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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.LXIV. De porco marino [le « porc marin » : non identifié1identificationTrois identifications ont été proposées pour ce poisson, suite à ce qu’en dit Appion cité par Plin. nat. 32, 19 : Apion piscium maximum esse tradit porcum, quem Lacedaemoni orthagoriscum uocent ; grunnire eum, cum capiatur, « Apion rapporte que le plus grand des poissons est le porc appelé orthagoriscos par les Lacédémoniens ; qu’il grogne quand on le capture » (De Saint-Denis 1966a, 28). De Saint-Denis 1947, 90, suivi par André 1986, 190, n. 348, avait proposé d’y voir le marsouin (Phocoena phocoena Linné, 1758), plutôt que de suivre l’interprétation de J. Cotte (Cotte 1944, 153), lequel y voit le poisson-lune, comme orthagoriscus et orbis. De Saint-Denis 1966a, 86-87, § 19, n. 1, rappelle ces deux possibilités, mais il semble donner sa préférence à la proposition d’A. C. Andrews, selon laquelle il s’agit du silure glane (Silurus glanis Linné, 1758). Il reste que, dans les trois cas, Pline (Plin. nat. 32, 56), suivi par Thomas de Cantimpré et Albert le Grand (AM 24, 95 (48)), en fait un poisson venimeux, doté d’un piquant sur le dos, détail qui n’est pas commenté par De Saint-Denis. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1695, n. 252, on a pensé à identifier ce poisson au poisson-scorpion et au saint-pierre, et Albert le Grand aurait réuni les deux.]
[β] Plin. nat.32, 56
[δ] TC
[ε] Isid. orig.12, 6, 12
[α] Le porc de mer est un poisson comestible. Il offre une grande ressemblance avec le porc terrestre. Sa tête notamment est tout à fait comparable ; quant au corps, ses membres et ses côtes présentent la même disposition que le porc. Presque toute sa chair passe en graisse épaisse. Sa langue est isolée comme celle du porc, mais le son produit en est différent.[β] Certaines des ses épines dorsales contiennent un venin très puissant : le fiel de l’animal est un antidote à leurs piqûres2traductionPline ne parle pas de fiel comme antidote, mais du limon qui couvre le corps de l’animal.,[γ] mais elles provoquent une grande douleur. [δ] À ce que garantit Pline, [ε] ils vont chercher leur nourriture sur les fonds marins et ils fouissent à la manière des porcs. Ils possèdent un orifice qui fait fonction de bouche au niveau de la gorge.
Notes d'identification :
1. Trois identifications ont été proposées pour ce poisson, suite à ce qu’en dit Appion cité par Plin. nat. 32, 19 : Apion piscium maximum esse tradit porcum, quem Lacedaemoni orthagoriscum uocent ; grunnire eum, cum capiatur, « Apion rapporte que le plus grand des poissons est le porc appelé orthagoriscos par les Lacédémoniens ; qu’il grogne quand on le capture » (De Saint-Denis 1966a, 28). De Saint-Denis 1947, 90, suivi par André 1986, 190, n. 348, avait proposé d’y voir le marsouin (Phocoena phocoena Linné, 1758), plutôt que de suivre l’interprétation de J. Cotte (Cotte 1944, 153), lequel y voit le poisson-lune, comme orthagoriscus et orbis. De Saint-Denis 1966a, 86-87, § 19, n. 1, rappelle ces deux possibilités, mais il semble donner sa préférence à la proposition d’A. C. Andrews, selon laquelle il s’agit du silure glane (Silurus glanis Linné, 1758). Il reste que, dans les trois cas, Pline (Plin. nat. 32, 56), suivi par Thomas de Cantimpré et Albert le Grand (AM 24, 95 (48)), en fait un poisson venimeux, doté d’un piquant sur le dos, détail qui n’est pas commenté par De Saint-Denis. Selon Kitchell & Resnick 1999, 1695, n. 252, on a pensé à identifier ce poisson au poisson-scorpion et au saint-pierre, et Albert le Grand aurait réuni les deux.
Notes de traduction :
2. Pline ne parle pas de fiel comme antidote, mais du limon qui couvre le corps de l’animal.