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LXXVIII. De sepia [la seiche1]

2. [α] Plin. nat. 9, 84
[β] Isid. orig. 12, 6, 46
[β] Plin. nat. 32, 141
[γ] Isid. orig. 12, 6, 46
[δ] Arist. HA, 544 a 1 MS
[α] La seiche, à ce que dit Pline, est une espèce dont les mâles sont bigarrés2, plus noirs et plus courageux. Les mâles se portent au secours d’une femelle quand elle a été blessée d’un coup de trident. Mais en revanche, si c’est le mâle qui a été blessé, la femelle prend la fuite et ne le paie pas en retour. Mais l’un comme l’autre, quand ils sentent qu’on va les attraper, répandent leur encre noire, qui leur tient lieu de sang3, et se dissimulent dans l’eau qu’ils ont obscurcie. [β] D’ailleurs, cette encre contient un principe si puissant que, si on la verse dans une lampe, l’éclairage précédent est modifié et on croirait que les gens sont devenus des Éthiopiens. [γ] Elle conçoit par la bouche comme le fait la vipère4. [δ] Les seiches ne nagent pas dans la mer autrement que deux par deux, mâle et femelle5. Les seiches pondent à toute époque6 et amènent leurs œufs à maturation en quarante nuits7. Quand une femelle pond, le mâle la suit et répand sa semence sur les œufs pour que des petits y prennent vie8. Les œufs de seiche sont durs9.