CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Vincentius Belvacensis - Speculum maius, Speculum Naturale – Lib. XVII.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Vincent de Beauvais, Bibliotheca mundi ; Vincentii Burgundi, ex ordine praedicatorum venerabilis episcopi Bellovacensis, speculum quadruplex, naturale, doctrinale, morale, historiale, Douai, Baltazar Bellerus, 1624.

Caput LXXII

De eodem

1. [α] TC 7, 49, 17-201sourcesLe texte de Thomas de Cantimpré est reproduit presque à l’identique. Cependant, la valeur de ut n’est pas claire  : on ne comprend pas comment les roseaux et les racines aident la murène à s’extraire du filet. Peut-être faudrait-il corriger le texte en remplaçant ut par et ? Pline (Plin. nat. 32, 12) ne dit rien à propos de la végétation, mais explique comment la murène, consciente de ses qualités physiques, parvient à élargir les mailles du filet.
[β] TC 7, 49, 14-172sourcesVincent de Beauvais cite le texte de Thomas de Cantimpré, presque à l’identique, n’omettant que la source que l’encyclopédiste dit avoir utilisée, à savoir Aristote.
[β] TC3sourcesLe texte de Thomas de Cantimpré, tel qu’il apparaît dans l’édition de Boese, ne présente pas de marqueur Basile pour la murène. Il ne semble pas non plus que la source primaire de Vincent de Beauvais soit Basile, bien que celui-ci parle de la murène dans des termes très proches de ceux d’Ambroise. En effet, dans la traduction latine – fidèle en cet endroit – de l’Haexameron Basilii d’Eustathius (VII, 5, 10), on peut lire  : Vipera, cum sit saevissima serpentium, pergit ad conubium murenae, sibilisque significans se venisse, provocat eam de profundo maris ad consortium nuptiale procedere, quae mox oboediens copulatur ei, « la vipère, le plus méchant des reptiles, va, pour s’accoupler, au-devant de la murène de mer  ; et, par un sifflement, annonçant sa présence, elle l’appelle des profondeurs à l’union conjugale. La murène obéit et s’accouple avec la bête venimeuse » (Giet 1949, 419). Giet 1949, 418, n. 2, se réfèrant à Opp. hal. 1, 554, et à Ael. NA 9, 66, rappelle que cette croyance était très répandue dans l’Antiquité, mais qu’elle fut réfutée par Athénée (Ath. 7, 312 e).?
[1] Ex libro de natura rerum. [α] Murenae, sicut dicit Plinius, libenter se tenent inter arundines et ligna, ut si forte reti concludantur flexu multiplici evadant, hae morsum venenosum habent, sed capitis eorundem cinere morsus sanatur. [β] Periculosum est eas in cibum sumere, nisi prius in vino optime ac diutissime decoquantur et speciebus aromaticis maximeque pipere condiantur, venenoso namque abundat humore, unde nec de facili cedunt coctioni. Item murenam juxta Basilium, vipera ex aquis in siccum evocat ad coitum.
2. [β] AS 2, 7, 26c4sourcesIorach d’après Arnold de Saxe  : Piscis murena non a suo simili, sed a serpente sibilo concipit nec quid [aliquid Etzkorn] gignit serpenti simile, sed sibi. Cf. aussi Etzkorn 2005, 436, et Draelants 2000, 259-260.
[2] Iorath ubi supra. Murena non a suo sibi simili, sed a serpente sibilo ad siccum evocata concipit nec aliquid tamen serpenti, sed sibi simile gignit.
3. [β] Ambr. hex.5, 7, 18, D-E5sourcesVipera, nequissimum genus bestiae et super omnia quae serpentini sunt generis astutior, ubi coeundi cupiditatem absumpserit, muraenae maritimae notam sibi requirit copulam uel nouam praeparat progressaque ad litus sibilo testificata praesentiam sui ad coniugalem amplexum illam euocat, muraena autem inuitata non deest et uenenatae serpenti expetitos usus suae coniunctionis inpertit.
[3] Ambrosius. Vipera quidem ad littus maris sibilo murenam evocat. Venenumque suum vovit, illa statim venit et cum eo coit. Et post vipera venenum suum resumit. Ceterum murena quam aliquid habere noxium ferunt esca preciosior est.
4. [β] Plin. nat.32, 586sourcesMurenae morsus ipsarum capitis cinere sanantur
[β] Plin. nat.32, 837sourcesLichenas et lepras tollit adips uituli marini, menarum (BVRT  : murenarum d) cinis cum mellis obolis ternis. Chez Pline, il ne s’agit pas de la cendre des murènes, mais de celle des mendoles. Il semble que Vincent de Beauvais ait lu l’Histoire naturelle dans un manuscrit qui présentait la leçon murenarum (Parisinus 6797), rejetée par De Saint-Denis.
[4] Plinius ubi supra. Murenae morsus, capitis ipsius cinere sanatur, lichenas etiam et lepras solvit murenarum cinis cum ternis obulis mellis.

Notes de source :

1. Le texte de Thomas de Cantimpré est reproduit presque à l’identique. Cependant, la valeur de ut n’est pas claire  : on ne comprend pas comment les roseaux et les racines aident la murène à s’extraire du filet. Peut-être faudrait-il corriger le texte en remplaçant ut par et ? Pline (Plin. nat. 32, 12) ne dit rien à propos de la végétation, mais explique comment la murène, consciente de ses qualités physiques, parvient à élargir les mailles du filet. | 

2. Vincent de Beauvais cite le texte de Thomas de Cantimpré, presque à l’identique, n’omettant que la source que l’encyclopédiste dit avoir utilisée, à savoir Aristote. | 

3. Le texte de Thomas de Cantimpré, tel qu’il apparaît dans l’édition de Boese, ne présente pas de marqueur Basile pour la murène. Il ne semble pas non plus que la source primaire de Vincent de Beauvais soit Basile, bien que celui-ci parle de la murène dans des termes très proches de ceux d’Ambroise. En effet, dans la traduction latine – fidèle en cet endroit – de l’Haexameron Basilii d’Eustathius (VII, 5, 10), on peut lire  : Vipera, cum sit saevissima serpentium, pergit ad conubium murenae, sibilisque significans se venisse, provocat eam de profundo maris ad consortium nuptiale procedere, quae mox oboediens copulatur ei, « la vipère, le plus méchant des reptiles, va, pour s’accoupler, au-devant de la murène de mer  ; et, par un sifflement, annonçant sa présence, elle l’appelle des profondeurs à l’union conjugale. La murène obéit et s’accouple avec la bête venimeuse » (Giet 1949, 419). Giet 1949, 418, n. 2, se réfèrant à Opp. hal. 1, 554, et à Ael. NA 9, 66, rappelle que cette croyance était très répandue dans l’Antiquité, mais qu’elle fut réfutée par Athénée (Ath. 7, 312 e). | 

4. Iorach d’après Arnold de Saxe  : Piscis murena non a suo simili, sed a serpente sibilo concipit nec quid [aliquid Etzkorn] gignit serpenti simile, sed sibi. Cf. aussi Etzkorn 2005, 436, et Draelants 2000, 259-260. | 

5. Vipera, nequissimum genus bestiae et super omnia quae serpentini sunt generis astutior, ubi coeundi cupiditatem absumpserit, muraenae maritimae notam sibi requirit copulam uel nouam praeparat progressaque ad litus sibilo testificata praesentiam sui ad coniugalem amplexum illam euocat, muraena autem inuitata non deest et uenenatae serpenti expetitos usus suae coniunctionis inpertit. | 

6. Murenae morsus ipsarum capitis cinere sanantur | 

7. Lichenas et lepras tollit adips uituli marini, menarum (BVRT  : murenarum d) cinis cum mellis obolis ternis. Chez Pline, il ne s’agit pas de la cendre des murènes, mais de celle des mendoles. Il semble que Vincent de Beauvais ait lu l’Histoire naturelle dans un manuscrit qui présentait la leçon murenarum (Parisinus 6797), rejetée par De Saint-Denis.