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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.LX. De purpuris [les pourpres1identification La Purpura Bruguière, 1789, (du grec πορφύρα, « murex »), comme le Murex Linné, 1758, genre de la famille des Muricidae, embrasse plusieurs espèces. D’Arcy Thompson 1947, 210 ajoute que les Anciens l’ont élevée pour obtenir la pourpre (voir Hayward et al. 1998, 200). Voir aussi De Saint-Denis 1947, 71-72, sur la distinction faite par Pline et ses successeurs entre le murex et la purpura.]
[β] Plin. nat.9, 125
[γ] Plin. nat.9, 128
[δ] Plin. nat.9, 126
[ε] TC
[ζ] Plin. nat.9, 126
[η] Plin. nat.9, 132
[θ] TC?
[α] Les pourpres sont aussi des coquillages de mer, à ce que dit Pline,[β] qui, pour la plupart, vivent sept ans. Ils se dissimulent pendant trente jours aux alentours du lever du Chien2explicationLa constellation du Grand Chien se lève au mois d’août, à une époque que les Anciens appellent la canicule.. Ils se rassemblent au printemps et sécrètent un liquide qu’ils triturent dans leur bouche. Ils gardent ce liquide au milieu de leur gorge3traductionLe texte de Plin. nat. 9, 125 donnait : mutuoque attritu lentorem cuiusdam cerae salivant : « se frottant les uns contre les autres, ils sécrètent une sorte de cire visqueuse ». Dans le texte de Thomas, le passage, mal transmis, est devenu attritum liquorem ore salivant, ce qui n’a guère de sens. Pline évoquait ensuite la glande purpurigène que les pourpres possèdent sur la gorge, mais le terme flos n’a pas été compris..[γ] Les pourpres atteignent leur taille adulte en moins d’un an.[δ] Mais s’ils accomplissent trop vite leur croissance auparavant4explicationDe nouveau, le pasage est obscur et s’explique par une mauvaise transmission de Pline qui évoquait son travail d’écrivain (quod si hactenus transcurrat expositio) et ne parlait pas des coquillages., ces coquillages perdent leur instinct de reproduction et ne peuvent plus ni s’accoupler ni concevoir pour produire à temps leur précieux suc. C’est donc avec la plus grande vigilance qu’on arrache aux pourpres, pendant leur première année, leurs coquilles ou qu’on les leur casse, pour qu’ils cessent de grandir5traductionOn est assez loin du texte de Pline, qui ne semble pas avoir été clairement compris..[ε] On teinte avec leur suc les tissus qu’on appelle « pourpres ».[ζ] Cette teinture a l’éclat d’une rose aux reflets noirs.[η] Lorsqu’on rejette à la mer des pourpres presque mortes, elles reprennent vie6traductionDans le texte de Pline, ce sont les petits coquillages utilisés pour appâter les pourpres qui connaissent ce sort et non les pourpres elles-mêmes..[θ] On attrape les pourpres avec des appâts fétides7explicationCette précision n’est pas chez Pline, qui écrit qu’on attrape les pourpres avec de petits coquillages ; Thomas utilise aussi ce commentaire pour les poulpes..
Notes d'identification :
1. La Purpura Bruguière, 1789, (du grec πορφύρα, « murex »), comme le Murex Linné, 1758, genre de la famille des Muricidae, embrasse plusieurs espèces. D’Arcy Thompson 1947, 210 ajoute que les Anciens l’ont élevée pour obtenir la pourpre (voir Hayward et al. 1998, 200). Voir aussi De Saint-Denis 1947, 71-72, sur la distinction faite par Pline et ses successeurs entre le murex et la purpura.
Notes d'explication :
2. La constellation du Grand Chien se lève au mois d’août, à une époque que les Anciens appellent la canicule. |
4. De nouveau, le pasage est obscur et s’explique par une mauvaise transmission de Pline qui évoquait son travail d’écrivain (quod si hactenus transcurrat expositio) et ne parlait pas des coquillages. |
7. Cette précision n’est pas chez Pline, qui écrit qu’on attrape les pourpres avec de petits coquillages ; Thomas utilise aussi ce commentaire pour les poulpes.
Notes de traduction :
3. Le texte de Plin. nat. 9, 125 donnait : mutuoque attritu lentorem cuiusdam cerae salivant : « se frottant les uns contre les autres, ils sécrètent une sorte de cire visqueuse ». Dans le texte de Thomas, le passage, mal transmis, est devenu attritum liquorem ore salivant, ce qui n’a guère de sens. Pline évoquait ensuite la glande purpurigène que les pourpres possèdent sur la gorge, mais le terme flos n’a pas été compris. |
5. On est assez loin du texte de Pline, qui ne semble pas avoir été clairement compris. |
6. Dans le texte de Pline, ce sont les petits coquillages utilisés pour appâter les pourpres qui connaissent ce sort et non les pourpres elles-mêmes.