CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Thomas de Cantimpré - Livre de la Nature — Livre VII. Les poissons de mer ou de rivière.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.

LVIII. De mulagine [le « milan » : l’exocet1identificationLe terme milago, comme le terme milvus, apparaissent, dans les sources de Vincent de Beauvais (VB 17, 66), comme des poissons volants, qui tirent leur nom de leur ressemblance avec l’oiseau du même nom, le « milan ». La dérivation par le suffixe -ago signifie « qui a la forme de », d’après Ernout 1941, 87, mentionné par De Saint-Denis 1947, 65. La milago apparaît chez Isidore de Séville, mais, selon André 1986, 202, n. 381, il n’est autre que la lolligo de Pline, qui est un poisson volant, comme l’est aussi son miluus (Plin. nat. 9, 82). La milago ne peut donc être le Trigla milvus Lacépède, 1801, c’est-à-dire le grondin gris ; car aucun grondin ne vole, pas même le mal-nommé grondin volant (Dactylopterus volitans Linné, 1758 ou Trigla volitans Linné, 1758), bien qu’il soit doté, comme les poissons volants, de nageoires très développées ; mais la milago est sans doute l’exocet (Exocoetus volitans Linné, 1758).]

Lieux parallèles : AM, [Milago] (24, 83 (??)) ; HS, Milagus (4, 55).
2. [α] Isid. orig.12, 6, 36
[β] TC
[α] L’exocet est un poisson de mer qui, à ce que dit Isidore, vole au-dessus de l’eau : quand on voit le temps changer après une tempête, il s’envole au-dessus de l’eau en signe de joie parce qu’elle s’est calmée.[β] Il fait donc le contraire des autres poissons et monstres marins, qu’on voit pour ainsi dire s’ébattre au-dessus des flots quand une tempête se lève2explicationCe fait est signalé par Isidore à propos du dauphin (Isid. orig. 12, 6, 11) et repris par Thomas de Cantimpré au ch. 29.)..

Notes d'identification :

1. Le terme milago, comme le terme milvus, apparaissent, dans les sources de Vincent de Beauvais (VB 17, 66), comme des poissons volants, qui tirent leur nom de leur ressemblance avec l’oiseau du même nom, le « milan ». La dérivation par le suffixe -ago signifie « qui a la forme de », d’après Ernout 1941, 87, mentionné par De Saint-Denis 1947, 65. La milago apparaît chez Isidore de Séville, mais, selon André 1986, 202, n. 381, il n’est autre que la lolligo de Pline, qui est un poisson volant, comme l’est aussi son miluus (Plin. nat. 9, 82). La milago ne peut donc être le Trigla milvus Lacépède, 1801, c’est-à-dire le grondin gris ; car aucun grondin ne vole, pas même le mal-nommé grondin volant (Dactylopterus volitans Linné, 1758 ou Trigla volitans Linné, 1758), bien qu’il soit doté, comme les poissons volants, de nageoires très développées ; mais la milago est sans doute l’exocet (Exocoetus volitans Linné, 1758).

Notes d'explication :

2. Ce fait est signalé par Isidore à propos du dauphin (Isid. orig. 12, 6, 11) et repris par Thomas de Cantimpré au ch. 29.).