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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XXII. De conchis [les coquillages : les argonautes1identificationLe terme concha est le plus souvent employé comme terme générique pour désigner toutes sortes de coquillages, bivalves ou univalves. Ici la description concerne exclusivement l’argonaute (Argonauta argo Linné, 1758).]
[α] On trouve en mer des coquillages carénés comme des navires, à ce qu’en dit Pline, à la poupe recourbée et à la proue allongée en éperon. L’argonaute, qui est un tout petit animal semblable à la seiche, s’enferme à l’intérieur dans une alliance qui ne vise qu’aux badinages2explicationSi la description de la coquille de l’argonaute est exacte, le reste de la phrase témoigne d’un gros contresens. Le petit animal semblable à une seiche est l’argonaute lui-même, un petit octopode dont la femelle secrète la fine coquille blanche appellée nacelle, où elle vit ; elle agrandit cette nacelle tout au long de sa vie et y dépose ses œufs. Le mâle, dix fois plus petit que la femelle, n’a pas de coquille..[β] Il est merveilleux que le coquillage ouvre ses valves à cet effet et tolère les badinages de son hôte, bien conscient qu’il ne doit redouter nulle tromperie de l’intrus3explicationCette phrase ne correspond pas du tout à l’argonaute ; elle ne peut s’appliquer qu’à un bivalve et rappelle fortement ce que Pline dit de la pinne et de son complice, le pinnothère, évoqués de manière très déformée par Thomas de Cantimpré au ch. 61..
Notes d'identification :
1. Le terme concha est le plus souvent employé comme terme générique pour désigner toutes sortes de coquillages, bivalves ou univalves. Ici la description concerne exclusivement l’argonaute (Argonauta argo Linné, 1758).
Notes d'explication :
2. Si la description de la coquille de l’argonaute est exacte, le reste de la phrase témoigne d’un gros contresens. Le petit animal semblable à une seiche est l’argonaute lui-même, un petit octopode dont la femelle secrète la fine coquille blanche appellée nacelle, où elle vit ; elle agrandit cette nacelle tout au long de sa vie et y dépose ses œufs. Le mâle, dix fois plus petit que la femelle, n’a pas de coquille. |
3. Cette phrase ne correspond pas du tout à l’argonaute ; elle ne peut s’appliquer qu’à un bivalve et rappelle fortement ce que Pline dit de la pinne et de son complice, le pinnothère, évoqués de manière très déformée par Thomas de Cantimpré au ch. 61.