avec le récit de la Genèse. | 

3. Le sparus est un petit javelot, voir, par exemple Sall. C. 56, 3 ; Liv. 34, 15 ; Virg. En. 11, 682.

Notes de traduction :

4. La redite est pour le moins étrange ; s’agirait-il d’une interpolation intégrée ensuite dans le texte ?