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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XV. De aranea. [la grande vive ?1identificationLes noms araneus, i, m. (Plin. nat. 9, 155) et aranea, ae, f. (Isid. orig. 12, 6, 18) coexistent en latin et désignent couramment un poisson venimeux qu’on peut identifier avec la vive et dont il existe plusieurs espèces. L’araneus/aranea qu’évoquent Pline et Isidore de Séville serait plus probablement la grande vive (Trachinus draco Linné, 1758) ou la vive araignée (Trachinus araneus Cuvier, 1829) : voir De Saint Denis 1947, 9 et 33.]
[β] TC
[γ] Ecclesiasticus, 28, 28
[α] L’araignée est une espèce de poisson de mer qui, à ce qu’en dit Isidore, possède des aiguillons sur l’oreille et elle frappe de son oreille ceux qui s’approchent2traductionL’étrangeté du passage vient de la déformation d’aere, l’airain, en aure, l’oreille, qui a amené Thomas à répéter le mot..[β] Elle représente ainsi ceux qui, par leurs propos, frappent d’une grave blessure ceux qui leur prêtent l’oreille, lorsque les oreilles de ceux-ci les démangent d’entendre dire du mal de leurs proches3traductionLe passage est obscur et sans doute corrompu. La leçon eiusdem proposée par M. Cipriani n’éclaire pas davantage le texte. Le terme sepe est peut-être à comprendre comme un adverbe, mais sa paronymie avec le sepi de la citation biblique est troublante. On peut faire le rapprochement avec un conseil de Pierre Damien (Epist. 95) : Adversus linguam nequam aures nostras spinis sepire precimur, ut detrahentes quosque spinosae responsionis aculeo retondimur.. Et c’est à ce sujet qu’il est dit :[γ] Ferme tes oreilles d’une clôture d’épines.
Notes d'identification :
1. Les noms araneus, i, m. (Plin. nat. 9, 155) et aranea, ae, f. (Isid. orig. 12, 6, 18) coexistent en latin et désignent couramment un poisson venimeux qu’on peut identifier avec la vive et dont il existe plusieurs espèces. L’araneus/aranea qu’évoquent Pline et Isidore de Séville serait plus probablement la grande vive (Trachinus draco Linné, 1758) ou la vive araignée (Trachinus araneus Cuvier, 1829) : voir De Saint Denis 1947, 9 et 33.
Notes de traduction :
2. L’étrangeté du passage vient de la déformation d’aere, l’airain, en aure, l’oreille, qui a amené Thomas à répéter le mot. |
3. Le passage est obscur et sans doute corrompu. La leçon eiusdem proposée par M. Cipriani n’éclaire pas davantage le texte. Le terme sepe est peut-être à comprendre comme un adverbe, mais sa paronymie avec le sepi de la citation biblique est troublante. On peut faire le rapprochement avec un conseil de Pierre Damien (Epist. 95) : Adversus linguam nequam aures nostras spinis sepire precimur, ut detrahentes quosque spinosae responsionis aculeo retondimur.