Fichier nativement numérique.
Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.LXXXI. De scauro [le scare1identificationLe scare (Labris cretensis Linné, 1758), appartenant à la famille des scaridés, est couramment appelé « poisson perroquet » en raison des couleurs chatoyantes de ses écailles. La conformation très particulière de ses mâchoires, en forme de bec, lui permet de « brouter » les algues et les herbes marines. Il tirait son nom, en grec, du verbe σκαίρω, « bondir », la force de sa queue lui permettant de s’échapper en se débattant des nasses qui l’emprisonnaient (De Saint-Denis 1947, 100-102).]
[β] Ambr. hex..5, 5, 13
[δ] Plin. nat.9, 62
[ε] Isid. orig.12, 6, 30
[α] Le scare est un poisson dont la chair est assez savoureuse.[β] Ce poisson est le seul de toutes les espèces, à ce que dit Ambroise, dont on prétend qu’il rumine2sourcesL’information est déjà chez Plin. nat. 9, 62 ; elle est reprise par Ambroise et Isid. orig. 12, 6, 30, chez lequel il prend le nom d’escarus..[γ] Et, de fait, il ne possède pas de dents pointues et serrées comme toutes les autres sortes de poissons en possèdent.[δ] Ces poissons ont été amenés à Rome depuis l’étranger et jetés dans le Tibre où ils se sont multipliés3traductionL’explication donnée par Plin. nat. 9, 63 n’est pas comprise ; il y a confusion entre le patronyme Tiberio Claudio, nom de l’empereur sous le règne duquel on aurait importé l’espèce sur les côtes italiennes, et le nom du Tibre.. [ε] Isidore dit du scare qu’il est si astucieux que, lorsqu’il se voit pris dans une nasse, il n’essaie pas de s’échapper frontalement, ni de glisser sa tête de face entre les brins d’osier, mais il s’efforce d’agrandir l’ouverture à coups de queue répétés pour pouvoir ressortir à reculons. Si, par hasard, un autre scare à l’extérieur le voit lutter, de ses dents4philologieMordicitus, « avec les dents », est un mot rare avec, d’après Database of Latin Dictionaries, deux occurrences (discutées) seulement chez Plaute et Apulée pour l’Antiquité., il l’attrape par la queue et soutient les efforts de celui qui veut s’échapper. Le scare fait la même chose quand il est pris dans un filet : il essaie d’en repartir en nageant en arrière.
Notes philologiques :
4. Mordicitus, « avec les dents », est un mot rare avec, d’après Database of Latin Dictionaries, deux occurrences (discutées) seulement chez Plaute et Apulée pour l’Antiquité.
Notes d'identification :
1. Le scare (Labris cretensis Linné, 1758), appartenant à la famille des scaridés, est couramment appelé « poisson perroquet » en raison des couleurs chatoyantes de ses écailles. La conformation très particulière de ses mâchoires, en forme de bec, lui permet de « brouter » les algues et les herbes marines. Il tirait son nom, en grec, du verbe σκαίρω, « bondir », la force de sa queue lui permettant de s’échapper en se débattant des nasses qui l’emprisonnaient (De Saint-Denis 1947, 100-102).
Notes de source :
2. L’information est déjà chez Plin. nat. 9, 62 ; elle est reprise par Ambroise et Isid. orig. 12, 6, 30, chez lequel il prend le nom d’escarus.
Notes de traduction :
3. L’explication donnée par Plin. nat. 9, 63 n’est pas comprise ; il y a confusion entre le patronyme Tiberio Claudio, nom de l’empereur sous le règne duquel on aurait importé l’espèce sur les côtes italiennes, et le nom du Tibre.