Fichier nativement numérique.
Édité et traduit par Brigitte Gauvin.<Albyroz [l’éponge d’Achille1identificationIl faut reconnaître dans l’albirem/albyroz une sorte d’éponge, réputée dans l’Antiquité gréco-romaine pour la qualité de son tissu et désignée sous le nom d’achilleios/achillium (Stadler 1920, 1604, et Kitchell & Resnick 1999, 1662, n. 45 ; voir aussi D’Arcy Thompson 1947, 23, pour l’achilleios grec ; De Saint-Denis 1947, 1, pour l’achillium latin). La description de l’albirem/albyroz chez les encyclopédistes médiévaux (AM 24, 6 (9), TC 7, 6, et VB 17, 29) remonte à la traduction d’Aristote par Michel Scot : Et in gamen sunt tres species [piscium] : et una est rara in substantia, et alia spissa ; tercia, que dicitur albuz, est spissa, fortis valde ; et propter hoc ponitur sub galeis ferri. Et si acciderit in illis aliqua percussio gladii aut alterius, non inducit dolorem. Et ille modus raro invenitur, « il y a trois espèces d’éponges : l’une a un tissu lâche, l’autre un tissu serré, et la troisième, qu’on appelle albuz, est serrée et très solide, et pour cela on la place sous les casques de fer et si les soldats reçoivent sur leur casque, un coup d’épée ou d’une autre arme, elle arrête la douleur. Et cette espèce est rare » (Arist. HA 548 b 2 MS). De Saint-Denis 1947, 1, à la suite de Cotte 1944, propose d’identifier l’achillium avec l’éponge de toilette, Euspongia (Spongia) officinalis Linné, 1758 ; Stadler 1920, 1604, (à propos d’AM 5, 69, albuz et AM 24, 6 (9), albiroz), voit dans l’achilleios d’Aristote l’Euspongia Zimocca Schmidt, 1862.]>
6. [α] L’éponge d’Achille est un poisson à la peau très résistante, si bien que les soldats la placent sur leur tête, sous leur casque, pour recevoir sans être blessés les coups d’épée, si forts soient-ils.
Notes d'identification :
1. Il faut reconnaître dans l’albirem/albyroz une sorte d’éponge, réputée dans l’Antiquité gréco-romaine pour la qualité de son tissu et désignée sous le nom d’achilleios/achillium (Stadler 1920, 1604, et Kitchell & Resnick 1999, 1662, n. 45 ; voir aussi D’Arcy Thompson 1947, 23, pour l’achilleios grec ; De Saint-Denis 1947, 1, pour l’achillium latin). La description de l’albirem/albyroz chez les encyclopédistes médiévaux (AM 24, 6 (9), TC 7, 6, et VB 17, 29) remonte à la traduction d’Aristote par Michel Scot : Et in gamen sunt tres species [piscium] : et una est rara in substantia, et alia spissa ; tercia, que dicitur albuz, est spissa, fortis valde ; et propter hoc ponitur sub galeis ferri. Et si acciderit in illis aliqua percussio gladii aut alterius, non inducit dolorem. Et ille modus raro invenitur, « il y a trois espèces d’éponges : l’une a un tissu lâche, l’autre un tissu serré, et la troisième, qu’on appelle albuz, est serrée et très solide, et pour cela on la place sous les casques de fer et si les soldats reçoivent sur leur casque, un coup d’épée ou d’une autre arme, elle arrête la douleur. Et cette espèce est rare » (Arist. HA 548 b 2 MS). De Saint-Denis 1947, 1, à la suite de Cotte 1944, propose d’identifier l’achillium avec l’éponge de toilette, Euspongia (Spongia) officinalis Linné, 1758 ; Stadler 1920, 1604, (à propos d’AM 5, 69, albuz et AM 24, 6 (9), albiroz), voit dans l’achilleios d’Aristote l’Euspongia Zimocca Schmidt, 1862.
Notes de source :
2. « La troisième espèce, qu’on appelle albuz, est épaisse, très solide, et pour cette raison on la place sous les casques de fer. Et si on reçoit, sur le casque, un coup d’épée ou d’une autre arme, on ne ressent pas la douleur ».