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Édité et traduit par Brigitte Gauvin ; Catherine Jacquemard ; Marie-Agnès Lucas-Avenel.LXXIX. De scorpione pisce [le poisson « scorpion »1identificationCouramment assimilé à la rascasse (Scorpaena porcus Linné, 1758), le « scorpion de mer » (Myoxocephalus scorpius Linné, 1758) se caractérise surtout par sa crête épineuse. Ses épines ne contiennent pas de poison, mais les blessures occasionnées par sa piqûre s’infectent très rapidement (voir Ov. hal. 117). Voir De Saint-Denis 1947, 103-104 ; D’Arcy Thompson 1947, 245-246.]
[β] Arist. HA, 542 b 28 MS
[γ] TC
[α] Le scorpion est un poisson de mer, à ce que dit Isidore. Il blesse la main de celui qui le saisit. On tient de source savante qui, si on attache dix crabes de mer avec une poignée de basilic2philologieNous suivons ici l’édition de Boese qui, en accord avec les textes de Pline et d'Isidore, donne cum ocimi manipulo, « avec une poignée de basilic », tandis que M. Cirpriani a privilégié la variante cum origani manipulo, « avec une poignée d'origan ». et qu’on les jette quelque part dans la mer, tous les scorpions des environs gagnent l’endroit.3sourcesNi Isidore ni Pline ne mentionnent la mer ; la recette magique ne concerne que les scorpions terrestres.[β] Le scorpion de mer, à ce que dit Aristote, pond au printemps et de nouveau à l’automne,[γ] à l’exacte image de ceux dont les œuvres sont toujours justes, en période d’adversité tout autant qu’en période de prospérité.
Notes philologiques :
2. Nous suivons ici l’édition de Boese qui, en accord avec les textes de Pline et d'Isidore, donne cum ocimi manipulo, « avec une poignée de basilic », tandis que M. Cirpriani a privilégié la variante cum origani manipulo, « avec une poignée d'origan ».
Notes d'identification :
1. Couramment assimilé à la rascasse (Scorpaena porcus Linné, 1758), le « scorpion de mer » (Myoxocephalus scorpius Linné, 1758) se caractérise surtout par sa crête épineuse. Ses épines ne contiennent pas de poison, mais les blessures occasionnées par sa piqûre s’infectent très rapidement (voir Ov. hal. 117). Voir De Saint-Denis 1947, 103-104 ; D’Arcy Thompson 1947, 245-246.
Notes de source :
3. Ni Isidore ni Pline ne mentionnent la mer ; la recette magique ne concerne que les scorpions terrestres.