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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XVI. De bothis [les flets1identificationLa description des poissons de rivière nommés bothae correspond bien au flet (Platichthys flesus Linné, 1758), un poisson plat des estuaires, mais qu’on peut retrouver à plusieurs centaines de kilomètres en amont de l’embouchure du fleuve. Le nom botha est sans doute la latinisation d’une forme vernaculaire, comme le bot néerlandais.]
[β] Arist. HA, 602 a 23-25 MS
[α] Les flets sont des poissons de rivière qui ne nagent qu’en utilisant l’amplitude de leur corps. Ce sont, en effet, des poissons très courts et plats2explicationCe passage contient des réminiscences de Plin. nat. 9, 13 : Et e planis aliqua non habent pinnas, ut pastinacae ipsa enim latitudine natant.. Ils ont des nageoires tout autour de leur corps aplati. Quand il est chassé par des pêcheurs, le flet gagne le fond de la rivière et trouble l’eau au-dessus de lui pour qu’on ne puisse pas le voir, surtout qu’en s’étalant et en s’aplatissant de tout son corps sur le fond, le dos vu de dessus, il ne se distingue absolument pas du fond. Il a des taches rouges sur le dos3explicationLes renseignements délivrés par Thomas de Cantimpré témoignent d’une bonne connaissance des flets. Le flet possède en effet une rangée de bosses épineuses autour du corps et sa peau d’un brun terne porte des taches orange clair. Il peut adapter sa couleur au fond sur lequel il se trouve pour rechercher sa nourriture et il est capable de s’enfouir dans le sable et d’y rester caché en cas de danger.. Il pond dans certains fleuves, mais non dans tous, et dans les étangs, c’est avec difficulté et très rarement.[β] Les flets, à ce qu’en dit Aristote, se reproduisent quand le vent souffle du sud4traductionIl y a eu ici une mauvaise lecture de la source (Arist. HA 602 a 23-25 MS) qui indiquait que les poissons plats engraissent quand le vent vient du Sud. Les formes verbales inpinguantur, « engraissent », et inpregnantur, « sont féconds », ont des graphies très proches et peuvent facilement faire l’objet d’une confusion dans la copie ou la lecture..
Notes d'identification :
1. La description des poissons de rivière nommés bothae correspond bien au flet (Platichthys flesus Linné, 1758), un poisson plat des estuaires, mais qu’on peut retrouver à plusieurs centaines de kilomètres en amont de l’embouchure du fleuve. Le nom botha est sans doute la latinisation d’une forme vernaculaire, comme le bot néerlandais.
Notes d'explication :
2. Ce passage contient des réminiscences de Plin. nat. 9, 13 : Et e planis aliqua non habent pinnas, ut pastinacae ipsa enim latitudine natant. |
3. Les renseignements délivrés par Thomas de Cantimpré témoignent d’une bonne connaissance des flets. Le flet possède en effet une rangée de bosses épineuses autour du corps et sa peau d’un brun terne porte des taches orange clair. Il peut adapter sa couleur au fond sur lequel il se trouve pour rechercher sa nourriture et il est capable de s’enfouir dans le sable et d’y rester caché en cas de danger.
Notes de traduction :
4. Il y a eu ici une mauvaise lecture de la source (Arist. HA 602 a 23-25 MS) qui indiquait que les poissons plats engraissent quand le vent vient du Sud. Les formes verbales inpinguantur, « engraissent », et inpregnantur, « sont féconds », ont des graphies très proches et peuvent facilement faire l’objet d’une confusion dans la copie ou la lecture.