CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Vincentius Belvacensis - Speculum maius, Speculum Naturale – Lib. XVII.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Vincent de Beauvais, Bibliotheca mundi ; Vincentii Burgundi, ex ordine praedicatorum venerabilis episcopi Bellovacensis, speculum quadruplex, naturale, doctrinale, morale, historiale, Douai, Baltazar Bellerus, 1624.

Caput LXVI

De megare et milagine et milvo

1. [] TC 7, 52, 1-41sourcesLes modifications apportées par Vincent de Beauvais au texte de Thomas de Cantimpré sont minimes et ne changent pas le sens, sauf les deux dernières phrases (Est autem […] erit.), qui ont été ajoutées par Vincent de Beauvais.
[1] Ex libro de natura rerum. Megaris est piscis marinus duarum palmarum longitudinis. Vilis habetur in partibus in quibus capitur, sed cum ad remotiora salsus reducitur raritas ejus pretium facit. Recenter tamen captus et sine sale delicatiorem cibum edentibus facit. Est autem, ut fertur, nocivus praecipue febricitantibus. Unde poeta dicit. Et megaris noxius omnis erit.
2. [] AS 2, 7, 26c-d2sourcesIorach, d’après Arnold de Saxe  : Est piscis mylago. Cum volant eius pulli, est signo [significatio eius, Draelants 2000] super tempestatem maris. Cf. Draelants 2000, 261.
[2] Iorath ubi supra. Milago cum ejus pulli volant, significatio est super tempestatem maris.
3. [] Isid. orig.9, 6, 363sourcesMillago nominatus, quia euolat super aquam. Quoties autem cernitur extra aquam uolitans, tempestates mutari.
[3] Isidorus. Milago piscis est sic nominatus, quia super aquam evolat. Quotiens autem cernitur extra aquam volitans tempestates mutari designat.
4. [] TC 7, 58, 1-44sourcesThomas de Cantimpré, consacrant un court paragraphe à la mulago, cite Isidore de Séville, puis commente la phrase, et c’est cette glose qui apparaît ici, dans la première operatio. Ainsi, le texte de Vincent de Beauvais est-il très proche de celui de Thomas de Cantimpré. Il a été a remanié cependant, en comparaison avec le texte d’Isidore de Séville, de manière à différencier les deux marqueurs de citation.
[4] Ex libro de natura rerum. Milago volitat super undas, in signum laetitiae, quod cessavit tempestas : hoc contra morem aliorum piscium et monstrorum marinorum, que oriente tempestate videntur quasi super aquas ludere.
5. [] Plin. nat.9, 825sourcesVolat hirundo sane perquam similis uolucri, item miluus. Subit in summa maria piscis ex argumento appellatus lucerna, linguaque ignea per os exerta, tranquillis noctibus relucet. Attollit e mari sesquipedanea fere cornua quae ab iis nomen traxit. Vincent de Beauvais n’a pas compris le texte de Pline, peut-être du fait d’une mélecture de la ponctuation, si bien que milvus devient le sujet de subit, et que piscis lui est apposé, au lieu de désigner un autre poisson ou monstre marin. D’ailleurs, aucun autre poisson ou monstre marin n’est annoncé dans le titre du chapitre. Pour la même raison, milvus doit être le sujet d’attollit dans l’operatio C, bien que Pline lui-même juxtapose relucet et attollit et sous-entende le changement de sujet  ; ce que De Saint-Denis 1955, 64, rend par « un autre élève hors de la mer… ». Rondelet, Libri de piscibus marinis, X, 8, 1554, assimile de même le miluus et la lucerna. De fait, après avoir précisé que Pline appelle le ἱέραξ miluus siue miluago (a Plinio appellatur), il ajoute  : A nostris lucerna quod noctu splendeat. Il décrit ensuite le miluus en en montrant les ressemblances avec le corbeau (coruus). Un peu plus loin, Rondelet dit encore  : Quam nostri lucernam uocant, miluum.
[5] Plinius libro IX. Milvus subit in summa maria, piscis ex argumento appellatus lucerna linguaque ignea per os exerta tranquillis noctibus relucet. Attollit e mari sesquipedalia fere cornua, ab hisque nomen traxit.
6. [α] AS 2, 7, 26d6sourcesIorach, d’après Arnold de Saxe  : Piscis milvus, qui est gravidus, visum hominis stupefacit et obfuscat. Et in luxuriam provocat in eo, qui videt ipsum,.
[6] Iorath. [α] Milvus piscis quando gravidus est, visus hominis stupefacit et obfuscat atque in eo, qui videt ipsum, luxuriam provocat.

Notes de source :

1. Les modifications apportées par Vincent de Beauvais au texte de Thomas de Cantimpré sont minimes et ne changent pas le sens, sauf les deux dernières phrases (Est autem […] erit.), qui ont été ajoutées par Vincent de Beauvais. | 

2. Iorach, d’après Arnold de Saxe  : Est piscis mylago. Cum volant eius pulli, est signo [significatio eius, Draelants 2000] super tempestatem maris. Cf. Draelants 2000, 261. | 

3. Millago nominatus, quia euolat super aquam. Quoties autem cernitur extra aquam uolitans, tempestates mutari. | 

4. Thomas de Cantimpré, consacrant un court paragraphe à la mulago, cite Isidore de Séville, puis commente la phrase, et c’est cette glose qui apparaît ici, dans la première operatio. Ainsi, le texte de Vincent de Beauvais est-il très proche de celui de Thomas de Cantimpré. Il a été a remanié cependant, en comparaison avec le texte d’Isidore de Séville, de manière à différencier les deux marqueurs de citation. | 

5. Volat hirundo sane perquam similis uolucri, item miluus. Subit in summa maria piscis ex argumento appellatus lucerna, linguaque ignea per os exerta, tranquillis noctibus relucet. Attollit e mari sesquipedanea fere cornua quae ab iis nomen traxit. Vincent de Beauvais n’a pas compris le texte de Pline, peut-être du fait d’une mélecture de la ponctuation, si bien que milvus devient le sujet de subit, et que piscis lui est apposé, au lieu de désigner un autre poisson ou monstre marin. D’ailleurs, aucun autre poisson ou monstre marin n’est annoncé dans le titre du chapitre. Pour la même raison, milvus doit être le sujet d’attollit dans l’operatio C, bien que Pline lui-même juxtapose relucet et attollit et sous-entende le changement de sujet  ; ce que De Saint-Denis 1955, 64, rend par « un autre élève hors de la mer… ». Rondelet, Libri de piscibus marinis, X, 8, 1554, assimile de même le miluus et la lucerna. De fait, après avoir précisé que Pline appelle le ἱέραξ miluus siue miluago (a Plinio appellatur), il ajoute  : A nostris lucerna quod noctu splendeat. Il décrit ensuite le miluus en en montrant les ressemblances avec le corbeau (coruus). Un peu plus loin, Rondelet dit encore  : Quam nostri lucernam uocant, miluum. | 

6. Iorach, d’après Arnold de Saxe  : Piscis milvus, qui est gravidus, visum hominis stupefacit et obfuscat. Et in luxuriam provocat in eo, qui videt ipsum,.