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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XLIV. De lolligine [le calmar1identificationSelon De Saint-Denis, Pline aurait désigné sous le même vocable de lolligo deux espèces différentes : le calmar et un poisson volant, l’exocet. Cependant, De Saint-Denis part d’un présupposé erroné, à savoir que le calmar ne « vole » pas. Or il existe bien des espèces de calmars capables de se propulser hors de l’eau et il n’y a aucune raison de suspecter le témoignage de Pline sur ce point. On peut donc admettre que, lorsque Pline évoque une lolligo qui vole au-dessus de l’eau, il parle toujours bien du calmar.]
[β] Plin. nat.9, 84
[γ] Plin. nat.9, 83
[δ] Plin. nat.9, 83
[ε] Plin. nat.32, 15
[α] Les calmars, à ce qu’en dit Pline, sont des poissons de mer. On en attrape certains qui mesurent cinq coudées2explicationDeux mètres environ.. Ils vivent rarement plus de deux ans.[β] Le calmar vole en s’élevant hors de l’eau comme une flèche.[γ] Il a deux pieds dont il se sert pour porter la nourriture à sa bouche3explicationLes calmars sont pourvus de huit bras et de deux tentacules plus longs que les bras. Armés à leur extrémité de ventouses, voire, chez les plus grandes espèces, de crochets acérés, ces deux tentacules servent en effet à la capture des proies.. Il existe une espèce de calmars si agressive qu’ils se tiennent prêts au combat en formant des escadrons serrés4traductionOn peut suspecter ici une déformation dans la transmission du texte de Pline. En effet, on trouve bien le verbe se stabiliunt chez lui, mais il est employé de manière beaucoup plus logique pour désigner la façon dont les calmars se tiennent immobiles dans l’eau, comme à l’ancre : in fluctu se velut ancoris stabiliunt..[δ] Ils ont la tête entre les pieds et le ventre.[ε] Dans l’océan, le long des côtes de Mauritanie, non loin du fleuve Lixus, il y a une telle quantité de calmars qui volent hors de l’eau que, parfois, ils font même couler des bateaux.
[ζ] Il existe, à ce que dit le texte des Cyranides, un poisson sans écailles qui se propulse au-dessus des vagues, en cas de tempête, et il arrive qu’emporté par les bourrasques, il soit projeté sur les montagnes et disparaisse. Il a une langue fourchue comme une queue de cheval5traductionL’extrait provient bien des Cyranides, mais il y est question de l’hirundo. Il n’y a rien sur la lolligo dans les Cyranides..
Notes d'identification :
1. Selon De Saint-Denis, Pline aurait désigné sous le même vocable de lolligo deux espèces différentes : le calmar et un poisson volant, l’exocet. Cependant, De Saint-Denis part d’un présupposé erroné, à savoir que le calmar ne « vole » pas. Or il existe bien des espèces de calmars capables de se propulser hors de l’eau et il n’y a aucune raison de suspecter le témoignage de Pline sur ce point. On peut donc admettre que, lorsque Pline évoque une lolligo qui vole au-dessus de l’eau, il parle toujours bien du calmar.
Notes d'explication :
2. Deux mètres environ. |
3. Les calmars sont pourvus de huit bras et de deux tentacules plus longs que les bras. Armés à leur extrémité de ventouses, voire, chez les plus grandes espèces, de crochets acérés, ces deux tentacules servent en effet à la capture des proies.
Notes de traduction :
4. On peut suspecter ici une déformation dans la transmission du texte de Pline. En effet, on trouve bien le verbe se stabiliunt chez lui, mais il est employé de manière beaucoup plus logique pour désigner la façon dont les calmars se tiennent immobiles dans l’eau, comme à l’ancre : in fluctu se velut ancoris stabiliunt. |
5. L’extrait provient bien des Cyranides, mais il y est question de l’hirundo. Il n’y a rien sur la lolligo dans les Cyranides.