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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XI. De amio [l’épinoche ? la bonite à dos rayé ?1identificationIl n’est pas facile de savoir de quel poisson il est question ici. L’hamio, onis, d’Isidore de Séville n’est mentionné dans aucun texte classique. Isidore précise qu’il ne peut être pêché qu’à l’hameçon, d’où son nom. Serait-ce l’épinoche ? Le fait qu’il soit saxatile semble interdire de le confondre avec l’amia, ae, de Pline, un poisson qui ressemble au thon, armé de dents redoutables, peut-être, d’après D’Arcy Thompson 1947, 13-14, et De Saint-Denis 1947, 4, la bonite à dos rayé (Sarda sarda Bloch, 1793), qui abonde en mer Noire et en Méditerranée et dont la description correspondrait davantage au poisson dépeint par Thomas de Cantimpré. Ce poisson a possédé de nombreux noms, dont celui de pelamys d’où pourraient venir les termes (h)amia/(h)amius. Kitchell & Resnick 1999, 1663, s’accordent avec cette identification, mais pensent que les deux poissons, amia et hamius, n’en font qu’un.]
[β] TC?
[α] L’amius est un poisson de mer. C’est un poisson saxatile,à ce qu’en dit Isidore, c’est-à-dire qu’il contient en lui une pierre2explicationCette particularité est aussi mentionnée à propos du Cancer, ch. 19, et du Lucius, ch. 48. L’explication erronée donnée ici sur le terme saxatilis semble ne pas venir d’Isidore de Séville, qui mentionne simplement, sans préciser le sens de l’adjectif, l’hamio saxatilis – que J. André traduit par « l’amio, poisson de roche » (André 1986, 201) –, mais de Thomas de Cantimpré lui-même.. Il est vraiment beau. En effet, sur chaque flanc, il a comme de fines bandes pourpres qui conservent toujours leur couleur,[β] tandis que, sur tout le reste du corps, il passe par des couleurs variées et séduisantes, à la manière d’un tissu de soie.
Notes d'identification :
1. Il n’est pas facile de savoir de quel poisson il est question ici. L’hamio, onis, d’Isidore de Séville n’est mentionné dans aucun texte classique. Isidore précise qu’il ne peut être pêché qu’à l’hameçon, d’où son nom. Serait-ce l’épinoche ? Le fait qu’il soit saxatile semble interdire de le confondre avec l’amia, ae, de Pline, un poisson qui ressemble au thon, armé de dents redoutables, peut-être, d’après D’Arcy Thompson 1947, 13-14, et De Saint-Denis 1947, 4, la bonite à dos rayé (Sarda sarda Bloch, 1793), qui abonde en mer Noire et en Méditerranée et dont la description correspondrait davantage au poisson dépeint par Thomas de Cantimpré. Ce poisson a possédé de nombreux noms, dont celui de pelamys d’où pourraient venir les termes (h)amia/(h)amius. Kitchell & Resnick 1999, 1663, s’accordent avec cette identification, mais pensent que les deux poissons, amia et hamius, n’en font qu’un.
Notes d'explication :
2. Cette particularité est aussi mentionnée à propos du Cancer, ch. 19, et du Lucius, ch. 48. L’explication erronée donnée ici sur le terme saxatilis semble ne pas venir d’Isidore de Séville, qui mentionne simplement, sans préciser le sens de l’adjectif, l’hamio saxatilis – que J. André traduit par « l’amio, poisson de roche » (André 1986, 201) –, mais de Thomas de Cantimpré lui-même.