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XLIX. De murenis [la murène1]

2. [α] Isid. orig. 12, 6, 43
[β] Ambr. hex. 5, 7, 18
[γ] TC
[δ] Isid. orig. 12, 6, 43
[ε] Plin. nat. 9, 76
[ζ] Plin. nat. 9, 77
[η] ?
[θ] Plin. nat. 32, 12
[ι] Plin. nat. 32, 58
[α] Les murènes, à ce qu’on prétend, sont seulement de sexe féminin ; elles sont fécondées par le serpent2, ce qui les oblige à sortir s’accoupler sur la terre ferme. C’est pour cette raison que les pêcheurs les font venir en sifflant comme les serpents. [β] Ambroise dit qu’un serpent sur le point d’aller trouver une murène pour s’accoupler avec elle commence par cracher tout son venin. [γ] Il est ainsi signifié à quel point un mari doit être bienveillant envers son épouse, eux qui s’unissent pour être deux en une seule chair3. [δ] On les tue, difficilement, à coups de bâtons et de maillets ; si on les frappe à la tête, on a de la peine à en venir à bout, mais si c’est à la queue, on les tue sur le coup. [ε] La murène fraie en n’importe quel mois, alors que tous les autres poissons fraient à des époques déterminées. Ses œufs grandissent très rapidement4. Aristote appelle mirnus [smyros] le mâle qui procrée et il ne dit pas qu’elles sont fécondées par un serpent. Il dit aussi qu’il y a une différence entre eux : elles sont bigarrées et sans consistance tandis que le mirnus est vigoureux et de couleur uniforme ; il possède des dents à l’extérieur de la bouche. Pline : en Gaule septentrionale, toutes les murènes ont sept taches sur la mâchoire droite, qui brillent comme la Grande Ourse tant que l’animal est en vie, mais qui s’éteignent quand il meurt5. [ζ] On prétend qu’elles deviennent enragées quand on leur a fait goûter du vinaigre. Aristote : [η] Il est dangereux de manger des murènes, à moins de les avoir auparavant fait cuire, très longtemps et très soigneusement, dans du vin et de les avoir assez copieusement assaisonnées d’épices aromatiques, notamment de poivre. Il est prouvé qu’elles regorgent de liquide toxique, ce qui leur permet de résister à la cuisson6. [θ] Les murènes, à ce que dit Pline, se plaisent au milieu des roseaux et des branchages, et, si, par hasard, elles se laissent enfermer dans un filet, elles s’en échappent en se contorsionnant7. [ι] La morsure de la murène est venimeuse8, mais on la soigne avec la cendre de sa tête.