CopierCopier dans le presse-papierPour indiquer l’adresse de consultation« Albert Le Grand - Les animaux — Livre XXIV. Les animaux aquatiques.  », in Bibliothèque Ichtya, état du texte au 21/11/2024. [En ligne : ]
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Édité et traduit par Brigitte Gauvin.

<Scaurus [le scare1identificationLe scare (Labris cretensis Linné, 1758), appartenant à la famille des scaridés, est couramment appelé « poisson perroquet » en raison des couleurs chatoyantes de ses écailles. La conformation très particulière de ses mâchoires, en forme de bec, lui permet de « brouter » les algues et les herbes marines. Il tirait son nom, en grec, du verbe σκαίρω, « bondir », la force de sa queue lui permettant de s’échapper en se débattant des nasses qui l’emprisonnaient (De Saint-Denis 1947, 100-102).]>

Source : TC, De scauro (7, 81).
Lieux parallèles : HS, Sparus et staurus (4, 80).
2. [α] Isid. orig.12, 6, 302sources« L’escarus (scare) est nommé de ce qu’il est seul, dit-on, à ruminer sa nourriture (esca) car les autres poissons ne ruminent pas » (André 1986).
[α] Plin. nat.9, 623sources« De nos jours c’est le scare qui tient la première place ; c’est le seul poisson qui rumine, dit-on, qui se nourrisse d’herbes et qui ne mange pas les autres poissons. »
[β] AM
[γ] Isid. orig.12, 6, 304sources« Il est ingénieux, à ce qu’on rapporte : pris dans une nasse, il ne sort pas de front et n’introduit pas sa tête dans la vannerie ennemie mais, tournant le dos, il élargit l’ouverture par de fréquents coups de queue et se retire ainsi à reculons ; s’il arrive qu’un autre scare le voie de l’extérieur se débattre, il lui saisit la queue entre les dents afin d’aider les efforts qu’il fait pour sortir » (André 1986).
116. Le scare est un poisson délicieux ; [α] c’est le seul des poissons qui rumine. Ce poisson, dit-on, n’a pas de dents nombreuses et formant une rangée continue, et c’est pour cette raison qu’il a besoin de ruminer ; [β] cependant ce n’est pas là la raison pour laquelle il rumine. On prétend aussi que ce poisson a été amené à Rome depuis des contrées lointaines, et qu’il s’est multiplié dans le Tibre. [γ] Ce poisson, à ce qu’on rapporte, est si ingénieux que, s’il est pris dans des pièges de pêcheurs5traductionGurgustium, d’après les dictionnaires, désigne un passage resserré dans une rivière destiné à piéger et retenir les poissons ; uimina plus loin pourrait alors faire allusion à des panneaux de branches tressées constituant un barrage à poissons plutôt qu’à une nasse. ou dans un filet, il élargit les interstices en frappant l’osier de sa queue et s’efforce de sortir à reculons. Si un autre scare se trouve présent à l’extérieur du filet, il seconde, dit-on, les efforts du prisonnier en saisissant sa queue entre ses dents pour le tirer.

Notes d'identification :

1. Le scare (Labris cretensis Linné, 1758), appartenant à la famille des scaridés, est couramment appelé « poisson perroquet » en raison des couleurs chatoyantes de ses écailles. La conformation très particulière de ses mâchoires, en forme de bec, lui permet de « brouter » les algues et les herbes marines. Il tirait son nom, en grec, du verbe σκαίρω, « bondir », la force de sa queue lui permettant de s’échapper en se débattant des nasses qui l’emprisonnaient (De Saint-Denis 1947, 100-102).

Notes de source :

2. « L’escarus (scare) est nommé de ce qu’il est seul, dit-on, à ruminer sa nourriture (esca) car les autres poissons ne ruminent pas » (André 1986). | 

3. « De nos jours c’est le scare qui tient la première place ; c’est le seul poisson qui rumine, dit-on, qui se nourrisse d’herbes et qui ne mange pas les autres poissons. » | 

4. « Il est ingénieux, à ce qu’on rapporte : pris dans une nasse, il ne sort pas de front et n’introduit pas sa tête dans la vannerie ennemie mais, tournant le dos, il élargit l’ouverture par de fréquents coups de queue et se retire ainsi à reculons ; s’il arrive qu’un autre scare le voie de l’extérieur se débattre, il lui saisit la queue entre les dents afin d’aider les efforts qu’il fait pour sortir » (André 1986).

Notes de traduction :

5. Gurgustium, d’après les dictionnaires, désigne un passage resserré dans une rivière destiné à piéger et retenir les poissons ; uimina plus loin pourrait alors faire allusion à des panneaux de branches tressées constituant un barrage à poissons plutôt qu’à une nasse.