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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.XL. De grano pisce [le poisson « granus » : l’uranoscope ?1identificationLa propriété caractéristique du granus rappelle le poisson que Pline appelle uranoscopos ou callionymus : Idem piscis et uranoscopos uocatur ab oculo quem in capite habet (Plin. nat. 32, 69), « Ce poisson [le callionymus] s’appelle aussi uranoscope à cause de son œil placé sur la tête » (De Saint-Denis 1966a, 45). Isidore de Séville le décrit ainsi :Vranoscopus uocatur ab oculo quem in capite habet, a quo semper supra intendit (Isid. orig. 12, 6, 35), « l’uranoscope est nommé de l’œil qu’il a sur la tête, grâce auquel il regarde toujours vers le haut » (André 1986, 202). C’est l’uranoscope vulgaire (Uranoscopus scaberLinné, 1758), poisson des côtes à la tête carrée et aplatie ; il a deux yeux, et non pas un, qui sont tournés vers le ciel (De Saint-Denis 1943, 133). Cependant, on ne retrouve pas de précédent à l’appellation granus donnée par Thomas de Cantimpré ou Albert le Grand.]
[β] TC
[α] Le granus [l’uranoscope ?] est un poisson de mer. Comme le dit le Philosophe, contrairement à la disposition naturelle de tous les animaux, il possède un œil unique au sommet de la tête. L’œil toujours en alerte, il déjoue les pièges.[β] Ce poisson représente ceux dont les yeux toujours fixés sur le Seigneur2sourcesPs 24, 15., comme dans le reflet du regard de Dieu, repèrent avec beaucoup de clairvoyance toute forme d’adversité et de danger, de sorte qu’ils gardent l’œil dirigé sur Dieu seul, ce qui leur permet de regarder prudemment devant et derrière eux.
Notes d'identification :
1. La propriété caractéristique du granus rappelle le poisson que Pline appelle uranoscopos ou callionymus : Idem piscis et uranoscopos uocatur ab oculo quem in capite habet (Plin. nat. 32, 69), « Ce poisson [le callionymus] s’appelle aussi uranoscope à cause de son œil placé sur la tête » (De Saint-Denis 1966a, 45). Isidore de Séville le décrit ainsi :Vranoscopus uocatur ab oculo quem in capite habet, a quo semper supra intendit (Isid. orig. 12, 6, 35), « l’uranoscope est nommé de l’œil qu’il a sur la tête, grâce auquel il regarde toujours vers le haut » (André 1986, 202). C’est l’uranoscope vulgaire (Uranoscopus scaberLinné, 1758), poisson des côtes à la tête carrée et aplatie ; il a deux yeux, et non pas un, qui sont tournés vers le ciel (De Saint-Denis 1943, 133). Cependant, on ne retrouve pas de précédent à l’appellation granus donnée par Thomas de Cantimpré ou Albert le Grand.
Notes de source :
2. Ps 24, 15.